Béhoukotai l’unité qui sauve

Lors d'une famine, où la ration de chacun est réduite au dixième de la portion habituelle, il faut une force énorme pour que dix femmes se réunissent et organisent une pâtisserie commune.

2 Temps de lecture

Posté sur 30.05.24

La paracha Be’houkotai énumère les malédictions, dont entre autres, celle-ci :« Quand j’aurai brisé le bâton de votre pain, dix femmes cuiront votre pain dans un seul four, et elles vous livreront à nouveau votre pain au poids ».

Rachi explique qu’en raison de la rareté du bois, dix femmes devront partager un seul four. La raison pour laquelle elles doivent livrer le pain au poids est que le grain va pourrir et faire qu’il s’effrite et se brise en morceaux dans le four. De la sorte les femmes devront délibérément peser les morceaux afin de les répartir équitablement entre elles.

Rav Hirsch dit que chaque four dispose de suffisamment d’espace pour satisfaire les besoins d’un seul foyer. Cependant, en raison de la pénurie de pain, dix familles devront se contenter de ce qui suffirait à une seule famille. Cette quantité insuffisante était pesée afin de garantir que personne ne reçoive plus que sa part.

Face à la perspective de la famine, l’instinct de survie pousse souvent les gens à réduire leur bienveillance envers les autres.

Il y a un facteur rédempteur dans la malédiction. Lors d’une famine, où la ration de chacun est réduite au dixième de la portion habituelle, il faut une force énorme pour que dix femmes se réunissent et organisent une pâtisserie commune.

Malgré les discordes et les conflits que l’agonie de la famine pourrait susciter, la Torah implique que même en période de grave famine, les femmes juives soient capables de s’unir et de prendre des dispositions non seulement pour partager un four, mais même pour diviser leurs biens précieux à parts égales.

C’est cette unité entre les femmes qui leur permet de fournir du pain à leur famille. Personne ne pouvait se permettre « l’extravagance » de préparer même le plus petit pain. Que se passerait-il si l’une des femmes osait affirmer : « J’ai besoin de plus, puisque j’ai une famille plus nombreuse ! » ou « Je mérite un pourcentage de votre pain en guise de paiement pour l’utilisation de mon four, etc. » ? Ces exigences rendraient impossible toute cuisson. La Torah nous apprend là que face à l’épreuve c’est avant tout l’unité entre nous qui sauve !

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire