Les Trois danses

« Je peux te bénir de l’une de ces trois choses : une longue vie, la richesse ou une famille remarquable.» Shammaï était un homme sage, et répondit :

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 20.06.24

Reb Leib, un riche habitant, était opposé au Baal Chem Tov. N’ayant de place que pour un seul invité, il prit Reb Volf chez lui et s’arrangea pour que le Baal Chem Tov passe le Chabbat chez Reb Shammaï, un ami aisé. A la synagogue, Shammaï dit au Baal Chem Tov : « Je prends le repas de Chabbat avec ma femme à table. Si cela vous dérange dites-le-moi et vous pourrez trouver un autre endroit où prendre le repas. » « Non, c’est très bien », répondit le saint Baal Chem Tov. Sur ce, ils firent les bénédictions traditionnelles du repas de vendredi soir et commencèrent leur repas. Shammaï aimait honorer le Chabbat avec de nombreux plats et mets délicats lors d’un repas copieux et long. Entretemps, le dîner de Chabbat de Reb Volf chez Reb Leib était terminé, il décida donc de rejoindre son maître. Il entra dans la maison de Shammaï et vit qu’ils étaient encore au milieu du repas. Alors qu’ils mangeaient ensemble, le Baal Chem Tov se tourna vers son hôte et lui dit : « J’ai la coutume de danser pendant le dîner de Chabbat. J’aimerais savoir si vous êtes d’accord pour danser maintenant. » “Est-ce que c’est Sim’ha Torah aujourd’hui ?”, répondit Shammaï en riant. “Pourquoi demandez-vous à danser maintenant ?Ce n’est pas le moment pour cela !” Mais le Baal Chem Tov insista, et son hôte finit par accepter. Le Baal Chem Tov se leva, prit les mains de Reb Volf et le duo se mit à danser ensemble. Après avoir observé la ferveur et la passion des deux danseurs, Shammaï ne put s’empêcher et sauta de sa chaise pour se joindre à la danse. Finalement, la danse s’acheva, ils se rassirent pour conclure le repas, et le Baal Chem Tov et son disciple partirent se coucher. “Que vient-il de se passer, que nous a-t-il pris de danser comme des fous ?” dit Shammaï à sa femme. Le jour suivant, le Baal Chem Tov réitéra sa demande, et, très vite, Shammaï dansa avec le Rabbi et son disciple. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il devait y avoir quelque chose de spécial chez cet homme. « Ce doit être un homme saint, se dit Shammaï. Je sens quelque chose de spécial dans ces danses.» Ses soupçons furent confirmés lors du troisième repas du Chabbat, lorsque la danse atteignit un tout autre niveau. Une extase spirituelle s’empara de tout le groupe alors que leurs pieds virevoltaient au sol, le visage du Baal Chem Tov s’enflammant d’une lueur ardente et sainte. Shammaï était à présent persuadé que son invité était un homme d’une grande sainteté. Une fois la flamme de la bougie de havdalah éteinte, Shammaï se tourna vers le Baal Chem Tov : « Je vois que vous êtes un homme saint. Dites-moi, de grâce, de quoi avez-vous besoin ? Comment puis-je vous aider ? Avez-vous besoin d’argent ? »

– Je n’ai aucunement besoin de votre argent, répondit le Baal Chem Tov. Mais pourriez-vous tenir un repas de mélavé malka pour moi ?

– Bien sûr, j’en serais honoré, répondit Shammaï. Puis Shammaï demanda, alors qu’ils étaient assis ensemble pour prendre le mélavé malka « Bénissez-moi, saint Rabbi ».

« Je peux te bénir de l’une de ces trois choses : une longue vie, la richesse ou une famille remarquable.» Shammaï était un homme sage, et répondit : « Rabbi, je veux les trois. »Et ce fut le cas : Shammaï vécut jusqu’à un âge avancé, près de 100 ans, dans une abondance de richesses, et il mérita d’avoir pour descendants des générations de Juifs droits et pieux.

C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite.

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