Qui dissimule le Machi’ah?

Préparerons-nous à la venue du Machia’h afin que nous ne le contestions pas.

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Posté sur 02.07.24

Rabbi Na’hman raconte l’histoire d’un grand rav qui avait un fils exceptionnel et érudit, qui voulait absolument aller chez un Tsadik. Il sentait que ce juste serait capable de compenser son manque spirituel. Mais le père fit tout pour empêcher son fils de rencontrer le Tsadik, car ce rav méprisait ce Tsadik et considérait que ce voyage déshonorait son fils. Au cours des tentatives du fils pour rencontrer le Tsadik, son père lui prouva par toutes sortes de « preuves » que ce n’était pas la volonté de Di.eu, et ainsi il réussit à chaque fois à dissuader son fils de voyager.

Malheureusement, le fils mourut avant de rencontrer le Tsadik. Après son décès, il apparut plusieurs fois en rêve à son père avec colère et le somma d’aller voir ce Tsadik. Finalement, le père céda et partit. En route, le mauvais penchant apparut au rav et lui révéla que c’était lui, le mauvais penchant, qui lui avait fourni toutes les “preuves” pour que son fils ne rencontre pas le Tsadik. Le mauvais penchant savait que le fils était la « petite lumière » et que le Tsadik était la « grande lumière » et de ce fait que leur rencontre apporterait le salut !

Le rav aveuglé par sa vision et sa mécompréhension de la grandeur du Tsadik, engendra un très grand dommage spirituel à la fois pour son fils et pour la génération !

L’histoire se répète-t-elle ?

Il est à craindre que même lorsque le Machia’h, viendra, et sera déjà reconnu, beaucoup croiront en lui, mais que d’autres sages douteront, et éloigneront beaucoup les autres du Machia’h.

Moché fut Machia’h. Il délivra les bné Israël d’Egypte, accompli des miracles, donna la Torah, et le peuple vit que D.ieu lui parlait. Pourtant, nous voyons que Kora’h se leva contre Moché. Kora’h faisait partit des grands et la majorité se rallia de son côté. Seule une minorité et les femmes restèrent fidèles à Moché.

La grande préoccupation n’est pas de savoir comment cela s’est produit dans le passé, mais que faire aujourd’hui pour que l’histoire ne se répète pas, pour que cela ne se reproduise pas lors de la délivrance finale.

Lumière et dissimulation

Préparerons-nous à la venue du Machia’h afin que nous ne le contestions pas.

Rabbi Na’hman dit que le soleil est plusieurs fois plus grand que la terre, et, que le soleil ne disparaît pas, pas même la nuit. Pourtant la nuit l’obscurité règne ; car « la petite terre » cache le soleil infiniment plus grand. De même, une petite pièce placée près des yeux peut cacher une immense montagne qui est des milliers et des milliers de fois plus grande qu’elle. Rabbi Na’hman explique à propos de la lumière de la Torah et de celle des justes : si l’œil pouvait voir l’immense lumière du Tsadik, nul ne pourrait contester le Tsadik, et toutes les créatures iraient avec empressement vers cette immense lumière. Mais la lumière des justes est dissimulée par la « terre » symbole de la matérialité, de même que la « pièce » symbolise l’argent, l’honneur, la controverse et la victoire.

Nous voulons non seulement « voir » le visage de Machia’h, et reconnaître sa grande lumière, mais aussi ressentir un peu de sa lumière, afin de ne pas le dénigrer.

D’un œil physique, les affirmations de Kora’h semblent exactes : « La communauté entière est sainte et D.ieu est parmi eux » ; Kora’h affirma « nous connaissons tous la Torah, nous aussi avons le roua’h hakodech…». Ces affirmations s’infiltrent dans nos cœurs uniquement car nous ne ressentons pas la grande lumière des Tsadikim. Tant que l’homme sera connecté au monde physique, il ne pourra jamais vraiment voir la lumière spirituelle, même s’il connaît la Torah, il ne verra pas la lumière de la Torah, et même s’il connaît des gens justes, il ne verra pas leur lumière. Pour accueillir le Machia’h et accepter sa direction sans réserve et sans doute, il faut nous raffiner et nous tenir à l’écart de la luxure, de la « terre » qui dissimule la lumière.

Essayez, faites des efforts et priez en ce sens

Chacun doit faire une heure d’Hitbodédout chaque jour, consacrer du temps à la rectification de son âme, se rappeler que ce monde est celui de la réparation, de l’effort, dont le but est de servir D.ieu et de se rapprocher de Lui, de Sa Torah, de Ses commandements et des Tsadikim qui guident le peuple sur le chemin de la Halakha, de la vraie sainteté, de la foi, de la prière et de l’amour d’Israël. Mais il faut aussi être naïf. Il n’y a rien de plus grand dans ce monde que la candeur. Elle n’est pas une bêtise. Elle est la perfection. L’innocence est la plus haute intelligence au monde ; car l’intellect – avec toute sa grandeur et tout que l’on peut acquérir grâce à elle –reste très limité et trompeur. C’est pourquoi ceux qui induisirent en erreur des millions de personnes sont précisément « les sages » qui ne voient pas les limites de l’intellect. L’innocence est garante de l’intelligence, elle est le seul moyen d’atteindre la vraie sagesse divine. Dans le conte du “Sage et du simple”, le simple acquiert, à la fin, une immense sagesse, mais seulement grâce à l’innocence qui l’a guidée toute sa vie. Israël fut béni par la sagesse de la Torah, reconnue par toutes les nations, pourtant au moment de vérité, ils choisirent l’innocence à la raison et, acceptèrent la Torah : « Nous ferons et nous comprendrons ». Lorsqu’un Juif est candide et veut faire la volonté de D.ieu, et se travaille tous les jours pour se corriger et se perfectionner, il peut être serein, car lorsque le Machia’h viendra, il ne le contestera pas, à D.ieu ne plaise, mais il sera le premier à courir vers lui, le saluer et entendre sa voix. Puissions-nous le mériter.

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