Hanouka, c’est dire merci
Quand un juif ne perd pas espoir et remercie pour le peu qu’il a tout comme il remercie pour l’abondance, c’est un avant-goût du monde futur...
La fête de Hanouka nous renforce, voyons un peu comment…
« Quelques-uns face à une multitude », « Les faibles face aux forts »…
Les maccabims ne se sont pas découragés et se sont accrochés à leur judaïcité -même si la majorité du peuple avait adopté le mode de vie Grec- et grâce à leur conviction et à leur dévouement, ils ont mérité de voir des miracles : la bougie a brulé huit jours durant et ils ont remporté la guerre.
La fête de Hanouka est la fête du remerciement, comme l’écrit notre saint Rabbi (Torah 2) : les jours de Hanouka sont des jours de remerciement. L’essence du juif est de remercier, comme le dit son nom en hébreu : יהודי (yehoudi), qui vient du mot הודיה (odaya = remerciement). Lorsque le juif ne perd pas espoir, continue à se battre et remercie pour le peu qu’il a comme pour l’abondance, c’est un avant-gout du monde futur ; et comme le dit Rabbi Nah’man : un peu, c’est bien aussi ! C’est alors qu’il assiste à des miracles . C’est d’ailleurs un miracle en soi qu’il remercie pour le bien qu’HaChem lui fait sans regarder le mal, de cette façon, le mal s’annule, comme l’écrit Rabbi Nah’man : grâce a un peu de bien, beaucoup de mal (que l’homme a en lui) s’annule, car le peu va en grandissant, tel que nos sages ont fixé les lois de Hanouka selon Hillel : on commence par allumer une seule petite bougie puis on va en ajoutant de la lumière et en multipliant la kedoucha (la sainteté).
« On va en ajoutant », c’est l’essence même de Hanouka. Le peu qu’il y a, réussit à vaincre et à se multiplier. Un peu d’huile, censée suffire pour un jour, brule pendant huit jours. C’est là le remerciement dont la fête de Hanouka est porteuse : quand l’homme remercie même pour le peu de bien qu’il y a, et par cela, mérite de voir grandir le bien et surmonter le mal. Rabénou dit que lorsqu’un juif remercie HaChem, béni soit-Il, ne serait-ce que pour un tout petit peu de bien, HaChem lui dit : « Ça, c’est bien ? Je vais te montrer ce que c’est que le bien ! » Et lui en rajoute au bien qu’il a déjà, grâce à son remerciement.
C’est un avant-goût du monde futur, de ne voir que le bien. Dans le monde à venir en effet, on bénira sur le mal de la même façon qu’on bénit sur le bien. On verra que tout est pour le bien et on ne verra que le bien dans chaque chose, et de lui-même, le mal tombera, parce que lorsqu’un homme bénit le bien comme il bénit le mal, celui-ci s’annule de lui-même, puisque de par ce remerciement, on change ce mal en bien en le bénissant.
Hanouka, c’est la fête où l’on remercie de pouvoir trouver le bon côté dans chaque chose, dans chaque juif, et de remercier pour cela. Hanouka éclaire les jours de semaine (H’ol). C’est un supplément de kedoucha pendant les jours de semaine qui ne sont pas, comme les jours de fêtes de la Torah, des jours de H’ol Amoed ; c’est pourquoi les bougies de Hanouka éclairent le domaine public, auquel s’accrochent les influences extérieures.
Le domaine privé est celui de la sainteté. Le domaine public est celui des influences extérieures qui s’attachent à l’homme. Hanouka est porteuse d’une force : celle d’augmenter la sainteté et de l’élargir –« On va en ajoutant »- au point de la faire rayonner sur le domaine public. Et tout cela grâce au dévouement de Matityaou le grand prêtre et de ses fils, qui nous apporte un supplément de sainteté, maintenant et pour les générations à venir.
La paracha Mikets, qui tombe pendant Hanouka, nous parle de Yossef, dont le nom vient du mot « tossefet » (en hébreu : un ajout). Le Tsadik nous apporte un ajout de kedoucha, de sainteté. Le miracle a eu lieu grâce à Matityaou et a donné lieu à cette pratique d’ « aller en ajoutant ».
Puissions-nous mériter de toujours aller en ajoutant de la sainteté en remerciant pour le bien que nous avons, Amen.
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