J’en ai fini avec la religion !
Ce n’est pas une question d’obligation ou d’idéologie. Ce n’est pas non plus un intérêt politique. Cela vient d’ailleurs, pour faire de nous des gens heureux.
« Pourquoi faire ? »
C’était pendant le repas de midi, dans le réfectoire de la société où je travaille, une jeune femme du département des ventes est venue me voir et me poser sa question.
« Tu sais, je suis israélienne (je suis née aux Etats-Unis). Et cela veut dire que je connais énormément de gens qui ne sont pas religieux (elle n’est pas religieuse) mais aussi pas mal de religieux. Je connais des gens qui font tout ça sans vraiment réfléchir à ce qu’ils font. Alors s’il-te-plait, dis-moi pourquoi, toi, tu le fais ? »
Ça m’a pris un moment de lui concocter une bonne réponse.
Et pour être franc, ma réponse ne m’a pas moins étonné qu’elle. Ça m’est tombé dessus, avec la compréhension que je n’observe et ne pratique plus les mitsvotes pour la religion.
« Ma femme et moi le faisons parce que cela nous rend heureux. A une époque, je priais, je faisais Chabat, j’allais à des cours de Torah, tout ça sans ressentir les choses, mais uniquement par obligation. Mais aujourd’hui, c’est différent. Maintenant je fais tout ça parce que ça me rend simplement heureux, nos enfants sont heureux ! »
Son visage disait tout : la réponse était bonne et elle en avait l’air tout à fait satisfaite.
La vérité, moi aussi.
A la surface, ma vie n’a pas besoin d’avoir l’air plus belle qu’il y a 15 ans de cela. Je suis toujours entre plusieurs choses sur le plan de ma carrière et les dépenses sont plus grandes que les entrées. Et oui, je suis toujours en location.
Les responsabilités quotidiennes de la famille, le travail, la pratique des mitsvotes, tout cela nous presse plus que jamais. Et même quand il y a un peu plus d’argent dans la caisse, les responsabilités envers la maison, la femme, les enfants, le travail et la liste est encore longue, disparaissent-elles pour autant ? Quelqu’un souhaite-t-il qu’elles prennent fin ?
Les difficultés et les défis inattendus surviennent toujours, en commençant par des sommes d’argent qu’il nous faut investir ici et là, pour toutes sortes de petites choses du quotidien, des réunions à l’école des enfants jusqu'aux problèmes de santé ou d’argent d’un des membres de la famille qu’on essaie d’aider, autant que possible.
Et tout cela ne change rien.
La vie est belle.
Chaque jour est empli d’énormément de joie.
Nous vivons en erets Israël. Nous nous battons pour notre sainteté personnelle. Nous nous efforçons, et peu importe combien c’est dur, de prendre chaque difficulté et chaque problème comme un cadeau personnel emballé d’un beau papier doré et d’un nœud multicolore, par notre père dans les cieux, qui nous aime plus que tout.
La vie est douce
Nous aimons nous promener. Chaque parcelle de ciel bleu, les arbres, les fleurs, le chant des oiseaux, revigorent non seulement le corps mais aussi l’âme. C’est quelque chose que chacun ressent. Une fois, j’ai rencontré un jeune homme qui avait un peu (beaucoup) raté sa connexion à la terre d’Israël. Qu’est-ce qu’il a fait ? Il a quitté son travail pour visiter le pays de bout en bout, pendant deux mois. « Mon âme avait besoin de respirer » est l’explication qu’il m’a donnée et qui a résonné dans ma tête pendant pas mal de temps, ces mots que nous ressentons tous ici-bas.
Ma femme et moi nous aimons profondément. Grâce à la mitsva de chalom bayt (paix dans le foyer) dont le Saint, béni soit-Il, nous enjoint pour protéger notre maison envers et contre tout, et grâce au livre du Rav Chalom Arouch, le Jardin de la paix, nous nous aimons encore plus fort, encore plus que le jour de notre mariage.
Ma femme me renforce énormément. Elle est un véritable guide pour moi, elle me conduit sur le bon chemin, en toute sécurité, elle m’aide à éviter de nouvelles erreurs autant que possible et à réparer les anciennes. Bien sûr, nous rencontrons des moments difficiles dans notre couple. Ce ne serait pas une vie de couple normale sans ces difficultés, ou comme le disent les anciens « Si on ne se dispute pas, on n’aime pas… » Mais en observant les mitsvotes qui nous aident à faire face aux moments difficiles de la vie, le Saint, béni soit-Il, change ces moments difficiles en des moments bénis de joie. Notre vie, nos enfants, nous donnent énormément de joie et de satisfaction.
Nous aimons le Chabat. Nous aimons ce moment de convivialité. Nous aimons nous promener dans la ville où nous habitons. Nous aimons la nourriture que ma femme prend le temps et le soin de nous préparer. Nous aimons l’après-midi avec les enfants, les instants où nous nous asseyons, nous reposons, jouons avec eux, lisons des histoires. C’est un plaisir pur et authentique ; tout comme notre vie.
Avant, on faisait tout ça par obligation. Il y a eu des périodes où l’on faisait tout ça parce que c’était nouveau et excitant. Nous avons vécu quelques années en Judée Samarie, découvrant un autre aspect des choses : idéologique et politique.
Notre niveau de joie ne nous dicte plus si « faire ou ne pas faire », la raison pour laquelle nous aimons D.ieu et la Torah est bien plus simple et agréable : le Saint, béni soit-Il, nous réjouit !
Traduit par Carine Illouz
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