Faire du stop vers la Foi
Mes paroles ont dû été très convaincantes dans les Cieux, car quand le dernier mot est sorti de ma bouche, une voiture s’est dirigée vers nous...
Mes paroles ont dû été très convaincantes dans les Cieux, car quand le dernier mot est sorti de ma bouche, une voiture s’est dirigée vers nous…
Comme je l'ai écrit dans Moments de Foi, j'aime raconter tous les grands moments de ma vie où Hachem m'a montré qu'Il dirige le monde. Cette dernière histoire a eu lieu en Israël en 1997, environ 12-15 ans avant que je n’entende parler du Jardin de la Foi. Comme c’était le cas de beaucoup d’étudiants juifs orthodoxes, j'étais un an en Israël pour étudier dans une Yechiva avant d’entrer à l'université.
La Yechiva où j'ai étudié s’appelle Or Jérusalem, ou OJ pour abréger. OJ est situé dans le mochav Beit Meir, un mochav religieux (coopératif) situé dans les collines de Judée, à environ 15km de Jérusalem, en allant vers Tel-Aviv. Chaque fois que l'un des étudiants voulait aller à Jérusalem, nous avions deux options régulières. Une option était de grimper la colline depuis nos dortoirs et de prendre un bus israélien jusqu'à la station de bus centrale de Jérusalem. L'autre option, plus populaire pour nous, étudiants sans argent, était de monter en voiture avec un des Israéliens locaux qui se rendaient aussi en ville aussi bien. Un jour, je me suis retrouvé déchiré entre ces deux choix.
J'avais un petit problème médical qui me causait des douleurs (peut-être un ongle incarné, je ne me souviens plus) et qui nécessitait une consultation chez un médecin. Ma Yechiva m'avait aidé à prendre rendez-vous avec un médecin à Jérusalem et j'étais maintenant au sommet de la colline, attendant un moyen de transport pour me rendre en ville. Un de mes amis avait eu la bonté d'apprendre quelques michnayotes (Torah orale) avec moi tandis que j'attendais. Je laissai un bus passer, préférant faire du stop. Avec mon budget serré, je préférais ne pas avoir à payer le bus. Quelques voitures passèrent, mais elles se dirigeaient vers Tel-Aviv. Comme le temps défilait, je commençai à devenir quant à quoi faire pour arriver à bon port. Le prochain bus devait arriver dans peu de temps. Les bus étaient rares et espacés. Celui-là serait le dernier qui me permettrait d’arriver assez tôt à la gare de Jérusalem pour me rendre à mon rendez-vous. Celui d’après me ferait arriver en ville si tard que je manquerais mon rendez-vous ! Et même si j’espérais trouver un stop, il n'y avait aucune garantie que j’en trouverais un pour le centre-ville. Que faire ? Tout d'un coup, une pensée apparut dans mon esprit à propos de quelque chose que j'avais appris récemment en classe.
Une de mes cours à OJ était sur la perspective juive. Le Rav venait de nous apprendre la valeur de l'apprentissage des mots de la Torah. Chaque mot de la Torah que nous apprenons est une mitsva en soi. Mitsva est le mot hébreu pour commandement. En général, nous l'utilisons pour signifier « bonne action ». Mon Rav avait enseigné que dans le monde à venir, un monde spirituel, la récompense pour chaque mitsva était étonnante. En effet, Rav Brody aussi a dit dans un de ses cours que chaque mitsva est comme un diamant inestimable, qui a bien plus de valeur que tout l'argent de ce monde. En écoutant chaque mot de ce cours, on peut gagner des milliers de mitsvotes, puisque chaque cours contient des milliers de mots ! En pensant à tout le crédit de récompense que j'avais déjà accumulé lors de mes dix-huit ans dans ce monde, je décidai ce dont j'avais besoin.
Je dis à mon ami : « Si mes paroles d'étude de la Torah sont si nombreuses, j'aimerais échanger une seule d'entre celles que nous avons apprises maintenant pour monter à Jérusalem afin que je puisse être à mon rendez-vous à temps. »
Mon ami répondit, « C'est une idée horrible ! Chacune de ces paroles de Torah que nous avons apprises vaut bien plus que n'importe quel voyage. Ce serait un échange terrible. »
Je dis à mon ami : « Alors, penses-y comme à un investissement. Mes douleurs m'empêchent d'aller en cours. Attraper un stop jusque chez le médecin pour me faire soigner plus rapidement me permettrait de revenir plus tôt et de recommencer à apprendre plus de Torah. Je donne une parole de Torah pour faire beaucoup plus en retour ! »
Mes paroles ont dû être très convaincantes dans les Cieux, car à peine le dernier mot sorti de ma bouche, une voiture s’approcha de nous. Nous lui fîmes signe et il nous assura qu'il allait à Jérusalem et pouvait me prendre.
Comme avec mes autres histoires, à ce stade, votre Yetser Hara (mauvais penchant) est inquiet que mon histoire renforce votre Emouna. Donc, il vous dit : « Super ! Et alors ? Il a fini sa conversation et juste à ce moment-là, on l’a pris en stop. C'est ce qu'on appelle les statistiques. C'est ce qu'on appelle la coïncidence. L'autoroute de Jérusalem-Tel-Aviv va soit à Tel-Aviv, soit à Jérusalem. Finalement, une voiture allait bien se rendre à Jérusalem ! Et alors!? »
Mais Jérusalem, comme la plupart des gens le savent, n'est pas une ville simple. Quand l'autoroute atteint Jérusalem, il y a beaucoup de choix de routes ; au moins sept. Mon chauffeur aurait pu aller n'importe où dans la ville. Sa destination particulière ne l’amenait pas seulement la façon où j'avais besoin d'aller ; mais le bureau de mon médecin était sur son chemin ! Il m'a déposé juste devant le bâtiment ! Merci, Hachem ! J'ai eu un soin et mes médicaments, puis je suis retourné à OJ pour me mettre à rembourser cet investissement.
Puissions-nous tous continuer à développer nos stocks de Emouna, Torah et Mitsvotes exponentiellement chaque jour jusqu'à la venue de Machia'h, rapidement et de nos jours, Amen !
Traduit par Carine Rivka Illouz
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