Les Vacances
Ils étaient en vacances, mais ils ne semblaient pas se concentrer sur les îles qu'ils visitaient, ni sur la nourriture ni sur la croisière elle-même.
Le mot «nachas» en yiddish est en fait une autre prononciation du mot en hébreu, «nachat», qui signifie «plaisir ou satisfaction». Cependant, lorsqu'il est utilisé en yiddish, il a une connotation supplémentaire de fierté, ce sentiment que l'on éprouve quand on voit un acte ou un comportement d'un être cher : lorsque qu’on lit le bulletin scolaire d'un enfant ou d'un petits-enfants, ou lorsque qu’on écoute un discours de Torah d'un fils ou d'un gendre, ou lors de la naissance d'un enfant ou d'un petit-enfant ou d’un arrière petit-fils. Cette utilisation est limitée aux êtres proches et ne s’applique pas aux comportements ou les réalisations d'autres personnes. Je voudrais suggérer que c'est le sentiment que HaChem "éprouve" lorsqu'il voit le comportement de Ses enfants.
Cette idée m’est venu lors d’un récent voyage avec ma femme et 2 autres couples amis qui sont liés les uns aux autres par le mariage de leurs enfants, ils sont à la fois proches et amis. Tous les 6, nous sommes allés en croisière de Haïfa pour 5 nuits. Tout au long du voyage, il y avait des minyanim (quorums de prière publique) pour Chaharit, Minchah et Maariv. En soi, cet aspect était merveilleux. Cependant, toute la situation a été transportée à un niveau beaucoup plus élevé. Il s'avère que les deux maris avec lesquels nous étions sont cohanim et la question de la bénédiction quotidienne des cohanim s’est posée à ceux qui assistent au minyan. En effet, la différence de coutumes entre les Sepharde (ceux d’ascendance juive de la Méditerranée) et les Ashkenazes sont d'ascendance juive d'Europe de l'Est. Les Cohanim (classe sacerdotale) séfarades, bénissent au quotidien la congrégation, que ce soit en Israël ou à l’étranger, alors que les Askenazes ne bénissent la congrégation qu’en Israël.
Il y avait très peu de chance de résoudre ce problème. La seule réponse que nous avions avant notre départ était que si nous étions en dehors d'Israël et que le minyan était Sepharde, alors les cohanim Ashkenaze devraient se joindre aux Cohanim Sephardes puisque la majorité de sur le navire étaient Sephardes et nous devrions suivre leur coutume. La personne responsable de Minyanim sur le navire a décidé pour résoudre cette question qu’il y aurait 2 minyanim, un Ashkenaze et un Sepharde, pour que chacun puisse suivre ses coutumes. Pourtant malgré cette solution digne du roi Salomon, le problème pour les Ashkenazes a continué tout au long de la croisière.
De quelle manière se tourner lors de la prière : si l'Arche de la Torah est loin de Jérusalem, le chef du service prie-t-il face à l'Arche ou face à Jérusalem ? Cela a fait l'objet d'une discussion intense.
La résolution de ces questions n'est pas importante et, si vous avez besoin d'une décision, consultez votre autorité Rabbinique locale. Le point que je veux partager avec vous ce n'est pas la question halachique. C’est une histoire de nachat. Ici, il est question de centaines de Juifs en mer, en vacances qui ne concentrent pas leur attention sur la nourriture, sur les attractions touristiques, sur les destinations. Mais ils mettent l'accent sur la manière de mieux servir Hachem. C'est cette orientation, cet accent, cette préoccupation qui doit certainement donner à HaChem du nachat. Le plaisir de voir Ses enfants bien-aimés s’engager dans un débat dont l’unique but est de mieux servir HaChem. Ce comportement ne peut être qu'une source de fierté que le parent (D.ieu) ressent en regardant Ses enfants en croisière Ses enfants bien-aimés.
Que nous soyons tous une source de fierté pour notre Père céleste et que tous nos conflits tournent uniquement autour de comment servir HaChem Qu’est ce qu’HaChem attend de nous.
Traduit par Simha Benchaya
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