Le conducteur de Chariot

Dans sa jeunesse, Rabbi Ye’hiel Mikhel, étudiait toute la journée au Beth Midrash… Un jour, un simple juif qui transportait des marchandises vint voir le rabbin de la ville en détresse : "Vendredi dernier, je revenais du marché mon chariot plein, je me suis perdu en chemin dans la forêt.

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Posté sur 15.08.24

Dans sa jeunesse, Rabbi Ye’hiel Mikhel, étudiait toute la journée au Beth Midrash… Un jour, un simple juif qui transportait des marchandises vint voir le rabbin de la ville en détresse : “Vendredi dernier, je revenais du marché mon chariot plein, je me suis perdu en chemin dans la forêt.

Quand j’ai retrouvé mon chemin, le soleil était déjà couché. Le Chabbat était arrivé…”

Voyant à quel point l’homme avait le cœur brisé, le rabbi le réconforta « Mon fils, les portes du repentir ne sont jamais fermées. Faites don d’une livre de bougies à la synagogue et votre transgression sera pardonnée. »

Ce vendredi après-midi, le conducteur du chariot apporta les bougies à la synagogue.

Alors que Rabbi Mikhel regardait la scène avec désapprobation, le simple juif disposa les bougies sur le pupitre pour que le bedeau les allume en l’honneur du Chabbat.

Mais avant l’arrivée du bedeau, un chien errant emporta les bougies et les mangea.

Le pénitent désemparé courut pour signaler l’incident au rabbin de la ville. « Malheur à moi !, pleura-t-il. Mon repentir a été rejeté dans le ciel ! Que dois-je faire ?! »

“Vous en faites trop, le rassura le rabbin. Ces choses arrivent – il n’y a aucune raison de déduire que D.ieu rejette votre repentir. Apportez une autre livre de bougies à la synagogue la semaine prochaine, et tout ira bien.”

Mais lorsque le bedeau alluma les bougies le vendredi après-midi suivant, elles fondirent inexplicablement, de sorte qu’à l’entrée du Chabbat, il n’en restait plus rien.

Et lors de sa troisième tentative, un vent fort éteignit les bougies.

Le rabbin, se rendit compte que quelque chose n’allait pas et lui conseilla d’aller voir le Baal Chem Tov.

« Humm…, dit le Baal Chem Tov, il semble qu’un certain jeune érudit de votre ville trouve à redire au chemin du repentir que le rabbin vous a prescrit.

La semaine prochaine, offrez une autre livre de bougies à la synagogue. Cette fois, je vous promets que tout se passera bien. Et dites à Rabbi Mikhel que je serais honoré qu’il me rende visite. »

Rabbi Mikhel ne tarda pas à se plier à la demande du Baal Chem Tov. Mais toutes sortes de problèmes perturbèrent leur voyage : le chariot tomba dans un fossé. Ensuite, un essieu se brisa à plusieurs kilomètres de la ville la plus proche. Puis ils perdirent leur chemin. Quand ils

finirent par trouver la route de Medjiboz, le soleil allait se coucher. Ils furent contraints de continuer à pied.

Rabbi Mikhel parvint à la porte du Baal Chem Tov une heure après l’entrée du Chabbat, las et traumatisé par sa quasi-transgression du saint jour. Le Baal Chem Tov le salua « Chabbat Chalom Reb Mikhel ! Reb Mikhel, tu n’as jamais goûté au péché, tu n’as donc pas compris le remords qu’un Juif éprouve d’avoir transgressé la volonté de son Père céleste. J’espère que tu comprends maintenant quelque chose de l’agonie vécue par notre ami. Crois-moi, ses remords seuls ont plus qu’expié sa transgression involontaire… »

C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite.

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