Chabbat Na’hamou : une voix dans le désert
Ainsi commence la Haftara de cette semaine, qui suit traditionnellement la semaine où tombe Ticha Beav. Ce Chabbat est ainsi appelé « Chabbat Na'hamou », le « Chabbat de la consolation »
:א נַֽחֲמ֥וּ נַֽחֲמ֖וּ עַמִּ֑י יֹאמַ֖ר אֱלֹֽהֵיכֶֽם
« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu… » (Isaïe 40:1)
Ainsi commence la Haftara de cette semaine, qui suit traditionnellement la semaine où tombe Ticha Beav. Ce Chabbat est ainsi appelé « Chabbat Na’hamou », le « Chabbat de la consolation », destiné à consoler le deuil de Ticha Beav. Ce thème se poursuivra également au cours des semaines à venir.
Ces paroles sont un ordre de Dieu à Ses prophètes, pour annoncer au peuple la rédemption finale, qui peut arriver tôt si nous la méritons, ou au dernier moment possible si nous ne la méritons pas (Malbim). Mais elle viendra, que nous y croyions ou non, que nous ayons la patience de l’attendre ou non.
La question est de savoir comment nous pourrions mériter la Geulah (la Rédemption finale) plus tôt que prévu. Dans chaque génération, il y a des Tsaddikim qui respectent la Torah, mais ils semblent toujours être en minorité, et D.ieu traite avec nous en fonction de ce que fait la majorité de la nation (Pri Tsaddik, Va’etchanan, 17). Aujourd’hui, combien de millions de Juifs se sont tellement éloignés de la Torah qu’ils n’ont plus aucun respect pour la Torah et pour ceux qui la respectent ?
C’est pour cela, dit le Pri Tzaddik, que le prophète a dit :
:ג ק֣וֹל קוֹרֵ֔א בַּמִּדְבָּ֕ר פַּנּ֖וּ דֶּ֣רֶךְ יְהֹוָ֑ה יַשְּׁר וּ֙ בָּֽעֲרָבָ֔ה מְסִלָּ֖ה לֵֽאלֹהֵֽינוּ
Une voix crie : « Dans le désert, tracez le chemin de l’Éternel, tracez dans le désert une route pour notre Dieu. » (Isaïe 40:3)
La voix en question, dit le Pri Tsaddik, est une Bat Kol (Voix Céleste) qui retentit chaque jour. Ce sont les pensées de téchouva qui émanent de chaque âme juive alors qu’elle réfléchit et se demande quel est son but dans la vie et quelle direction elle entend prendre. Ce n’est peut-être pas une voix que nous pouvons entendre de nos propres oreilles, et souvent sa manifestation n’est pas visible à nos yeux physiques. Cependant, c’est une voix que D.ieu peut entendre, et au bon moment, elle deviendra une voix que nous pourrons tous entendre également.
Cela peut paraître difficile à croire, mais en tant que personne qui travaille dans le domaine de la Téchouva depuis plusieurs décennies, je peux témoigner personnellement des transformations spectaculaires de Juifs dont j’avais pensé au premier abord qu’ils n’étaient pas aptes à faire une téchouva complète. Tout chez eux, du moins extérieurement, suggérait qu’ils étaient devenus si inondés par la laïcité que même leur « Neshama » (âme), à D.ieu ne plaise, restait inaccessible.
Mais leur âme n’avait pas disparu. Il avait simplement été étouffé et, au bon moment et avec la personne qui leur correspond. Les questions ont fusé et je comprenais que la personne en face de moi n’était en réalité qu’à la recherche de son moi, de son moi juif. C’était incroyable le nombre de questions, de questions importantes sur la vie, ont jailli, comme une source qui aurait accumulé de la pression sous la surface de la terre. Pour moi et pour d’autres qui ont parlé de rencontres similaires, de telles expériences offrent une grande consolation dans ce qui semble être une terrible bataille contre l’assimilation et les mariages mixtes.
Alors que nous tournons une fois de plus la page des tragédies du tristement célèbre neuvième jour d’Av et que nous tournons nos regards vers Roch Hachana et la téchouva nationale, puissions-nous mériter d’être consolés en tant que nation et d’entendre la voix juive collective se faire entendre alors que nous « dallons » la « route pour notre D.ieu » à travers nos cœurs juifs.
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