Le roi David accuse…

Yoel un homme riche craignant D.ieu voulut faire écrire un Sefer Torah. Il ne lésina sur aucune dépense. Il acheta des moutons, les fit abattre et distribua la viande aux pauvres. Les peaux furent transformées en parchemin pour ce Sefer Torah.

Lorsque l’écriture fut enfin achevée, Yoel organisa une grande fête avec un magnifique repas, et il invita tous les dirigeants d’Okop , les cho’hatim ,les ‘hazanim et les riches mécènes.

Berel, le porteur d’eau, n’était pas invité. C’était un homme simple et travailleur qui se levait tôt chaque matin et priait à la synagogue. Il récitait chaque matin le livre entier des Tehilim avant de passer la journée à essayer de gagner sa vie.

Lorsque Berel entendit dire qu’il y aurait une célébration en l’honneur d’une nouvelle Torah, il revêtit son vieux manteau de Chabat, et arriva à la maison de Yoel. N’étant pas habitué au protocole, il prit une place destinée à l’un des invités importants.

Lorsque Yoel vit Berel, le porteur d’eau, assis à une place destinée à un érudit de la Torah, il lui cria : « Parce que tu récites beaucoup de Tehilim, tu te considères comme un individu prestigieux ? » Berel comprit l’allusion, se leva et quitta la maison.

Le repas et les festivités se poursuivirent comme prévu, Yoel se leva pour prononcer son discours qui enchanta les auditeurs.

Cette nuit-là, Reb Yoel se coucha heureux. Yoel rêva qu’il se trouvait dans un désert aride, il aperçut une cabane éclairée, et vit une table occupée par des personnes aux longues barbes, vêtus comme des juges.

Celui qui semblait être le juge en chef appela Yoel et lui dit qu’il était convoqué à un procès par le roi David.

Le plaignant se leva : « Je porte plainte contre Yoel pour avoir dénigré mon livre des Psaumes, et embarrassé publiquement Berel, le porteur d’eau, qui lit quotidiennement les Psaumes avec une grande dévotion. »

Le procureur demanda aux juges de déterminer une lourde peine pour les actes de Yoel : la mort ! Yoel resta abasourdi.

Soudain, l’un des hommes demanda à parler.

C’était le Baal Chem Tov : « À quoi cela servira que cet homme meure ? », demanda-t-il. « Personne ne saura jamais la raison de sa mort soudaine, et la richesse des Tehilim ne sera jamais connue. Qu’il vive, qu’il soit chargé de rectifier sa faute et que tout le monde sache à quel point les paroles du roi David sont sacrées et précieuses ! »

Yoel senti un vent le ramener dans son lit conforta.

Le lendemain, Yoel entra dans la petite synagogue des gens simples. Là, il se présenta devant les gens qu’il avait autrefois méprisés et demanda pardon à Berel. Il raconta ensuite tout ce qui s’était passé.

Et un changement majeur s’opéra chez Yoel. Il cessa de se vanter de son érudition et rejoignit les humbles réciteurs de Tehilim.

Chaque matin, il s’asseyait avec les simples travailleurs et lisait les Tehilim avec enthousiasme et chaleur.

C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite…