Un cadeau nommé douleur
Lorsque vous « expérimentez le contraire de la bénédiction », lorsque des problèmes surgissent, c'est un signal conçu pour vous diriger et vous faire changer de direction afin de ne pas vous faire mal.
L’un des plus grands dons que D.ieu nous a donné est notre capacité à ressentir la douleur. La douleur nous avertit des choses qui sont dangereuses pour nous.
Notre tendance simple et première consiste à fuir la douleur, à l’ignorer, à l’apaiser et continuer notre vie sans aucun changement. La sagesse consiste à tirer les bonnes conclusions de la douleur, et à apporter un changement dans notre vie.
« Voici, je place devant vous aujourd’hui la bénédiction et la malédiction. La bénédiction si vous écoutez… et la malédiction si vous n’écoutez pas… »
Tout comme la douleur est une loi de la nature conçue pour vous protéger et vous obliger à être prudent, à prendre soin de vous et à protéger votre vie ; ainsi l’univers entier et tout ce qui arrive dans la vie – les bénédictions et les malédictions – ne sont qu’un immense panneau de contrôle qui vous aide à naviguer face aux rebondissements de la vie.
Lorsque vous « expérimentez le contraire de la bénédiction », lorsque des problèmes surgissent, c’est un signal conçu pour vous diriger et vous faire changer de direction afin de ne pas vous faire mal.
Lorsque vous ressentez une bénédiction mentale et physique, intérieure et familiale, c’est le signe que vous êtes sur le bon chemin et devez continuer sur cette voie.
Dans la paracha Réé nous voyons que ce n’est pas une question de choix, mais plutôt d’un « apprentissage de la conduite » sur les routes de la vie. La vie est comme les feux tricolores.
Quand le feu est vert vous êtes dans la bonne direction. Mais si vous obtenez un « feu rouge » alors vous commencerez à recalculer votre itinéraire.
Mais avant le feu rouge, il y a un « feu jaune ». Si vous êtes intelligent, n’attendez pas le feu rouge et initialisez déjà un nouvel itinéraire lorsque le feu jaune se présente ; le feu passera alors au vert !
Car dans la vie le feu jaune peut redevenir vert, la couleur du feu tricolore dépend uniquement de vos actions et du sens de votre vie ! La parabole vient ici nous apprendre que la bénédiction et la malédiction, le bien et le mal, ne sont qu’un feu de circulation. Et si vous êtes intelligent, vous n’attendez pas du tout que le feu rouge soit rouge. Et même si vous atteigniez le rouge, vous le ferez passer très vite au vert et continuerez à voyager surement sur les routes de la vie.
Planifier un itinéraire fluide
Là intervient le conseil des conseils de Rabbi Na’hman de Breslev, donné il y a 200 ans. Il nous explique que vous pouvez planifier votre itinéraire à l’avance pour avoir toujours le feu vert sans rencontrer le feu jaune, et encore moins le feu rouge.
Comment faire ? Celui qui n’attend pas la douleur – car il sait que la douleur existe dans le monde – apprend comment faire pour ne pas la rencontrer.
Sachez qu’il existe une manière merveilleuse, et douce pour cela : faire une heure d’hitbodedout chaque jour ! Cela signifie qu’une fois par jour, vous regardez vos actions et cherchez des moyens de vous améliorer ! C’est ce qu’on appelle le «’hechbon hanefech ». Aucune entreprise ne fonctionne, ne progresse, sans comptabilité, sans planification, sans examen de l’entreprise, sans tentatives incessantes d’amélioration.
Il en est de même pour le Service Divin. Les Sages ont déjà essayé et constaté que l’introspection est le seul et véritable chemin pour atteindre le bien, et aucun autre. Le Ram’hal compare la vie à un labyrinthe, dans lequel sans introspection, l’homme est constamment coincé et se perd – et où seule l’introspection lui permet de trouver et se frayer un chemin pour sortir du labyrinthe. Dans notre contexte, lorsque vous faites le point quotidiennement, votre chemin est tracé, vous ne restez pas « coincé », vous obtenez toujours un « feu vert ».
Votre vie est alors remplie de beaucoup de bénédictions, et vous évitez en premier lieu une grande partie du contraire de la bénédiction.
L’autre avantage d’une heure d’hitbodedout quotidienne est que souvent sans une autocritique – vous n’éprouvez pas de « sentiment de douleur », vous ne remarquez même pas les « feux jaunes » qui s’allument dans votre vie. Mais si vous avez une heure d’introspection, même si vous avez un “feu jaune” ici et là – vous le remarquez immédiatement et agissez immédiatement, vous faites ce qu’il faut pour réparer afin que ce feu jaune, non seulement ne devienne pas rouge, mais devienne au plus vite vert.
La paracha Réé nous ouvre les yeux pour voir la réalité de la façon la plus claire : la vie est une bénédiction et une malédiction. Cela dépend directement de nos actions et ce afin de nous permettre de trouver notre chemin. Le mauvais penchant n’est en fait qu’un aveuglement ; le bon penchant lui permet de voir et de regarder la réalité. Toute la guerre des instincts est en fait une guerre entre la vue et la cécité. Notre paracha nous ordonne d’arrêter d’être aveugle et de commencer à voir ! Et nous terminerons par les paroles du Ram’hal, qui nous explique comment faire son introspection et sa hitbodédo ut: La règle d’or est qu’une personne revoie tous ses actes, et surveille toutes ses actions pour ne pas prendre une mauvaise habitude ou un mauvais trait de caractère, et encore plus s’il s’agit d’une faute volontaire ou involontaire. Je vois une nécessité pour l’homme d’être méticuleux et de réfléchir chaque jour à ses voies, comme les grands marchands qui arrangent toujours toutes leurs balances afin qu’il n’y ait pas de pertes et ce même si ce réglage leur prend du temps, car ils savent que de cela dépend la réussite de leurs affaires.
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