La dignité humaine-Choftim 

Si les habitants de la ville de refuge souhaitaient honorer le meurtrier d’une manière ou d’une autre, en lui accordant une fonction publique, la question se pose de savoir si le meurtrier pouvait l'accepter ?

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Avraham Itzhak Kook

Posté sur 05.09.24

Nous vivons tous une double vie avec :  

-Notre monde extérieur : les relations amicales et familiales, le travail, notre place dans la société… 

– Notre monde intérieur : nos pensées et nos émotions intimes.  

Nous sommes influencés par les deux sphères et nous avons besoin des deux.  

L’un des aspects positifs du monde extérieur est le sentiment de valeur et de respect que la société accorde à l’individu. Les Sages accordaient une grande valeur à la dignité humaine, renonçant même aux interdits rabbiniques lorsque la dignité de l’individu était en jeu.   

Les criminels méritent-ils également respect et honneur ? 

Le Talmud soulève une question concernant l’assassin involontaire. Les commendataires d’homicides accidentels étaient exilés dans l’une des villes de refuge. Si les habitants de la ville de refuge souhaitaient honorer le meurtrier d’une manière ou d’une autre, en lui accordant une fonction publique, la question se pose de savoir si le meurtrier pouvait l’accepter ? Le criminel devait-il subir à tout prix la honte publique pour expier sa négligence ? L’un des principaux aspects de la punition de l’exil étant la perte de place dans la société…Le Talmud répond que le meurtrier doit clairement déclarer : « Je suis un meurtrier ». Son histoire doit être de notoriété publique. Il ne peut pas cacher le crime odieux commis, comme si le meurtre n’avait pas eu lieu, même s’il était sans intention. Le meurtrier ne doit pas permettre aux honneurs sociaux de le distraire de son examen de conscience. Il doit veiller à son monde intérieur, à son introspection, et éviter de se laisser entraîner dans le tourbillon de la vie publique. Il rejettera les honneurs sociaux en déclarant : « Je suis un meurtrier ». Toutefois, si les gens de la ville choisissent de l’accepter malgré son passé, alors il pourra accepter cet honneur. Le respect de la communauté est une valeur positive, qui ne devrait pas être refusée, même aux criminels. Cela ne doit pas pour autant occulter la terrible vérité de l’homicide ni même désensibiliser le tueur. Mais si ce dernier fait preuve de responsabilité pour ses actes et d’une sensibilité morale forte, alors l’influence externe du respect social ne sera qu’un facteur d’influence positive pour sa réhabilitation finale. 

La rédaction Breslev Israel 

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