Un jugement plein d’amour 

David savait que son père était un homme d'affaires impitoyable, se battant avec acharnement sur chaque clause. Mais cette fois-ci, son père semblait céder facilement, presque sans exprimer la moindre opposition

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Rav chalom Arouch

Posté sur 01.10.24

“Papa je ne t’ai jamais vu comme ça…” demanda David après la conclusion de l’affaire, qui s’était déroulée dans de bonnes conditions. Tout au long des négociations, David n’en croyait pas ses yeux, mais par respect pour son père, il n’avait pas dit un mot.  

David savait que son père était un homme d’affaires impitoyable, se battant avec acharnement sur chaque clause. Mais cette fois-ci, son père semblait céder facilement, presque sans exprimer la moindre opposition…  

Son père dit : “Ce n’était pas une négociation ordinaire. C’était une discussion avec ton futur beau-père concernant les frais du mariage et l’aide que nous allons vous donner, à toi et à la mariée, pour que vous commenciez votre vie confortablement. Pourquoi me serais-je battu ? Mon seul désir est de donner, d’offrir. D’habitude, je cherche à réduire les coûts au maximum et obtenir le meilleur résultat. Mais dans cette « transaction », chaque centime que je donne est mon bénéfice net, car il va à mon fils. Je n’ai pas besoin d’être convaincu.  

Cher ami, comprends bien et n’oublie jamais que tu es un enfant de D.ieu ! Tu sais ce que cela signifie ? Cela signifie que D.ieu t’aime et qu’Il ne veut que te donner, te faire du bien, encore et encore, sans fin ni limite. Tu es Son enfant ! Tout son désir est de donner, de te combler de bienfaits ! Par conséquent, dans la prière, tu n’as pas besoin de “convaincre” D.ieu, tu viens à Lui comme un enfant bien-aimé et tu sais qu’Il veut te donner plus encore que tu ne désires recevoir. 

Alors, pourquoi la prière ? D,ieu dit : “Viens Me prier c’est à dire : aide-Moi à te donner et à te prodiguer”. Tout ce que Je veux, c’est te donner, mais je ne peux pas le faire sans que tu prépares des réceptacles. C’est pourquoi Je te demande de venir prier, et de prier encore et encore, pour que Je puisse te donner et te combler sans fin : comme il est dit dans les psaumes “Ouvre grand ta bouche et Je la remplirai.” 

Ce n’est pas une croyance, c’est une certitude, car l’amour de D.ieu pour nous est une réalité évidente : “Vous êtes les enfants de l’Éternel votre D.ieu.” Si tu viens à Dieu avec la conscience d’être un serviteur, tu resteras toujours dans le manque. Mais si tu viens à Lui en tant qu’enfant bien-aimé, conscient de son immense amour, il n’y a pas de limite au bien que tu recevras. 

Voyons ce que dit Rabbi Levi Its’hak de Berditchev : “Lorsque l’homme croit avec une foi totale qu’HaChem, est notre Père et qu’il éprouve du plaisir à accorder des bienfaits à son peuple Israël, alors l’homme n’est en manque de rien. Mais quand l’homme ne croit pas en cela, alors il lui manque quelque chose, car il n’accomplit pas la volonté de D.ieu, qui est de nous accorder des bienfaits.” 

Il continue et explique : “Faire la volonté de D.ieu” signifie que nous croyons qu’il est notre Père et que nous sommes Ses enfants. Dès lors, Il peut nous donner et c’est Sa volonté. Et “ne pas faire la volonté de D.ieu” signifie que nous ne croyons pas que D.ieu est un Père aimant. Par conséquent, nous venons à Dieu comme des serviteurs qui espèrent peut-être recevoir quelque chose, et cela empêche Dieu d’accomplir sa volonté de nous accorder des bienfaits. 

Comment peux-tu penser que D.ieu nous fera du bien ? Pourquoi devrait-il le faire ? S’il est seulement notre Roi, Il ne nous doit rien et nous n’avons aucune certitude qu’Il nous accordera des bienfaits ou non, à D.ieu ne plaise. Mais si nous comprenons la réalité évidente que D.ieu est notre Père, nous comprenons que comme un père, il ne fera que du bien à Ses enfants. C’est pourquoi, durant les Dix Jours de Téchouva nous disons “Notre Père, notre Roi”, car il est notre Père avant d’être notre Roi. 

Quand le juge est Ton père… 

La racine de toutes les fautes est d’ignorer qu’HaChem est un Père aimant. Si nous croyions que D.ieu est notre Père, il serait clair pour nous qu’un Père veut aider Ses enfants, nous Lui demanderions de nous aider à combattre le mauvais penchant, toutes les épreuves et difficultés, et bien sûr, Il nous aiderait sans fin. La raison pour laquelle nous échouons sans cesse dans notre spiritualité est que nous ne vivons pas pleinement la réalité que nous sommes Ses enfants, et nous ne réalisons pas que notre Père céleste veut que nous réussissions à accomplir Ses commandements, à étudier Sa Torah et à faire Sa volonté parfaitement. 

Selon les paroles de Rabbi Levi Its’hak, nous pouvons comprendre le jugement de Roch Hachana ainsi : Le jour du jugement, D.ieu voit la situation véritable de chacun. Si l’homme vient à Lui comme un serviteur, D.ieu fait un calcul “commercial” : “Est-ce que cela vaut la peine de l’encourager à améliorer ses voies par la bonté ou par la justice et la punition ?”. Mais si une personne se présente devant D.ieu comme un enfant bien-aimé, le jugement ressemble à celui d’un père qui veut aider son fils et réfléchit positivement pour lui apprendre à s’améliorer de la manière la plus douce, en lui donnant les outils pour accomplir son but dans la vie. 

Ainsi durant les dix Jours de repentance nous devons reconnaître que nous n’avons pas suffisamment cru que D.ieu est notre Père, qu’Il veut nous aider et nous influencer matériellement et spirituellement. Le chemin vers une année bonne et bénie est de savoir que « D.ieu m’aime toujours, et me fera que du bien, encore et encore. » 

Soyez inscrit et scellé dans le livre de la vie pour une bonne et douce année ! 

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