Renouveler l’amour 

L’amour des parents se révèle précisément lorsque leur enfant va mal physiquement ou spirituellement. Lorsque l’enfant court un grand danger ou échoue, l’émotion parentale est à son apogée, elle est plus grande que dans les moments où l’enfant les rend heureux.  

La semaine dernière, nous avons écrit que le principal retour vers D.ieu (la téchouva) consiste à savoir que D.ieu est un Père aimant qui ne cherche qu’à donner, soutenir et aider. Certains se demandent si cela est valable uniquement lorsque nous sommes des enfants bons, ou si cela l’est aussi, lorsque nous sommes des enfants éloignés.  

Le “Netivot Shalom” explique : plus la condition de l’enfant est difficile, plus le parent aime son enfant. Il en est de même de la Miséricorde Divine, plus l’enfant est loin plus le désir de lui faire du bien et de le ramener à une saine normalité se révèlent. 

La véritable Téchouva consiste à savoir que vous êtes l’enfant bien-aimé d’HaChem! Et si cela est vrai pour un Juif ordinaire – a fortiori pour ceux qui ont péché et sont tombés et qui souffrent de maladies physique et de l’âme – ainsi la Téchouva consiste à raviver dans son cœur le sentiment d’amour que son Père l’aime, que son Père a pitié de lui et veut l’aider et qu’il n’aura toujours que du bien et encore du bien. Il faut répéter et intérioriser cette vérité. Plus il saura que D.ieu l’aime, plus sa téchouva sera complète. Le “Netivot Shalom” écrit “Attirer la Téchouva consiste à croire et à sentir qu’il est le fils du Roi, et même s’il est considéré comme un fils “attardé”, il reste toujours le fils du Roi ; et grâce à cela il attire son salut ! Quand la foi et la confiance en D.ieu, sont claires toutes les portes s’ouvrent devant lui !” On parle du salut physique, mais aussi de salut spirituel d’avoir la foi parfaite, la Téchouva, la sainteté, la Torah, la prière, et le respect de l’alliance. 

En fait, le secret de la Téchouva et la révélation des “treize attributs de miséricorde” qui furent révélés précisément après la faute du veau d’or. Moché Rabenou savait que D.ieu ne rejetait pas Son peuple, il croyait d’une foi totale qu’ils étaient toujours des enfants bien-aimés, et c’est pourquoi il n’a pas lâché prise et n’a pas abandonné jusqu’à ce que l’amour de D.ieu et Sa miséricorde se révèlent dans son intégralité, cela est devenu le salut des générations, c’est pourquoi il a promis : « Tant qu’Israël péchera devant Moi et qu’ils feront devant moi, ce seder (les 13 attributs), je leur pardonnerai. » 

La préparation du jour saint 

Ce message clair a une valeur inestimable pour tout Juif : tout dépend de savoir que D.ieu vous aime.  Pour nous, les justes ont lutté pour découvrir la Miséricorde Divine et Son immense amour, afin que nous  sachions profondément cette vérité et que toujours et dans toutes les situations nous restons Ses enfants bien-aimés. 

Tout Juif qui croit d’une foi totale et simple que D.ieu est un père aimant et qu’Il l’aime toujours et lui fait toujours du bien et encore du bien, rien au monde ne le fera tomber, de chaque échec, il deviendra plus fort et se relèvera pour devenir plus fort encore. 

A l’approche de Yom Kippour, jour saint, nous ne venons pas devant HaChem avec hésitation et avec la crainte de la colère divine. Au contraire, nous venons à D.ieu avec joie et une immense gratitude, sachant clairement qu’Il nous a donné ce jour saint précisément parce qu’Il nous aime, veut nous pardonner et nous donner une chance « d’effacer l’ardoise » et de commencer un nouveau départ. Il veut nous donner la sagesse et la connaissance sur la manière de changer et d’améliorer réellement nos actions et de ne pas revenir aux mauvaises actions. 

Une Téchouva d’amour 

Le regret pour les mauvaises actions, provient précisément de savoir que D.ieu nous aime, comme l’écrit Rabbi Avraham ben Rabbi Na’hman dans son livre « Kokhavé Or » : 

“Maitre du monde, Tu sais que lorsque je réfléchis parfois, je ne sais pas, moi-même, quoi dire sur moi. Car ne nous as-tu pas dit, Père céleste, que nous sommes appelés et considérés par Toi comme Tes enfants, si on peut dire ainsi, et tout Ton chagrin est dû au fait que nous ne voulons pas recevoir de Toi tous les délices infinis. Et peut-on imaginer une folie aussi grande que de vouloir échanger et remplacer la Source de vie, la Source des Délices HaChem, par la source de l’amertume, de la souffrance, de l’agonie, de la mort et de la klipat Amalek, que son nom périsse. Combien de temps, serai-je immergé dans une telle l’obscurité avec de telles imaginations et de telles absurdités…” 

Quelles paroles étonnantes : le principal regret est que nous n’ayons pas voulu recevoir de D.ieu l’immense plaisir qu’Il veut nous consacrer ! 

Conseils pratiques à la fois pour Yom Kippour et pour toute l’année : 

Chaque fois que vous vous présentez devant D.ieu, avant la prière, avant le Vidouy à Yom Kippour, au début de votre Hitbodédout et à chaque fois que vous priez, récitez des psaumes ou visitez les tombes des justes, commencez toujours par vous mémoriser que D.ieu vous aime. Rappelez-vous toujours et pensez que D.ieu vous aime, qu’Il est bon avec vous et que tout Son désir est seulement d’être encore plus bon avec vous. 

C’est la première Téchouva que nous devrions faire à Yom Kippour : Pardonne-moi HaChem de n’avoir pas cru suffisamment que Tu m’aimais ! Aide-moi à y croire, et à le vivre pleinement ! 

C’est là que tout commence, il est absolument impossible de progresser dans le service Divin sans cette connaissance ! 

Cette connaissance, et sa mémorisation constante, change vraiment la vie ! Vos prières à Yom Kippour seront complètement différentes, car vous priez avec un espoir total et une foi complète que D.ieu veut vous aider et vous sauver. Votre Hitbodédout sera absolument différente,  vous serez pardonné et serez inscrit dans le livre de la Vie .