Vayéra : Le sacrifice d’Its’hak

Puisque le plus grand instinct animal est le besoin de préserver la vie, la victoire spirituelle ultime consiste à surmonter ce besoin

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 14.11.24

Rabbi Nah’man dit que la volonté du peuple juif de sacrifier sa vie pour HaChem est son plus grand attribut et une source immense de mérite. « Chaque jour, vous devez vous rappeler que vous êtes prêt à donner votre vie pour sanctifier le nom de D.ieu. C’est l’essence de la sainteté d’Israël ».

Nous apprenons donc que le plus haut niveau spirituel consiste à être prêt à donner sa vie pour D.ieu. De plus, il semblerait que, puisqu’il s’agit de l’accomplissement spirituel le plus grand, il soit le plus difficile à atteindre. Cependant, sur une note apparemment contradictoire, Rav Shlomo Wolbe, a déclaré : « Il est plus difficile de vivre selon la volonté de D.ieu que de mourir selon la volonté de D.ieu. »

Alors, quel est le plus grand défi ? Donner sa vie pour D.ieu ou vivre selon la volonté de D.ieu ? Pour rectifier ces deux opinions apparemment contradictoires, nous devons comprendre les détails de l’accomplissement spirituel d’Its’hak. De nos jours, la volonté de mourir au nom de D.ieu a une connotation très négative. Comment pouvons-nous prétendre que donner sa vie pour D.ieu est admirable pour nous, et pourtant si horrible quand des kamikazes semblent faire la même chose au nom de leurs croyances religieuses ?

L’homme et la bête

Rabbi Mena’hem Meiri, un brillant talmudiste médiéval, explique que rester en vie est le but le plus fondamental de tous les êtres vivants. L’homme essaie d’éviter la mort à tout prix. La différence entre l’homme et la bête est que, si les animaux ne peuvent renoncer à leur nature fondamentale, l’homme peut utiliser son intellect pour s’élever au-dessus de sa nature animale.

Notre comportement physique est le reflet de notre nature spirituelle. Une personne spirituellement réussie est celle qui est capable de réprimer ses instincts animaux. Puisque le plus grand instinct animal est le besoin de préserver la vie, la victoire spirituelle ultime consiste à surmonter ce besoin. C’est ce qu’a accompli Its’hak lorsqu’il a permis à son père de le lier.

Un midrach enseigne qu’Its’hak resta « lié » pour le reste de sa vie. Rav Wolbe explique en cela qu’Its’hak n’a jamais chuté du haut niveau spirituel qu’il avait atteint sur l’autel. Celui qui surmonte complètement ses instincts animaux est capable de vivre une vie libre de désirs physiques et vils. Its’hak a atteint un très haut niveau de perfection spirituelle lorsqu’il a demandé à son père de le lier, et il a mérité de maintenir cette pureté spirituelle pour le reste de sa vie.

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