Chant de Foi et d’Amour
C’est peut-être la plus grande révélation de l’amour divin : HaChem veut que nous sachions combien Il nous aime, qu’Il est pour nous un Père aimant.
J’ai souvent l’occasion d’accompagner des Juifs dans leur joie mais aussi dans leurs moments de tristesse. Pourtant, je n’avais jamais reçu une telle demande.
Une jeune femme décéda, laissant, derrière elle, un mari et des orphelins. Mais ils précisèrent : “Nous ne voulons pas que vous nous consoliez ou que vous nous renforciez ; nous voulons que vous veniez chanter avec nous !”
“Chanter ?!” Oui, ils voulaient chanter avec moi et toute la famille et les visiteurs en deuil, le chant : “HaChem m’aime toujours et il ne m’arrivera que du bien…” J’ai accepté, et je me suis rendu auprès d’eux, dans une famille simple de la région du Goush Dan. C’était extraordinaire. Nous avons chanté ce chant pendant longtemps, ainsi que des psaumes de remerciement et d’autres chants de louange. Le plus surprenant, c’est qu’ils m’ont raconté que c’était pareil lors de l’enterrement : toute la cérémonie fut chantée !
L’année écoulée fut malheureusement marquée par de nombreux décès et deuils. Partout, on peut voir ces familles fortes remplies d’une foi impressionnante, qui nous inspirent davantage que nous ne les renforçons. J’ai vu au fil des années, mes étudiants et mes lecteurs affronter de rudes épreuves, tout en maintenant leur foi et leur gratitude envers HaChem. Cette situation, semble une prophétie révélée, dans le processus de la rédemption.
Le livre “Le jardin des louanges ” publié il y a une dizaine d’années, traite de la gratitude pour le bien comme pour ce qui semble être négatif. Je n’ai cessé de dire que viendra un jour où l’on chantera dans les maisons d’endeuillés, et aujourd’hui, nous le voyons de nos propres yeux !
Le Talmud enseigne : de nos jours, nous faisons la bénédiction de “HaTov VeHameitiv” pour les bonnes nouvelles, et celle de “Baroukh Dayan HaEmet” pour les mauvaises. Mais à l’avenir, on bénira HaChem pour tout, le bien comme le mal, car l’on verra clairement qu’il n’y avait aucun mal. Lorsque dans ce monde, les Juifs en proie à des épreuves inimaginables, chantent avec enthousiasme “Tu m’aimes et Tu ne me fais que du bien”, cela ne peut être qu’un signe de la rédemption.
En parlant d’immenses épreuves, un des influenceurs de la presse m’a raconté qu’il avait été invité à passer la fête de Sim’hat Torah auprès des familles endeuillées, des otages et des survivants de la nova. Il se demandait : en ce jour de Sim’hat Torah, y aura-t-il de la joie, des chants, des danses ? Ces gens en deuil pourront-ils vraiment chanter ? Peut-être chanteront-ils seulement des chants tristes et doux ? Pourtant à sa grande surprise, ils ont chanté « HaChem m’aime toujours et il ne m’arrivera que du bien et encore plus de bien ! »
Rabbi Na’hman, affirme que la rédemption viendra par la foi, lorsque celle-ci se dévoilera dans le peuple d’Israël. Il ne s’agit pas simplement de croire en l’existence d’HaChem, mais de croire qu’ HaChem m’aime, qu’Il est un Père bienveillant, qu’Il agit toujours pour mon bien et qu’Il aime chaque Juif. Voilà ce qu’est la foi ! Voilà ce qui apportera la rédemption ! J’ai toujours cru en cette vision, c’est pourquoi j’ai sans cesse écrit et parlé de foi. Et par la grâce d’HaChem, j’ai pu voir de nombreuses réussites. Mais rien n’égale ce que nous observons ces derniers mois. Je me demandais souvent comment faire pour que ce message de foi parvienne à chaque Juif. Comment déclencher une véritable révolution ?
Et voilà HaChem, dans Sa bonté infinie, a fait en sorte que ce chant touche tout Israël. Il n’y a plus un Juif, dans le monde, qui ne le connaisse pas ! On l’entend partout, même les enfants de trois ans le chantent lorsqu’ils viennent à moi pour leur coupe de cheveux rituelle.
C’est peut-être la plus grande révélation de l’amour divin : HaChem veut que nous sachions combien Il nous aime, qu’Il est pour nous un Père aimant.
Non seulement le peuple d’Israël chante ce chant, mais cela touche et fortifie d’innombrables cœurs. C’est une aide céleste merveilleuse : l’essence même de la foi se révèle dans des mots si simples, pénétrant les cœurs comme de l’eau fraîche pour une âme épuisée.
Un thérapeute juif, engagé depuis longtemps dans les soins psychologiques, a découvert ce chant lors de Roch Hachana à Ouman. Il affirme que tous les principes de la thérapie et de la guérison profonde de l’âme sont contenus dans ce chant. Il a lu le livret « La Joie de Vivre”, et cela lui a montré combien son approche thérapeutique nécessitait des ajustements, au point qu’il a décidé de réorienter complètement sa méthode de travail.
Surmonter une perte est l’épreuve la plus difficile. Dans l’Antiquité, les païens en deuil s’arrachaient les cheveux et se mutilaient dans leur désespoir. Mais la Torah nous enseigne que le peuple d’Israël a une autre manière d’affronter la perte : “Vous êtes les enfants d’HaChem, votre D.ieu ; ne vous mutilez pas pour les morts.”
Les commentateurs expliquent que la façon de surmonter le deuil avec force et foi repose sur cette conviction que nous sommes les enfants bien-aimés d’HaChem ! Même Ibn Ezra, qui s’attache toujours au sens le plus littéral de la Torah, dit : “Sachez que vous êtes les enfants d’HaChem, qui vous aime plus qu’un père aime son enfant, ne désespérez pas de ce qu’Il fait, car tout est pour votre bien, même si vous ne comprenez pas.”
Dans la paracha de cette semaine, ‘Hayé Sarah, nous proclamons que la perte est le début de la vie. Notre première mère quitte ce monde, mais cette paracha, portant son nom, est remplie de vie, de bénédiction, et de bienfaits pour Israël pour toutes les générations. Voilà pourquoi elle s’appelle “La vie de Sarah”, car c’est dans cette paracha que se fonde le premier foyer juif au monde, un foyer de bonté et de prière, car le peuple d’Israël trouve la vie, l’amour, le bien et la lumière, même dans les épreuves les plus douloureuses !
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