Deux Juifs face à la mort : une leçon de gratitude

Deux Juifs marchaient sur une route, avec une condamnation à mort planant au-dessus de leurs têtes. L’Ange de la Mort avait déjà été envoyé pour prendre leurs âmes. Soudain, un vieil homme traversa leur chemin, et l’un d’eux lui donna une pièce de monnaie en guise de tsedaka (charité).

Aussitôt, l’Ange de la Mort apparut et dit à celui qui avait donné la tsedaka que son acte l’avait sauvé de la mort. À l’autre, il annonça : « Prépare-toi, l’heure approche pour toi… »

Le second homme, terrifié, éclata en sanglots et implora l’Ange de la Mort : « Laisse-moi aussi donner la tsedaka ! »
« Trop tard », répondit l’Ange de la Mort. « Tu as manqué ta chance. »

Désespéré, l’homme supplia : « Alors, accorde-moi au moins deux minutes pour remercier le Créateur, comme j’ai l’habitude de le faire chaque jour. »

L’Ange fit un pas de côté, et l’homme entama sa prière :
« Maître du Monde, merci infiniment pour la vie que Tu m’as donnée. Merci pour tout ce que Tu as accompli pour moi. Merci de vouloir maintenant reprendre mon âme, car cela me permettra d’être proche de Toi… »

Pendant ces deux minutes, il continua à remercier Hachem de tout son cœur.

Puis, à sa grande surprise, l’Ange de la Mort, visiblement déçu, lui annonça : « Écoute, non seulement je ne peux pas te prendre maintenant, mais en plus, on vient de t’accorder encore plusieurs années de vie ! »

La puissance de la gratitude

Cette histoire émouvante illustre combien la gratitude est une valeur supérieure, même à la tsedaka. Elle a sauvé cet homme, malgré son retard, et lui a offert des années supplémentaires de vie.

Tout le monde te remerciera

Nos Sages nous enseignent de réciter le Psaume 67 (Lamnatséa’h) lors des prières, de la Tikoun ‘Hatsot, pendant le compte du Omer et durant Hanoucca. Ce psaume merveilleux contient une profonde signification.

Nous y demandons à Hachem :

• « Qu’Il nous accorde Sa grâce et Sa bénédiction, qu’Il illumine Son visage pour nous. » Nous prions pour que le Créateur nous montre Sa douceur, nous bénisse, et nous fasse comprendre que tout ce qu’Il fait pour nous est guidé par Sa bonté et Sa miséricorde.
• « Que tous les peuples Te connaissent. » Nous souhaitons que le monde entier Le reconnaisse et voie Ses merveilles.
• « Tous les peuples Te remercieront. » Nous aspirons à ce que chaque nation, dans toutes les langues, Le loue et exprime Sa grandeur.

La gratitude, un chemin de lumière

La création entière a pour objectif que tous croient en Hachem et comprennent que tout est pour le bien. La foi nous enseigne qu’il n’y a aucun mal véritable et que chaque détail de notre vie a un but, même si nous ne le percevons pas avec nos yeux humains.

En reconnaissant tout ce que Hachem nous donne avec joie et sincérité, nous méritons de voir des délivrances et des miracles, même dans ce monde.

Hanoucca : un temps de reconnaissance

Dans la prière Al Hanissim, récitée durant Hanoucca, nous remercions Hachem pour les miracles qu’Il a accomplis pour les Maccabées. Cependant, beaucoup oublient que les miracles se produisent quotidiennement. Dans la prière Modim, nous déclarons :
« Nous Te remercions pour les miracles que Tu accomplis à chaque instant. »

Une personne qui remercie Hachem en permanence attire autour d’elle Sa compassion infinie. Elle voit les miracles non seulement durant les huit jours de Hanoucca, mais tout au long des 365 jours de l’année.

Ainsi, la gratitude ouvre les portes des bénédictions éternelles. Comme le dit la prière :
« L’Éternel, notre Sauveur, notre Aide, et le Bon qui accomplit pour nous des merveilles – pour toujours ! »

Une lumière éternelle

Hanoucca est un moment pour allumer notre lumière intérieure, renforcer notre foi, et exprimer notre gratitude. Par cette reconnaissance, nous méritons de voir encore et encore des miracles, comme en ces jours-là, en ces temps-ci.

Amen.