J’ai chanté, et j’ai été sauvé”
Mais même là-bas, dans l’obscurité la plus totale, Yossef ne cessa jamais de croire. Il savait, avec une certitude inébranlable, que D.ieu l’aimait et que tout ce qui lui arrivait était pour le bien,
Un numéro inconnu s’est affiché sur l’écran de mon téléphone. Mon fils, intrigué, décrocha. L’homme au bout du fil se présenta comme un rabbin d’une communauté du centre du pays. Sa voix vibrait d’une urgence passionnée : il devait absolument partager cette histoire. Une histoire si singulière, qu’il était certain qu’elle devait me parvenir.
Une panne, un miracle
Ce jour-là, la fille de ce rabbin montait dans un bus. Un trajet banal en apparence, un bus qui ne part jamais en retard… A la moindre minute de retard, et on doit attendre longtemps avant le prochain… Pourtant, cette fois, tout était différent.
Le moteur du bus refusait obstinément de démarrer. Le chauffeur, agacé, descendait et remontait, inspectant en vain ce qui pouvait bien causer cette panne inexpliquée.
C’est alors que deux jeunes filles montèrent à bord. Leur allure trahissait leur éloignement du judaïsme. Dès qu’elles franchirent les portes, l’une d’elles s’exclama joyeusement, d’une voix si claire qu’elle résonna dans tout le bus :
“Tu vois ! Je te l’avais dit : chaque fois que je chante, ” HaChem m’aime toujours ” Il m’écoute et Il finit par tout arranger pour moi. Je vois des miracles partout ! Je te l’avais dit, n’est-ce pas ? Chanter, ce chant ça marche ! HaChem m’aime toujours et me fera du bien encore ! Et ça ira encore mieux, pour moi. À peine eurent-elles trouvé leurs places que, comme par enchantement, le bus redémarra. La panne semblait n’avoir jamais existé. Le chauffeur, tout aussi incrédule que les passagers, reprit son chemin.
Un chant porteur de miracles
L’histoire de ces jeunes filles pourrait être le premier chapitre d’une série que l’on appellerait “J’ai chanté, et j’ai été sauvé”. Mais ce chant ne se limite pas à ces deux inconnues. Il résonne dans l’histoire de notre peuple, à travers les épreuves, les ténèbres, et les instants où tout semble perdu.
Prenons l’exemple de Yossef HaTsadik, enfermé dans les profondeurs d’une prison égyptienne, loin de tout et de tous. Mais même là-bas, dans l’obscurité la plus totale, Yossef ne cessa jamais de croire. Il savait, avec une certitude inébranlable, que D.ieu l’aimait et que tout ce qui lui arrivait était pour le bien, même lorsqu’il ne pouvait encore le voir. C’est cette foi et cette joie intérieure qui le portèrent jusqu’à son élévation miraculeuse : de prisonnier, il devint le souverain d’Égypte, sauvant le monde de la famine et préparant la rédemption du peuple d’Israël. Si, à l’inverse, il avait perdu espoir et abandonné sa confiance, Il aurait probablement pourri en prison jusqu’à la fin de ses jours, et disparaissaient alors des pages entières de l’Histoire. Ce message résonne profondément même après la fête de Hanouka, où l’une des mitsvot principales est “Pirssoumei Nissa” – diffuser le miracle.
Mais pourquoi est-il si important de diffuser un miracle ? L’histoire regorge de récits de miracles, comme celui d’Élisha avec la femme d’Obadia, le prophète, qui a vu tous ses tonneaux et futs se remplirent d’huile grâce à la bénédiction d’Élisha bien avant l’épisode de la fiole d’huile des Maccabées. Car en fait diffuser le miracle ne réside pas dans le fait de se rappeler qu’HaChem peut changer les lois de la nature mais plutôt de révéler combien Il aime Son peuple Israël. Par chaque miracle, HaChem montre Son affection même dans les moments sombres de l’exil.
« Je suis avec vous, Je vous protège, et Je ne vous abandonnerai jamais »
C’est cela que nous devons diffuser, comme l’explique le Sefat Emet. La racine de l’assimilation ou de l’éloignement spirituel réside souvent dans un manque de joie et de reconnaissance envers la Torah. Lorsqu’un Juif ne se réjouit pas de son héritage spirituel, il risque de chercher ailleurs et d’être attiré par des illusions vides. Le miracle de Hanouka ne doit pas seulement être une histoire ancienne. Il doit être un message vivant qui nous rappelle, encore et encore, l’amour éternel d’HaChem. Si nous pouvions ressentir l’amour immense qu’HaChem nous porte, aucune tentation ne pourrait nous éloigner de Lui. Vous devons être persuadés de cet amour inconditionnel comme le Zohar dit “: Si les hommes savaient combien HaChem aime Israël, ils rugiraient comme des lions pour se rapprocher de Lui.
Réveiller l’amour en nous
Comme le dit le verset : “Comme dans l’eau le visage se reflète, ainsi chez les hommes, les cœurs se répondent.” Lorsque nous ressentons l’amour de D.ieu, nous sommes naturellement portés à L’aimer en retour. Se dévouer à HaChem est la plus grande forme d’amour à D.ieu comme nos ancêtres : Abraham – aimé de D ieu qui fut jeté dans la fournaise par Amour pour HaChem et Its’hak, qui fut ligoté en offrande – ils ont incarné cet amour inconditionnel, prêts à tout donner pour l’honneur de leur Créateur. Et en réponse, D.ieu leur a révélé Son amour d’une manière éclatante. Il choisit d’aimé avec passion leurs enfants.
Ainsi lorsque nous réalisons à quel point D.ieu nous aime, cette vérité transforme tout et nous sommes alors prêts à faire beaucoup pour lui. C’est pourquoi je pense que ce chant “HaChem m’aime toujours ” possède le déclic de la téchouva par amour. Il nous permet de surmonter les épreuves avec joie, de trouver de la lumière même dans les tunnels les plus sombres. Cet amour nous inspire à revenir à Lui, non pas par crainte ou par obligation, mais avec une joie et une ferveur profonde.
Le pouvoir d’un chant
Cette simple chanson peut ouvrir des cœurs et transformer des vies. Un homme éloigné des mitsvot entonna un jour ce refrain : “HaChem m’aime, et je n’aurai que du bien.” Quelqu’un près de lui l’entendit et lui répondit : “Si tu sais qu’Il t’aime, alors aime-Le en retour.” Sans hésiter, et contre toute attente, cet homme décida de changer de vie et entama une belle Téchouva…
Il n’y a aucun doute : ce chant, cette prise de conscience, ramènera le peuple d’Israël dans les bras de D.ieu, par amour et avec émerveillement. Et alors, nous verrons des miracles encore plus grands, dans nos vies et pour notre peuple tout entier.
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