A la lueur d’une bougie…
Soudain il vit apparaître devant lui le prédicateur qui portait le même nom que lui et qui était mort neuf mois auparavant. Il était vêtu de ses habits du Chabath, portait un chapeau et marchait à l'aide d'une canne.
Voici le récit de Rabbi Folk, président du tribunal rabbinique de Titchilnik:
“Etendu sur le lit, le Becht demanda un samedi soir à Rabbi Yossef Achkénazi de lui lire quelques passages du Ein Ya’acov à la lueur d’une bougie.
Le Baal Chem Tov en commenta une partie, puis Rabbi Yossef continua la lecture, lorsque soudain il vit apparaître devant lui le prédicateur qui portait le même nom que lui et qui était mort neuf mois auparavant. Il était vêtu de ses habits du Chabath, portait un chapeau et marchait à l’aide d’une canne.
“Bonne semaine”, dit-il au Becht à haute voix, comme s’il était vivant… L’ouvrage tomba des mains de Rabbi Yossef tant il fut saisi de frayeur.
Le Becht passa la main sur son visage et il ne put le voir davantage. “Prends une bougie et mets-toi sur le côté », lui ordonna le Becht ; car il avait l’habitude de dire qu’une seule ou trois bougies abîment les yeux; par contre, deux bougies sont bénéfiques pour la vue. Il prit donc une seconde bougie et s’exécuta.
Le prédicateur resta en compagnie du Becht environ une demi-heure et Rabbi Yossef pouvait entendre le Baal Chem Tov lui parler.
“Deutch!” (Achkenazi ou allemand), l’appela-t-il soudain, « reviens et continue à lire le Ein Ya’acov. De quoi as-tu eu peur ?… Est-ce qu’il a égorgé de son vivant un homme comme toi pour que tu aies peur de lui après sa mort ? »
“Qu’est-ce qui m’a donné le privilège de le voir ?” demanda Rabbi Yossef.
“Le fait que nous ayons alternativement lu quelques pages du Ein Ya’acov nous a unis, et c’est grâce à mes paroles que tu as pu le voir. Si tu avais été plus fort, tu aurais pu l’entendre parler avec moi ; tu aurais pu lui demander tout ce que tu veux et il t’aurait répondu. Tu aurais fait sa connaissance et il te serait apparu régulièrement.”
Rabbi Yossef eut beaucoup de peine, car le fait de voir l’âme d’un tsadik constitue un degré de prophétie, comme il est écrit dans Cha’aréï Kédouchah de Rabbi ‘Haïm Vital.
“Pourquoi au juste est-il venu ?” demanda Rabbi Yossef.
“Il avait besoin de moi…” répondit le Becht.”
Tiré des prodiges du Baal Chem Tov.
C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite…
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