Le Miracle de la Cuisine

Quand Dieu veut t’aider, Il peut ouvrir la terre sous tes pieds et te suspendre au-dessus de l’abîme avec un simple fil pour attirer ton attention. Mais dès que tu commences à écouter, Il envoie Ses miracles. Voici mon histoire de délivrance :

« David, que va-t-on faire sans cuisine ? »

Cela faisait neuf mois que nous changions d’appartement. Nous avions vendu notre ancien logement, acheté un nouveau, et étions en plein déménagement avec deux grandes incertitudes :

1. L’appartement dans lequel nous allions emménager n’avait pas de cuisine.
2. L’électricité de notre cuisine actuelle fonctionnait de manière intermittente.

Yoav, notre électricien, un homme honnête, est venu inspecter les lieux. Il nous a dit que si c’était un simple fusible, la réparation serait minime, mais si le problème était plus grave, cela coûterait bien plus cher.

Dans notre nouvel appartement, les ouvriers chargés de construire notre cuisine ne cessaient de repousser le début des travaux. À mesure que la date du déménagement approchait, notre inquiétude grandissait :
Auront-ils le temps de finir la cuisine ou devrons-nous vivre sans ?

À moins de deux semaines du déménagement, ils nous ont annoncé qu’ils allaient commencer.
Le jour prévu est arrivé… et reparti. Personne n’avait commencé à travailler.

Nous nous sommes retrouvés à quelques jours de notre départ, avec une cuisine où l’électricité clignotait et un nouveau logement où nous risquions de laver de la vaisselle en plastique dans une bassine remplie d’eau de la baignoire.

C’est là que nous avons commencé à paniquer.

Pas de tribulations sans transgressions

« David, ce n’est pas un hasard si les deux pièces où nous rencontrons des problèmes sont des cuisines. Dieu nous envoie un message. Nous devons comprendre ce qu’Il attend de nous. »

Nous avons beaucoup réfléchi et nous avons réalisé que ce n’était ni l’électricité ni les ouvriers qui posaient problème. HaChem nous envoyait en réalité une bénédiction.

Nous avons alors pris conscience que plusieurs aspects de notre pratique de la Torah nécessitaient un renforcement :

• Certains de nos aliments étaient du “cacher nochri,” c’est-à-dire « à peu près casher ».
• Les pâtisseries que nous achetions étaient aussi dans cette catégorie.
• La viande que nous consommions respectait seulement les normes minimales du kachrout.
• Nous récitions le Birkat HaMazon chacun de notre côté, au lieu de le dire ensemble avec le zimoun.

HaChem nous offrait une toute nouvelle cuisine. C’était le moment idéal pour élever notre niveau d’observance : mieux respecter la cachrout, et aussi faire plus attention à nos paroles et nos pensées.

Ce n’était pas seulement ce qui entrait dans notre bouche qui nécessitait un changement, mais aussi ce qui en sortait :

• Nous étions trop familiers avec la vulgarité. Ayant grandi dans un environnement séculier, nous étions insensibilisés à ce langage. Nous ne réalisions même pas que c’était un problème.

La vulgarité est un problème. Le livre des Téhilim, qui contient plus de chapitres que tout autre livre du Tanakh, commence ainsi :
« Heureux est l’homme qui ne s’assied pas parmi les moqueurs. » (Psaumes 1:1)

• Nous consommions les médias grand public, tombant ainsi dans le piège du Lachon Hara (médisance), en lisant, écoutant et répétant des paroles nuisibles.

La cuisine est liée à la bouche. La bouche est reliée au système digestif, qui utilise plus d’énergie que tout autre système du corps humain. La cuisine est aussi l’endroit où nous mangeons et parlons. Et le système digestif a un lien direct avec le système immunitaire.

Dieu nous envoyait un message fort : ce qui entre dans notre bouche et ce qui en sort affecte tout – notre santé, notre bien-être et notre vie elle-même.

Nous avons alors ressenti que tant que nous ne faisions pas une nouvelle promesse à HaChem de prendre ces mitsvot plus au sérieux, Il ne nous accorderait pas notre nouvelle cuisine.

Immédiatement, nous avons pris deux livret de Birkat hamazon et avons récité ensemble le Birkat HaMazon.

Vingt-quatre heures plus tard

À moins d’une semaine du déménagement, nous étions toujours dans l’incertitude.

Un matin, je suis rentré de la prière de Cha’harit. Ma femme m’a accueilli avec un grand sourire.

« David, tu ne vas pas y croire ! »

Elle a branché la bouilloire sur une des prises qui ne fonctionnait pas.
L’eau a commencé à chauffer.

Elle l’a branchée sur une autre prise défectueuse.
L’eau est devenue encore plus chaude.

« David, il y a des ouvriers dans notre nouvel appartement ! Ils prennent des mesures pour la cuisine et m’ont dit qu’elle serait prête avant notre emménagement ! »

De la fosse au sommet

Quelques heures auparavant, tout semblait sans espoir. Mais nous regardions dans la mauvaise direction :

• Un immeuble mal construit avec un câblage douteux.
• Une équipe d’ouvriers qui ne voulait pas finir son travail.

Tout vient d’HaChem. Lorsque nous sommes engloutis par nos problèmes, nous avons du mal à Le voir.

Quand le peuple d’Israël s’est retrouvé pris au piège entre la mer Rouge et l’armée égyptienne, ils ont oublié les dix miracles que HaChem avait faits pour les libérer. Ils ont paniqué en voyant uniquement le danger, au lieu de voir sa source : un manque de foi.

Mais au moment où Na’hshon ben Aminadav a marché dans la mer, avec une confiance totale en HaChem, l’eau s’est ouverte.

En un instant, ils sont passés de proies à un peuple libre.

Dès que nous avons reconnu Dieu derrière nos “problèmes”, nous avons écouté ce qu’Il attendait de nous et nous l’avons fait.
Dès que nous L’avons vu comme la solution, Il nous a sauvés.

Quelle est la leçon pour nous ?

Aujourd’hui, pense aux trois choses qui te préoccupent le plus.

• Quels sont les trois problèmes qui te rendent le plus anxieux ?
• Demande à HaChem : «Dans quel but ? Aide moi à trouver ce que je dois arranger Que veux-Tu que je fasse pour mériter une bénédiction encore plus grande ? »

Il veut nous envoyer des miracles, mais parfois, Il attend que nous fassions un pas vers Lui.

Alors, quel engagement es-tu prêt à prendre aujourd’hui pour mériter ton propre “miracle de la cuisine” ?