Le paradoxe de la miséricorde : pourquoi la Torah ordonne l’éradication d’Amalek”

L’histoire du roi Chaoul illustre parfaitement l’enseignement de nos sages : "celui qui a pitié des cruels finira par être cruel envers les justes."

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Simha Benchaya

Posté sur 06.03.25

La Torah nous enseigne l’indulgence, l’amour du prochain et la bonté. Pourtant, elle nous ordonne aussi d’effacer Amalek, jusqu’au dernier. Comment concilier ces deux injonctions ? Comment comprendre que la Torah, qui incarne la miséricorde, puisse nous demander d’anéantir tous ceux qui sèment le doute et s’opposent à HaChem  femme et enfants ? Pour avoir une meilleure visibilité de la question voici une histoire édifiante.

Il était une fois une femme, le cœur en proie à l’angoisse. Son bébé, brûlant de fièvre, gémissait faiblement, à moitié évanoui. Chaque seconde semblait une éternité. Le médecin arriverait-il à temps ? Enfin, la porte s’ouvrit. Le docteur se pencha sur l’enfant, l’examina et, sans hésiter, lui fit une injection. Un silence suspendu. Puis un sourire rassurant : « Le petit Adolphe va vivre, madame Hitler. »

Cette histoire nous rappelle une vérité essentielle : nos sentiments ne sont pas toujours le meilleur guide. Nous croyons savoir ce qu’est la pitié, mais seule la sagesse divine d’HaChem, empreinte d’une miséricorde infinie, sait ce qu’est la véritable compassion. Ce que nous percevons comme de la cruauté peut, en réalité, être la plus grande des bontés.

L’histoire du roi Chaoul illustre parfaitement l’enseignement de nos sages : “celui qui a pitié des cruels finira par être cruel envers les justes.”

HaChem avait ordonné à Chaoul d’exterminer Amalek et tout ce qui lui appartenait, car cette nation incarnait le mal absolu, il s’opposait à la sainteté et semait le doute en HaChem. Pourtant, Chaoul hésita. Pourquoi détruire les troupeaux ? Cela lui semblait inutilement sévère. Alors, il épargna les animaux… mais il ignorait qu’Amalek, maître en sorcellerie, trouverait un moyen de survivre en se cachant dans l’un d’eux, perpétuant ainsi sa descendance.

Ce manque de fermeté eut des conséquences tragiques : des siècles plus tard, c’est un descendant d’Amalek, Haman l’Agaggite, qui tenta d’anéantir le peuple juif. Chaoul, animé par une pitié mal placée, avait laissé germer la menace qui faillit causer la destruction d’Israël.

Cette histoire nous enseigne une vérité dérangeante : la vraie pitié n’est pas celle qui suit nos émotions humaines, mais celle qui s’aligne sur la sagesse d’HaChem. Ce que nous percevons comme de la compassion peut, en réalité, être une faiblesse aux conséquences désastreuses.

Plus tard, celui qui avait épargné Amalek par excès de pitié, le roi Chaoul, se montra d’une cruauté implacable envers les prêtres de Nov, les accusant à tort de trahison et ordonnant leur extermination. Ce retournement tragique illustre la leçon de nos sages : celui qui a pitié des cruels finira par être cruel envers les justes.

Nous comprenons ainsi que nos émotions ne peuvent être une boussole fiable pour discerner la vérité. Seule la parole d’HaChem est absolue, et l’accomplir nous attache au bien infini.

Depuis des siècles, nous ne savons plus reconnaître Amalek avec certitude. Certains suggèrent que l’Iran, anciennement la Perse, qui a changé son nom en 1935 pour devenir « Iran », signifiant « terre des Aryens», pourrait être celui qui perpétuerait une haine ancestrale, comme nous le vivons de nos jours. Cependant, notre combat aujourd’hui est de renforcer nos cœurs et nos esprits pour aligner notre volonté sur celle d’HaChem. Car la véritable victoire sur Amalek ne passe pas seulement par l’épée, mais par notre engagement à faire triompher la sainteté sur le doute et le mal.

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