Foi, confiance et Tsédaka : Une Histoire de Providence

"Tu dois faire ton hishtadlout (effort), mais pas plus que nécessaire. Monte dans le premier autobus que tu vois, descends à la première station où il s’arrête, puis entre dans la première maison et demande de l’aide. Moi, je prierai HaChem pour qu’Il te vienne en aide et t’épargne de longues errances."

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Posté sur 19.03.25

« Je suis un avrekh (étudiant en Torah), habitant de Beitar. Depuis toujours, je suis accablé de maladies et de douleurs, et les médicaments font partie intégrante de ma vie. Mes dépenses, incluant mes soins médicaux, dépassent largement mon revenu. Pour y faire face, je sollicite l’aide de Juifs bienveillants, allant de quartier en quartier, et parfois même à l’étranger. Cette “parnassa” pèse lourdement sur ma santé et mon moral. Il y a deux ans, j’ai confié mon calvaire à l’Admour Rav ‘Haï Its’hak de Rachmastrivka, à Borough Park. Compatissant, il m’a dit : « Chaque Juif a une racine dans l’interprétation de la Torah. Il semble que la tienne soit : « Si cela n’est pas applicable ici, applique-le ailleurs ».

La semaine dernière, mercredi après-midi, je devais réunir de quoi préparer Chabbat. Mais exténué par mon travail et la chaleur, chaque pas me pesait. Je priais en silence : qu’HaKadoch Baroukh Hou m’épargne, ne serait-ce qu’une fois, cette course épuisante, et que je puisse enfin sentir chez moi le parfum des plats de Chabbat…

En marchant, je croisais un Rav de Beitar. Il me salua, et j’en profitais pour lui confier mes difficultés. Touché, il me dit : « Dépendre des autres est un décret divin. L’annuler, peut-être pas, mais on peut prier pour l’adoucir. Inutile de l’accomplir avec excès… » Intrigué, je lui demande ce qu’il voulait dire. Il me répondit :

“Tu dois faire ton hishtadlout (effort), mais pas plus que nécessaire. Monte dans le premier autobus que tu vois, descends à la première station où il s’arrête, puis entre dans la première maison et demande de l’aide. Moi, je prierai HaChem pour qu’Il te vienne en aide et t’épargne de longues errances.”

J’étais sous le choc.

Moi Avrekh lituanien pur souche, avais l’impression d’entendre un récit ‘hassidique… Mais je n’avais rien à perdre. Je me rendis à l’arrêt de bus le plus proche. Le premier qui arrivera fut le 402 pour Bnei Brak.

Sans un mot, je montais, m’assis et fermais les yeux. À mon réveil, j’étais à l’entrée de Bnei Brak. Je descendais, entrais dans le premier immeuble et frappais à la première porte. Un avrekh typique m’ouvrit…Je me sentais complètement déconnecté de la réalité, mais sans trop réfléchir, je dis : “J’ai besoin d’argent pour Chabbat.”L’avrekh me répondit ainsi :

“Récemment, ma mère, paix à son âme, est décédée. Parmi ses affaires, j’ai trouvé une boîte de tsédaka sur laquelle elle avait écrit de sa main : « Tsédaka pour les nécessiteux, pour Chabbat et Yom Tov ». J’ai décidé dans mon cœur que je donnerai tout son contenu à la première personne qui viendrait me demander de l’aide pour Chabbat.” En entendant cela, je n’ai pas pu me retenir et lui ai raconté toute mon histoire, comment j’étais arrivé ici de manière si miraculeuse.

Lui aussi était bouleversé jusqu’aux larmes.

Je nourris l’espoir que la bénédiction du Rav ait apporté un adoucissement durable au décret qui pèse sur moi. »

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