N’arrête pas de sourire !

Me voilà, en train de vieillir de plus en plus, contre ma volonté… Je me surprends à agir de plus en plus comme une adulte, et cela me rend complètement folle. Parfois, je me demande : “Comment suis-je arrivée là ? Comment ai-je atterri dans ce monde de responsabilités et de décisions sérieuses ?”

Je n’aime pas être adulte. Trop de responsabilités. Trop de préoccupations. Trop de linge à laver. Et ne me parlez même pas des impôts… Chaque mois, je ressens ce poids sur mes épaules, essayant d’organiser tout ça comme si ma vie était une immense feuille de calcul Excel. J’ai l’impression que chaque fois que je résous un problème, un autre surgit, comme dans un jeu interminable de “whack-a-mole” (ce jeu où il faut taper sur des taupes qui apparaissent sans arrêt, si vous ne connaissez pas). La vie d’adulte peut être épuisante et, soyons honnêtes, un peu ennuyeuse.

Et avec tous les “plaisirs” que la vie adulte apporte – comme payer des factures, négocier avec la banque, remplir des formulaires interminables et essayer d’équilibrer tout ça avec le travail et les engagements quotidiens – il y a quand même quelques bons moments. Comme passer du temps avec mes enfants – quand ils ne se disputent pas, bien sûr – et avoir ces conversations hilarantes qui me font rire aux éclats. Il y a aussi ces nuits tranquilles où je peux enfin bien dormir (quand j’y arrive), et ces moments précieux que je m’accorde, seule, pour recharger mes batteries.

Ah… oui !! J’ai failli oublier – il y a aussi le temps passé avec mon mari, surtout quand nous arrivons à nous retrouver juste tous les deux, sans être interrompus toutes les deux minutes par les enfants. Ces moments où l’on peut simplement discuter, se détendre, et peut-être même regarder un film sans être interrompus toutes les cinq minutes. Et bien sûr, dès que possible, savourer un repas préparé par quelqu’un d’autre – bien que mon mari me dise qu’il n’aime pas sortir manger, parce que je suis une excellente cuisinière – et je dois admettre qu’il a raison… mais franchement, qui n’aime pas, de temps en temps, déguster un plat préparé par quelqu’un d’autre ?

Mais l’un des grands problèmes avec la vie adulte, c’est qu’avec le temps, tout devient trop sérieux. Les gens deviennent sérieux, rigides, sans vie… comme des zombies. Parfois, je me demande : “Où est passée la légèreté ? Où est cette étincelle dans les yeux des gens ? Pourquoi est-ce qu’on est tous si pesants, si sérieux ?”

Les amis, que nous est-il arrivé ? À quel moment sommes-nous devenus si vieux, si grincheux, si rigides ? Je ne sais pas pour vous, mais j’ai l’impression qu’avec les années, on a oublié comment sourire et rire de nous-mêmes. La vie semble être devenue une interminable liste de tâches, et à peine avons-nous profité d’un bon moment qu’on est déjà en train de courir après le suivant.

Ce que je réalise en y réfléchissant, c’est que le problème est simple : on a arrêté de s’amuser. On a cessé de sourire, de rire, de nous émerveiller devant les petites choses du quotidien. L’enfant en nous, celui qui trouvait du bonheur dans les petites victoires et les aventures du jour, s’est endormi – peut-être sous le poids des responsabilités, des attentes et de la pression de la vie adulte. Et c’est ainsi que la magie s’est perdue. Le jeu est devenu lassant, sans saveur, sans éclat.

Alors, où est-ce que je veux en venir avec tout ça ? Peut-être qu’il est temps de réapprendre à être un peu plus léger, à retrouver le plaisir des choses simples, à rire des petites absurdités du quotidien, à ne pas tout prendre trop au sérieux. Après tout, être adulte ne signifie pas qu’on doit oublier comment s’amuser. Parfois, un bon fou rire ou un sourire spontané peuvent être le meilleur remède contre les tracas du quotidien.

Oui, la vie d’adulte a ses défis, mais elle peut aussi avoir ses joies, si on choisit de la voir avec des yeux plus curieux et joueurs. Parce qu’au final, c’est ça la vie : un mélange de responsabilités et de rires, de moments sérieux et de purs instants de bonheur. Alors pourquoi ne pas recommencer à sourire un peu plus, même si c’est juste pour rire des petites folies que la vie met sur notre chemin ?