Le Séder de Pessa’h

Il semblerait plus logique de commencer par le Maror qui renvoie à l’amertume de l’esclavage, puis le Korban Pessa'h, où nous affirmons notre foi en HaChem, et enfin la Matsa, symbole de notre libération et de notre liberté pour servir HaChem plutôt que Pharaon. Cependant, le Maror est apporté en dernier !

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Posté sur 08.04.25

Trois sujets essentiels sont à examiner lors du Séder de Pessa’h qui sont liés à notre exigence spirituelle et à la fête elle-même :

• Le Korban Pessa’h : Nous mangeons le Korban Pessa’h pour se rappeler qu’HaChem a ordonné de sacrifier l’agneau et d’en mettre le sang sur le linteau de porte pour marquer la rédemption et montrer qu’Il nous a choisis.

• La Matsa : Nous mangeons de la matsa pendant huit jours pour commémorer la rédemption rapide d’Égypte.

• Le Maror : Nous mangeons des herbes amères pour rappeler l’amertume de l’esclavage en Égypte.

Pourquoi cet ordre et non un ordre chronologique ?

Il semblerait plus logique de commencer par le Maror qui renvoie à l’amertume de l’esclavage, puis le Korban Pessa’h, où nous affirmons notre foi en HaChem, et enfin la Matsa, symbole de notre libération et de notre liberté pour servir HaChem plutôt que Pharaon. Cependant, le Maror est apporté en dernier ! Pourquoi ? Car il est le fondement sur lequel la nation juive a été capable de recevoir la Torah. Le fondement de tout chose est ce sur quoi nous bâtissons tout le reste. En réalité, notre souffrance était la seule voie pour recevoir le plus grand des cadeaux : Matan Torah (le don de la Torah) ! C’est pourquoi seul un Juif, celui qui est tenu de se souvenir de cette souffrance intense, peut assister au Séder de Pessa’h. Dans la souffrance, nous devons savoir que l’obscurité est la cause même de la lumière et avoir une confiance totale (bita’hon) en HaKadoch Baroukh Hou pour nous délivrer aujourd’hui encore. La seule manière de s’élever est de traverser la chute, être dans l’obscurité pour ensuite la transformer en lumière. C’est précisément la difficulté qui engendre la rédemption. Le calendrier hébraïque reflète cette idée : chaque nouveau jour commence dans l’obscurité : la nuit. Pourquoi cet ordre est-il, en fait, parfait ? Commencer par le Korban Pessa’h est logique, car il symbolise notre choix de suivre HaChem, tout comme Il nous a choisis. Nous devons choisir de servir Ses desseins et accomplir Sa volonté, ce qui nous permet de comprendre pleinement le Chéma Israël et l’exigence d’aimer HaChem “de tout notre cœur, de toute notre âme et de tous nos moyens”. Ensuite vient la Matsa : la rédemption. Puis le Maror pour lequel nous comprenons que les épreuves du peuple juif, ainsi que nos défis personnels font partie de l’éducation spirituelle de notre âme. Nous devons être reconnaissants, même pour ce qui semble négatif, car la souffrance est le chemin vers la Guéoula. En attendant, nous maintenons notre émouna (foi) et notre bita’hon (confiance). C’est ainsi que notre gratitude pour la Guéoula sera immense, car nous associerons la joie de la rédemption à la souffrance vécue en exil. A nous d’être partenaire avec HaChem pour identifier l’obscurité et la transformer en lumière en nous alignant avec la volonté du Créateur. Ainsi, nous hâtons la Guéoula et l’arrivée du Machia’h, avec l’aide d’HaChem. Que ce soit bientôt et de nos jours. Amen

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