La voie rapide vers le succès

Nous pensons que nous donnons tout à nos enfants. Se pourrait-il que nous passions à côté de ce qui compte vraiment ?

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 16.08.20

 

 

 

Nous voulons tous le meilleur pour nous-mêmes, dans tous les domaines de notre vie. Lorsqu’il s'agit de nos enfants, c'est évidemment encore plus !

 

En ce qui concerne nos enfants, nous vérifions et pesons soigneusement chaque décision – de la maternelle à la baby-sitter, de l'école à chaque activité extrascolaire. Vous mettez tout votre cœur dans leurs anniversaires, vous leur achetez des cadeaux et les chouchoutez sans fin…

 

A présent, votre conscience est claire. Vous avez fait le maximum. Vous leur avez tout donné. Vous avez fait tous les efforts possibles pour que vos enfants grandissent dans l'environnement le plus idéal et le plus parfait. Pour sûr, vous pouvez vous féliciter, être satisfait, et continuer votre travail et votre vie personnelle. Vos enfants sont « pris en charge ». Vous leur avez ouvert la voie pour réussir dans la vie…

 

Est-ce vraiment le cas ? Et si vous ne leur aviez en fait pas donné la chose la plus importante ? 

 

Est-il possible que vous ayez combattu et gagné sur tous les fronts… Mais que vous ayez laissé de côté le front le plus important ?

 

Un cri silencieux

 

À vous tous, très chers parents, et à tous ceux qui, avec l’aide de D.ieu, vont le devenir. Je vous supplie au nom de tous vos enfants qui crient à l'intérieur, sans que vous les entendiez :

 

« Papa, maman – j'apprécie vraiment tout ce que vous faites pour moi et tout ce que vous avez investi en moi… Mais qu'en est-il de moi ? Avez-vous déjà vraiment pensé à ce dont j'avais besoin ? Me donnez-vous ce dont j'ai besoin plus que tout ? N'avez-vous pas entendu mon cri, vous suppliant ? »

 

« Le gâteau d'anniversaire était vraiment délicieux, et le vélo dernier cri m'a vraiment fait plaisir, mais ce dont j'ai vraiment besoin, c’est d'un papa et d'une maman. J'ai besoin de vous. Sans vous, aucune de ces douceurs n’a de sens. Sans votre attention personnelle et votre proximité avec moi, je ne pourrai jamais vraiment réussir dans la vie. »

« Le terrain de jeu avec les nounous, c’était super, mais cela ne vaut pas et ne remplacera jamais mon papa et ma maman. Pour grandir, je dois être planté dans le sol fertile de notre maison, et il faut que vous m’arrosiez personnellement ! »

« S'il vous plaît, souriez-moi et parlez avec moi. Je peux sembler petit, mais je comprends tellement de choses, bien plus que vous ne le pensez. Je comprends votre attitude et vos sentiments à mon égard au plus profond de mon cœur, et cela influence ma santé émotionnelle pour le reste de ma vie. » 

 

« Si vous n’avez pas le temps pour moi – je comprends au plus profond de mon âme que je ne suis pas important pour vous et que je ne suis pas vraiment le bienvenu. Si vous ne me dites pas à quel point je suis aimé, je me sens étranger. Si vous ne me parlez pas de toutes mes grandes qualités et d’à quel point je suis bon, je pense que je suis mauvais : un échec ambulant – et encore pire si vous critiquez et rabaissez mon comportement à chaque occasion. Ces sentiments et émotions m'accompagneront tout au long de ma vie et m'empêcheront de réussir. Au fond de moi, je me sentirai comme un nul, que D.ieu m'en garde. » 

 

« Mais si vous me donnez du temps, de la chaleur et de l'amour, et si vous me comblez de paroles gentilles et aimantes, que vous fortifiez ma petite âme par la Emouna en Hachem, la emouna en moi-même, et la emouna que je suis aimé, ainsi que par la connaissance que je suis bon et je que réussis – cela m'accompagnera tout au long de la vie et c'est ce qui me donnera vraiment la capacité de réussir.

 

Le dénominateur commun

Dans les articles précédents de cette série, j'ai parlé du rôle central et critique des parents dans la construction des fondations de l'âme de l'enfant dès les premières années, et de la manière dont ces fondations émotionnelles influencent l’enfant tout au long de sa vie. A présent, je vais élaborer et affiner ce point, qui est le plus important.

 

Je suis constamment entouré de gens. J'ai voyagé à travers le monde, en tournée et en Israël, et je rencontre des dizaines de personnes chaque jour. Je suis témoin des phénomènes graves et répandus des personnes émotionnellement faibles et brisées, qui se manifestent dans de nombreux domaines de la vie : notamment dans l'incapacité à occuper un emploi et à le garder, les difficultés conjugales, l'anxiété et toutes sortes de formes de problèmes émotionnels.

 

Le dénominateur commun à tous ces problèmes est un énorme épuisement de l'esprit résultant de privations très profondes dans l'enfance. Je ne parle pas seulement de personnes qui ont eu une enfance difficile ; je parle aussi de ceux qui ont grandi dans un environnement apparemment sain avec des parents normaux qui ont tout fait pour eux.

Chez chacun d'eux, vous pouvez identifier les caractéristiques de l'auto-persécution, du manque de confiance en soi, du manque de reconnaissance du fait qu'ils sont intrinsèquement bons, aimés et que leur véritable désir est d'être bons. Ils se sentent constamment nuls et sans valeur. Même si à l'extérieur, ils semblent réussir, et même s'ils réussissent effectivement dans divers domaines – néanmoins, la détresse émotionnelle s'exprime dans les domaines cachés de leur vie.

Cette douloureuse réalité doit nous être constamment présentée comme un gigantesque signal d'alarme : faites tout ce que vous pouvez dès maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.

 

L'enfant a besoin de vous

Vous êtes tous deux des adultes indépendants et vous êtes tous deux égaux – Vous avez soif d'amour, vous avez soif d'appréciation et soif de compliments. Vous aussi, vous avez des difficultés avec les critiques et le manque de respect.

 

Si cela est vrai pour vous, pensez à vos enfants ! Ils sont petits et vulnérables, complètement dépendants, sans une vision forte de la vie pour les porter. Ils ont désespérément besoin de notre amour et de notre appréciation en tant que parents, et c'est ce qui façonnera et formulera toute leur attitude envers eux-mêmes et le monde pendant toute leur vie !

 

Encore une fois, je me tourne vers vous, parents bien-aimés. J'espère que vous comprenez que nous devons changer notre conscience. Tout comme vous ne manqueriez pas une prière ou, à l'inverse, une réunion d'affaires, il vous est d'autant plus interdit de reporter le fait de passer chaque jour des moments de qualité avec vos enfants. Il est temps de créer une connexion solide, de construire l'âme d'un enfant, de le renforcer et de l'apprécier. L'heure est à la chaleur et à l'amour, à l'amitié et aux échanges de cœur à cœur. 

 

Quand commencer ?

Décidez que vous commencerez aujourd'hui ! Pas demain, ni la semaine prochaine ! La chose la plus importante est la persévérance et la cohérence. Même si jusqu'à présent vous ne l'avez jamais fait, il n'est pas trop tard pour commencer ! Tant que la flamme est allumée, vous pouvez et devez régler la situation. 

 

Rappelez-vous constamment que le temps que vous passez à parler à vos enfants des petites choses de la vie n'est pas une perte de temps. Ces moments sont particulièrement sacrés ! 

Comme un médecin qui se précipite pour sauver une vie – vous donnez à vos enfants de l'oxygène et de la vie ! Vous créez littéralement l'infrastructure qui leur permet de construire des étages et des niveaux de personnalité – physiquement et spirituellement. Et si votre enfant devient un homme juste ou un sage brillant, ou quelqu'un qui aide les autres à chaque occasion – tout sera par le mérite de ce temps précieux et des conversations que vous leur donnez maintenant !

Traduit par Carine Illouz

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