La prière a besoin d’empathie

Le peuple juif fait face à des difficultés sans précédent. Que pouvons-nous faire, en tant qu'individus, pour améliorer la situation? Un aperçu de la bénédiction sacerdotale (Birkat Kohanim) nous donnera la réponse car elle est base sur l'amour .Voici une histoire concernant Rav Ovadia Yossef qui va illustrer notre propos. 

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Dennis Rosen

Posté sur 23.02.22

Le peuple juif fait face à des difficultés sans précédent. Que pouvons-nous faire, en tant qu’individus, pour améliorer la situation? Un aperçu de la bénédiction sacerdotale (Birkat Kohanim) nous donnera la réponse car elle est base sur l’amour .Voici une histoire concernant Rav Ovadia Yossef qui va illustrer notre propos. 

Un jeune homme était marié depuis sept ans et n’avait toujours pas d’enfants. Il se présenta chez Rav Ovadia Yossef et lui demanda de prier pour lui. Le Rav ferma les yeux pendant une période prolongée. Au bout d’un moment, le jeune homme pensa qu’il s’était peut-être endormi. Il vit alors une larme sortir des yeux du Rav. Il était stupéfait car lui-même n’avait jamais pleuré sur sa propre situation. Le Rav commença alors à le bénir abondamment pour que lui et sa femme aient des enfants. Sans aucun doute, le Rav avait entendu parler de nombreuses situations comme celle-ci, peut-être même le même jour, mais il était toujours capable de répondre avec une empathie et une compassion énormes. 

La bénédiction a été efficace car ce jeune homme et sa femme ont maintenant de nombreux enfants. Cette sensibilité nous enseigne combien nous devons faire preuve d’empathie envers ceux qui vivent des situations difficiles. Nous devons fermer les yeux et réfléchir à leur situation et réveiller en nous un sentiment la compassion Cette attitude renforcera nos prières. 

Cela me rappelle une histoire que j’ai lu sur le HafetzHaim. Un jeune homme envisageait de quitter la yeshiva et a décidé d’aller voir le Hafetz Haïm pour prendre conseils.  Arrivé à la maison du rav , l’un des proches lui a dit de s’asseoir et d’attendre. 

Il vit le Hafetz Haïm de l’autre côté de la pièce extrêmement désemparé. Il pleurait et récitait des Téhilim avec une grande ferveur. Ses actions semblaient bizarre par rapport au comportement du reste de la famille qui vaquait à ses occupations avec désinvolture. Le jeune homme demanda à l’un des membres de la famille ce qui se passait. Il apprit que quelques minutes avant son arrivée, un parfait inconnu s’était présenté au Hafetz Haïm et l’avait informé qu’un de ses proches était malade. 

Le jeune homme fut stupéfait de voir la grande compassion manifestée par le Hafetz Haïm pour une personne qui lui était totalement inconnue. Il s’est rendu compte que ce niveau de préoccupation pour l’autre ne pouvait être atteint que par l’étude de la Torah, et il décida de poursuivre ses études à la yeshiva. 

J’ai entendu un discours du Rav Elisha Friedman dans lequel il énumérait certaines des principales difficultés rencontrées par le Klal Israël et le monde entier. Que pouvons-nous faire personnellement pour changer la situation ? 

Il a donné un aperçu de la bénédiction sacerdotale (Birkat Kohanim). Avant de bénir la congrégation, les Kohanim récitent une prière spéciale. Ils remercient HaChem d’avoir été sanctifiés par la sainteté de leur ancêtre Aaron et d’avoir reçu l’ordre de bénir le peuple juif avec amour. 

Aaron aimait les gens, recherchait la paix et rapprochait les gens de HaChem. Il a été choisi pour devenir l’ancêtre de la classe sacerdotale précisément à cause de son amour pour le peuple juif. 

Quand un Kohen dit cette bénédiction, il se rappelle à quel point il est important d’aimer les gens qu’il va bénir. La source du pouvoir de chaque Kohen de bénir réside dans l’amour. C’est l’énergie de sa bénédiction. 

La plupart d’entre nous ne sommes pas Kohanim, mais nous devrions certainement canaliser l’amour et le respect pour le peuple juif et toute l’humanité dans nos prières. Cela augmentera considérablement l’efficacité de nos prières et nous rendra dignes d’être un canal pour les bénédictions du Créateur.  

En plus de ressentir de l’empathie et de partager les difficultés des autres, nous devons également partager leurs joies. Comme le dit le dicton : « Une douleur partagée est réduite de moitié, et une joie partagée est doublée. » 

Rav Chalom Arouch enseigne que nous devons nous sentir heureux pour les autres qui réussissent et qui connaissent l’abondance spirituelle ou matérielle. La raison pour laquelle nous devrions être heureux est que HaChem éprouve une grande joie lorsque Ses enfants réussissent. En d’autres termes, nous devrions partager le bonheur de notre Père aimant. Nous devons le faire particulièrement lorsque, d’autres connaissent le succès ou l’abondance dans les domaines. Comme c’est plus difficile à faire, cette pratique invoque une immense faveur divine. 

Dans son livret, “L’amour d’Israël, un véritable don de soi,” le Rav Arouch cite Rabbi Chimon Bar Yochai qui enseigne que notre mission principale dépend de notre amour mutuel les uns pour les autres. Cet amour mutuel s’actualise dans nos prières sincères pour le bien-être des autres. 

Souvenons-nous de nous mettre à la place des autres et essayer de comprendre les tribulations que les autres vivent. Faisons en sorte que nos prières soient animées par cette empathie. Puissions-nous travailler à nous aimer et prier les uns pour les autres dans un esprit d’amour. Enfin, soyons heureux pour les autres quand ils réussissent et partageons leurs joies. Cela établira une atmosphère d’amour mutuel au sein du peuple d’Israël et du monde et se traduira par de nombreuses bénédictions et saluts. 

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