Alors écoutez-moi bien, préparez-vous aux prières dès aujourd'hui, pour profiter pleinement de Pourim et en particulier pendant le festin.
Décision
Lors de mes premières années dans le monde juif, je dus prendre une décision difficile. D’un côté je connaissais la puissance de la sainteté et de la joie de Pourim car comme Rabbi Nahman l’enseigne : Pourim permet de se protéger de tout ‘hamets à Pessah et le Arizal dit : celui qui est vigilant de tout ‘hamets pendant Pessa’h sera protégé de la faute.
D’un autre côté, les souvenirs des années passées me laissaient un goût amer.
Vous avez probablement vous aussi rencontré à Pourim : frivolité, vomissements, vanité, mais aussi des ivrognes qui perdent leur dignité et vont jusqu’à nuire. Au lieu de s’élever, de danser, de se réjouir, de prier, de désirer se rapprocher plus fort d’HaChem, comme il convient en un jour aussi saint, ils se roulent au sol comme le dernier des ivrognes et en oublient le BirKat Hamazon et la prière du soir. Ces visions me gâchaient mon Pourim.
Je priais D.ieu de m’éclairer. Je pris ma décision et en informa ma femme : Cette année, je fête Pourim seul à la maison. Je ne vais nulle part. Je ne laisserai personne gâcher mon Pourim. J’avais un vin à la maison, produit par des Juifs craignant D.ieu et des cassettes avec des chants saints emplies de joie, et mon cœur plein d’intentions pures et de prières…
Mais comment boire à Pourim?
J’avais un problème : Je ne sais pas boire. Un peu de vin m’étourdit et me cause des maux de tête. Mais je savais que le vin à Pourim corrige l’alliance sainte, élève l’esprit et clarifie l’imagination, car la racine de la luxure, dès qu’elle est corrigée, devient la racine de la foi vraie et pure. Je voulais sincèrement acquérir ces merveilleuses vertus.
Par conséquent, pendant le repas, avant de commencer à boire, je priais D.ieu de tout mon cœur avec mes mots afin que le vin ne me nuise pas, ni ne me fasse mal tête, ni ne m’entraine à l’ivresse, mais m’apporte la lumière de Pourim de toutes les bonnes vertus… Je priais beaucoup.
Puis, je m’attachais aux Tsadikim et bus le premier verre qui est passé comme de l’eau ! Non seulement je n’ai ressenti ni maux de tête ni somnolence, mais au contraire, j’avais une pleine connexion! Je dansais seul dans une immense joie.
J’ai fit la même opération pour chaque verre. Je multipliais les prières et j’avais l’impression de me réveiller davantage de verre en verre. La joie montait et grandissait, je dansais seul pendant des heures. Après le repas, je lu le Birkat Hamazon avec clarté, puis je marchais jusqu’au Mur Occidental pour la prière du soir. Je rentrai chez moi, et je m’endormis. Puis je me réveillais à minuit vraiment frais.
Ce Pourim m’a étonné. J’ai alors réalisé le pouvoir de la préparation et comment on peut s’élever à Pourim et recevoir toutes les lumières.
Au fil des années, les étudiants se rassemblèrent autour de moi. Ils voulaient célébrer Pourim en ma compagnie, mais je leur répondis que je n’étais prêt à cela que s’ils suivaient ma méthode. Je les ai préparés à Pourim et écrit une prière à lire avant chaque verre, et au fil des années, j’ai vu des centaines d’étudiants et des milliers d’autres boire du vin avec cette prière et maintenir une atmosphère de révérence sans tomber dans l’inconduite et la bêtise.
Cher peuple d’Israël, nous arrivons bientôt à ce si grand jour, à un moment si merveilleux, et je voudrais voir chacun de nos chers frères recevoir la lumière de ce grand jour, recevoir la joie, une imagination positive, effacer le souvenir d’Amalek et arriver à Pessah dans la sainteté. Vous le méritez ! Vous êtes les enfants d’HaChem. D.ieu veut vous donner tout le bien.
Alors écoutez-moi bien, préparez-vous aux prières dès aujourd’hui, pour profiter pleinement de Pourim et en particulier pendant le festin.
La nuit lumineuse
Avant tout : écouter la Méguila qui est un commandement positif selon la Kabbala. C’est un moment d’éveil spirituel. Ce n’est pas le moment de faire le clown.
Mais l’importance c’est la nuit de Pourim car nous savons : « Tout celui qui tend la main on doit lui donner ». Les Tsadikims disent que le Saint, béni soit-Il, agit ainsi avec nous. Cette nuit-là, Il vous donnera tout ce que vous demanderez ! C’est pourquoi on doit choisir soit on reste éveillé soit on se couche tôt et on se lève à minuit ! Pères et mères, garçons et filles, et aussi enfants, et on multiplie les prières et supplications pendant quelques bonnes heures !
Le dicton dit d’ailleurs « ce n’est pas tous les jours Pourim ». Cela est dit à propos de la nuit de Pourim qui est un moment de grande Clémence Divine qui n’existe en aucun autre jour. Un Juif qui souffre de ses problèmes, de maladies, de difficultés durant toute l’année, on lui demandera : “Où étais-tu à Pourim? Les trésors étaient ouverts et le propriétaire distribuait des cadeaux, pourquoi n’es-tu pas venu les chercher?”
Chers juifs, profitez de cette nuit sainte pour prier car à Pourim “celui qui tend la main on doit lui donner”. Je vous suggère d’essayer de prier longuement sur ce dont vous avez besoin, vos prières seront exaucées grâce aux mérites de Mordé’hai et d’Esther et à la puissance de ce moment propice.
Les trois prières quotidiennes doivent être récitées avec beaucoup de concentration car ce jour est supérieur à Yom Kippour. Nous prions au lever du jour munis de nos Michloa’h Manot et de l’argent pour les nécessiteux car immédiatement après la prière et la Méguila, nous allons remplir nos devoirs de la journée avec joie et empressement.
Après la prière, nous étudions la Torah, avec les enfants aussi afin de les habituer au fait qu’il n’existe aucun jour sans étudier la Torah. Nos Sages précisent qu’à Pourim, il faut intensifier l’étude de la Torah car à Pourim les Juifs observèrent et acceptèrent la Torah plus avec amour et non par coercition. C’est donc un très grand jour d’étude et de compréhension de la Torah.
On ne boira aucune goutte de vin avant d’avoir fait la prière sur le vin. Puis on commencera le repas ! Ne buvez pas sans beaucoup prier et si une personne sent que le vin le déséquilibre, elle doit cesser de boire. L’essentiel est de multiplier la joie et les danses dans la Crainte du Ciel. On ne boit qu’après beaucoup de prières que l’on récitera lentement avec concentration et en ajoutant nos prières personnelles. N’oubliez pas que l’essentiel est de danser et de se réjouir de toutes vos forces.
Rabbi Nahman dit que la joie et la danse de Pourim annulent tous les mauvais décrets et adoucissent la rigueur Divine et ô combien nous en avons besoin ! Comme dit le Roi, le Roi du monde, à la reine Esther, qui représente toute âme d’Israël, lors de son festin : « Fais
connaître ta demande, reine Esther, et elle te sera accordée…” C’est le moment de prier pour tout et particulièrement pour que tout le peuple d’Israël retourne vers D.ieu avec amour et que nous assistions tous ensembles à la délivrance finale, Amen.
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