Le diamant à découvrir

Le mauvais penchant est d'une extrême intelligence. Il connaît parfaitement le potentiel spirituel de chaque personne…

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Yits'haq Steinberg

Posté sur 06.04.21

Nous poursuivons notre série d'articles à propos du dialogue quotidien que nous devons entretenir avec D-ieu.

Idéalement, notre conversation avec Hachem (D-ieu) doit se tenir la nuit et dans un endroit éloigné des habitations. Certes, cela n'est pas toujours facile et il n'y a aucun mal à parler à D-ieu de chez soi, au beau milieu de la journée. Si Rabbi Na'hman de Breslev a enseigné que la nature et la nuit sont des éléments importants pour ce type de dialogue, il n'a jamais dit qu'ils étaient obligatoires.
 
Ainsi, même si la personne qui habite un petit village de Corrèze a sans doute plus de facilité à parler à Hachem en se trouvant dans une forêt, celle qui habite à deux pas de la Tour Eiffel pourra toujours profiter de certains jours favorables (samedi soir, jours de vacances…) pour aller faire un tour dans la nature afin d'y parler à son Créateur. 
 
Parler dans la nature
 
Reconnaissons que le dialogue que nous proposons n'est pas nouveau. S'il nous semble venir d'un autre monde, c'est parce que nous avons oublié depuis plusieurs siècles de le pratiquer. Ceci n'est pas vraiment notre faute : personne nous l'a enseigné. Pourtant, si nos Patriarches étaient le plus souvent des bergers, la raison est que cette profession remplit les conditions idéales pour notre dialogue avec le Maître du monde : un endroit éloigné des villes et la possibilité de parler une bonne partie de la nuit en étant dans les champs.
 
Les temps ont bien changé et les villes sont devenues une partie intégrante de nos vies. Ce que nous avons gagné d'un côté – la proximité de notre emploi – nous a fait perdre un aspect important de notre vie d'un autre côté : un contact quotidien avec la nature. La vision d'une forêt, d'un lac ou d'une vallée ne régale pas seulement nos yeux : elle constitue un moyen privilégié pour établir un contact rapide avec Hachem.
 
Lorsque nous vivons dans les villes, l'œuvre de l'homme nous entoure : immeubles, rues qui s'entrecroisent, panneaux de signalisation… Même les jardins publics, le plus souvent de petite taille et en piètre état, ne représentent qu'un lointain rapport avec la nature véritable. Au fil des années, l'œuvre de l'homme devient notre monde, tandis que l'œuvre du Créateur s'éloigne doucement de notre esprit.
 
Selon le Rambam, se retrouver au milieu d'un champ, au bord d'un lac ou entouré-e d'arbres centenaires est l'endroit idéal pour rétablir notre relation avec D-ieu. Observer l'œuvre du Créateur reste un des moyens les plus simples et efficaces pour nous souvenir de nos racines. C'est dans ce cadre que nous pouvons – d'une façon idéale – nous adresser à Hachem. Lorsque nous le faisons, nous rétablissons une tradition ancestrale.
 
Le choix de la nature comme cadre idéal correspond également à une notion plus profonde. Nous savons que pendant longtemps, les médicaments étaient composés principalement de produits issus directement de la nature. Même si de nos jours, la recherche utilise le plus souvent des substances artificielles et chimiques pour fabriquer les médicaments, la nature reste le berceau naturel par excellence pour la guérison. Ce qui est vrai au niveau physique l'est également au niveau spirituel : les prières formulées dans un cadre naturel sont idéales pour nous soigner spirituellement.
 
Malgré l'importance de la nature, nous avons déjà dit que le plus important est de parler à D-ieu, n'importe où et n'importe quand. En hébreu, cette prière personnelle et isolée s'appelle hitbodédouth.   
 
Hitbodédouth, cela signifie prier – en étant seul-e – avec des mots qui sortent naturellement de notre cœur. Durant cette prière, nous exprimons toutes nos pensées à D-ieu. Ainsi, parler de tous les sujets et problèmes qui nous préoccupent à ce moment précis de notre vie, permet de clarifier notre esprit et de nous concentrer sur les objectifs les plus importants de notre vie (Rabbi 'Haïm Kramer). Peu importe l'endroit où l'on se trouve et l'heure à laquelle nous établissons ce contact. Le plus important consiste à nous adresser tous les jours à D-ieu pour lui faire part de nos problèmes, soucis et difficultés liés à la vie.
 
Réveiller le diamant que nous sommes
 
L'âme de chaque personne est un véritable bijou. Le mauvais penchant cherche à nous faire croire que nous sommes bons-nes à rien, que nous faisons trop d'erreurs pour mériter l'attention d'Hachem et qu'en fin de compte, nous ferions mieux de trouver notre satisfaction dans les biens matériels.
 
Le mauvais penchant est d'une extrême intelligence. Il connaît parfaitement le potentiel spirituel de chaque personne et il est tellement effrayé à l'idée de nous voir nous en servir, qu'il préfère nous endormir avec son discours mielleux. Cependant, si nous prêtons attention à la petite voix de notre âme, nous pouvons déceler qu'au fond de nous, réside un véritable trésor d'une valeur inestimable.
 
L'idée selon laquelle chaque personne est un véritable diamant ne saurait nous surprendre. De fait, si nous tenons compte de nos racines saintes, nous comprenons immédiatement qu'un aspect important de l'être humain est de briller d'une façon tout à fait naturelle d'une sainteté parfaite. Sous l'œuvre des forces hostiles à la Tora et à la sainteté, la vie et ses tracas habituels deviennent vite notre principal centre d'intérêt.
 
L'objectif des forces du mal est simple : nous faire oublier qui nous sommes et nous faire mener une vie identique à celle des animaux, c'est-à-dire dont le but ultime est la recherche continuelle des plaisirs.
 
Pourtant, notre diamant réside en nous et il n'attend qu'une chose : qu'on frotte l'épaisse couche de saletés qui s'est formée au fil des années. Ces saletés ont été déposées chaque fois que nous avons fait quelque chose qui est contraire à la Volonté divine. Certes, nous avons souvent de fortes circonstances atténuantes à faire valoir : enfants, nous n'avons pas reçu l'éducation qui nous aurait sensibilisés-es à ce phénomène ; nous vivons une génération où le spirituel n'a jamais été aussi bas… Ainsi, les années ont passé et la couche de poussière s'est épaissie.
 
Ne perdons pas espoir : il suffit d'un peu de bonne volonté pour faire le ménage !
 
En parlant tous les jours à D-ieu et en Lui demandant qu'Il nous aide à faire ce ménage, nous augmentons nos chances de voir ce diamant briller de nouveau. Le simple fait d'affirmer notre volonté de polir le bijou qui se trouve en nous justifie l'Aide divine. Après avoir établi d'une façon régulière ce dialogue entre notre Père et nous-mêmes, nous sentirons notre cœur nous lancer des appels et le plus surprenants… et que nous commencerons à y prêter attention ! La même voix qui frappait auparavant à des oreilles qui jouaient les sourdes va se faire entendre, un peu plus chaque jour.
 
En faisant hitbodédouth, notre cœur devient plus pur et notre aspiration à ôter toutes les traces de poussière qui entourent notre essence s'affirme. Devant une telle volonté, Hachem éprouve un plaisir intense : notre raison d'être est justifiée et les anges entonnent en cœur des louanges sans fin. Ne vous étonnez pas de ne pas pouvoir entendre leurs chants : leur beauté est telle que notre cœur ne saurait y survivre ! Soyez simplement assurés-es qu'en vous adressant régulièrement à Hachem, vous remuez Ciel et Terre.      

À suivre…

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

1. sillam elie

5/12/2017

Le diamant à découvrir

Merci Rav Steinberg pour ce cours. Chabat chalom

2. sillam elie

5/12/2017

Merci Rav Steinberg pour ce cours. Chabat chalom

Merci pour votre réponse!

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