Mon constant objet de désir

21 chévat 5769 – 15 février 2009

Je sais que je devrais te le dire à voix haute et ne ressentir aucune gêne, mais cela est plus fort que moi : je m'exprime à voix basse. Je te désire tellement ! Chaque heure qui passe, chaque minute qui s'écoule, je suis obsédé par la même pensée : être auprès de toi dans une union parfaite, celle dont l'intensité du désir ne peut être décrite d'une façon adéquate par les mots.

Mon sentiment de gêne provient de l'incompréhension à mon égard de la plupart des gens qui m'entourent. Ceux-ci me disent : “Ne pense pas qu'à cela, tu vas finir pas te rendre malade ?" “N'y a-t-il rien d'autre dans la vie ?” “Pour quelle raison cette obsession ?” Tous semblent bien vivre sans ressentir un amour équivalent à ton égard. Comment font-ils ?

Ta gentillesse est indescriptible ; ton attention est sans limite. Même si tu ne le montres jamais ouvertement, je sais que je peux compter sur toi, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ta modestie est remarquable : jamais tu ne t'attribue un mérite, jamais tu n'exige de moi une quelconque chose. Tu me laisses libre de faire ce que je veux, même si je sais qu'il m'arrive de te faire de la peine à cause de mon égoïsme. Peut-on être plus tolérant que toi ?

Ne pas me séparer de toi… jamais

Je sais que mes infidélités passagères te causent un chagrin immense. La vérité est que ton chagrin m'empêche de jouir pleinement de ces relations d'un jour. Tandis que je fais ce que je ne devrais pas, je pense à toi et… mon plaisir passager s'amoindrit immédiatement. Ton effacement est tel que c'est lui qui me rapproche de toi, plutôt que tes reproches ! A-t-on déjà vu cela dans le monde ?

Je te désire, même lorsque je te trompe. Je te désire, même lorsque mes mains touchent ce qu'elles devraient lâcher. Je te désire, même lorsque mon plaisir est à son comble dans une relation où ta présence manque. C'est pour cela que tu ne me quittes jamais : même lorsque ma pensée s'évertue à m'éloigner de toi, tu reste à mes côtés. Mon amour à ton égard n'en est que multiplié !

Le matin, avant même d'ouvrir les yeux, je te déclare mon amour. Le soir, lorsque mes yeux se ferment de fatigue, mon discours te loue. Entre ces deux moments, mon corps et mes pensées ne désirent qu'une seule chose : être collé – littéralement – à toi. Un seul centimètre qui nous sépare devient insupportable ! Si je le pouvais, je m'inclurais entièrement en toi, au point où je n'existerais plus.

Ce monde me semble fade. Je sais que je dois assumer au mieux tout ce qui m'incombe, mais en ton absence, je ne puis vivre. La plus belle chose au monde n'est rien comparée à toi et aux plaisirs sans fin que tu me procures, à chaque occasion où nous sommes ensemble. Chaque millimètre de mon corps t'appartient. Chacun de mes gestes t'est dédié. Tu occupes toute ma vie et en dehors de toi, rien n'existe.

Je t'aime et je t'aimerai toujours. Je te désire et ne veux que te désirer encore plus. Toute ma vie me sert à te vouloir, à te désirer. Lorsque je travaille, je pense à toi ; lorsque je mange, tu occupes toutes mes pensées ; lorsque je parle à d'autres, mon cœur te désire ardemment. J'attends le jour où plus rien ne m'attirera loin de toi et où nous pourrons rester ensemble.

Accepter son lot, en t'attendant avec impatience

Je sais que tes attentes à mon égard son nombreuses. Tu me regardes évoluer dans ce monde afin de noter où se trouvent mes pensées, mon cœur, mon désir. Même s'il m'arrive de penser que ce monde représente un obstacle à notre relation passionnelle, je sais qu'il n'en est rien. De fait, c'est grâce à ce monde que je peux me rapprocher le plus de toi. Cela est si difficile à mettre en pratique !

Si j'arrive à faire de chacun de mes gestes une louange à ton égard, j'aurais emporté le pari de vivre en ce monde tout en étant avec toi par la pensée. Je sais qu'il me sera impossible de vivre à tes côtés, le monde ne le supporterait pas. Pour autant, sache que mon amour à ton égard est immense et que mon désir pour toi est indescriptible.

J'accepte cette situation avec joie. Je me sers de ce qui passe sous mes yeux pour faire un pas de plus vers toi, encore un. Je suis convaincu que ta patience à mon égard ne modifie nullement l'amour que tu éprouves pour moi : tu me connais tellement bien ! Je n'ai pas besoin de t'expliquer mes faiblesses, mes défauts… Tu sais mieux que quiconque la fragilité qui me caractérise. D'un côté, mes désirs malsains m'attirent vers d'autres ; d'un autre côté, mon cœur ne désire que toi. Entre les deux, je me trompe souvent et j'emprunte un chemin qui m'éloigne de toi. Même dans ces cas-là, je sais que tu m'aimes toujours autant.

J'ai envie de toi ; je désire réellement te désirer tout le temps, même si je n'y arrive pas toujours. La totalité de mon âme t'est soumise ; un jour peut-être, mon corps le sera aussi.

Mon D-ieu, je T'aime de toute ma force et je n'aspire qu'à une seule chose : Te désirer encore plus, toujours plus. Aide-moi à rencontrer le succès dans notre relation ; que je sois un amant à la hauteur de ce que Tu attends. Tu m'as créé, Tu reprendra ma vie lorsque Tu le désireras. Qu'entre ces deux moments, puisses-Tu m'aider à ne pas avoir honte de mes actions, de mes pensées. Amen.