La néqouda tova – Térouma

Rabbi Na'hman nous demande de nous concentrer sur nos aspects positifs et de leur donner la prédominance ; on pourra ainsi comprendre...

4 Temps de lecture

le rabbin Éliyahou Haviv

Posté sur 06.04.21

“Et voici la donation que vous leur prendrez : l'or, l'argent et le cuivre.” (Chémoth 25:3)

Moché Rabbénou a construit le tabernacle (Michkan) avec les offrandes du peuple d'Israël. Chacun selon la générosité de son cœur, c'est à dire le bien qu'il avait en lui, a contribué à cette construction. Il s'avère que le Michkan a été construit avec le bien présent en chaque juif. Justement, l'or, l'argent et le cuivre représentent les couleurs célestes qui sont représentatives de ce bien que nous possédons à l'intérieur de nous et au sujet duquel D-ieu dit : “Israël en toi Je me glorifie.”

Il y a en chacun de nous un point positif, une “néqouda tova”, que nous sommes seuls à posséder et en lequel nous sommes uniques, même chez la personne la plus éloignée d'Hachem. Si l'on part à la recherche de ce point, c'est soi-même que l'on découvre et on s'apercevra alors qu'il s'agit de beaucoup plus qu'une “néqouda”.

Telle une étoile dans le firmament qui apparait à nos yeux comme un petit point – mais qui est pourtant supérieure en volume et en énergie au soleil lui-même – plus nous nous rapprocherons de nous-mêmes grâce à la Tora, la prière et les mitswoth, plus nous verrons se dévoiler en nous des forces spirituelles inespérées.

D'habitude, quand un homme commence à servir D-ieu il constate alors ses défauts et imperfections dues à la nature grossièrement matérielle du corps. Cette introspection peut l'amener à voir que même le bien qu'il fait est mélangé avec du négatif (intérêt personnel, orgueil, etc.) et l'amener à se décourager. C'est la raison pour laquelle Rabbi Na'hman de Breslev nous demande de nous concentrer uniquement sur nos aspects positifs et de leur donner la prédominance, on aura ainsi le mérite de comprendre que ce bien représente le fondement essentiel de notre personnalité.

En revanche un individu qui veut voir le monde comme un tas de problèmes va créer son propre univers entouré de problèmes personnels, nationaux et internationaux qui sembleront prouver qu'il avait raison. De la même manière, celui qui se concentre sur l'aspect positif des choses évoluera dans une sphère d'existence totalement différente. C'est ce que nos Sages nous enseignent quand ils disent qu'“un homme se trouve là où se trouvent ses pensées.”

Néanmoins, dans cet aspect du raisonnement, on peut affirmer que chacun a le droit de choisir sa voie. En outre s'il y a des problèmes dans le monde faut-il refuser de les voir ? C'est compter sans l'enseignement de nos maîtres : le Talmud raconte l'histoire de plusieurs sages, dont Rabbi 'Aqiva, qui se tenaient devant les ruines du Beith Hamiqdach (le Temple).

Ils se lamentaient avec une peine sincère et profonde quand le bruit de leurs pleurs fut recouvert par les rires de Rabbi 'Aqiva. Devant leurs regards interrogateurs il répondit : “Maintenant que j'ai vu la prophétie de Jérémie se réaliser (la destruction du Temple), je sais que la prophétie de Zacharie (qui avait annoncé sa reconstruction définitive) se réalisera aussi.” Ce à quoi les Sages répondirent : “'Aqiva tu nous as consolés.” En plein milieu d'une situation catastrophique le maître de la Tora orale n'avait porté son regard que sur le point positif, la néqouda tova.

Cette notion de concentration exclusive sur le point positif de l'évènement qui nous interpelle ou de l'être auquel nous sommes confrontés est tellement efficace, que Rabbi Na'hman affirme qu'en s'efforçant de rechercher le bien chez autrui on peut transformer le plus grand mécréant en une personne admirable (Liqouté Moharan 282).

Lors d'une conversation avec un juif qui lui disait du mal d'un autre, le Tsadiq répondit : “Comment peux-tu dire du mal d'un juif ? Ne sais-tu pas que les 600 000 âmes du peuple d'Israël représentent les 600 000 lettres de la Tora ? De la même manière que quand une seule lettre d'un séfer Tora est mal écrite on disqualifie tout le séfer, lorsqu'on dit du mal d'un juif on disqualifie tout le peuple d'Israël.”

Rabbénou enseigne par ailleurs : “Le chemin de D-ieu est de regarder le bien que nous faisons. Et même si ce bien est mélangé avec de mauvaises choses, Il ne fait pas attention à cela ainsi qu'il est écrit : 'Il ne regarde pas le mal chez Ya'aqov.' (Bamidbar 23). Ainsi, à plus forte raison est-il interdit à l'homme de voir le mal chez son prochain, de rechercher justement ce qui ne va pas en lui et trouver des défauts dans son Service divin. Au contraire, il doit uniquement regarder le bien.” (Liqouté Moharan II, 17)

C'est en suivant ce conseil – sur lequel Rabbi Na'hman dit qu'on doit le mettre constamment en pratique – que l'on fait briller les couleurs célestes, l'or, l'argent et le cuivre, c'est à dire nos points positifs. Ce sont ces points positifs qui forment l'édifice du tabernacle, cet endroit sur lequel D-ieu dit : “Je résiderai parmi vous.” Autrement dit, plus on recherche le positif et plus D-ieu est dévoilé dans notre vie et aux yeux du monde, Amen !

Sefer Hamidoth – Se souvenir

– Celui qui fait honte à son prochain perd la mémoire. 

– Les inquiétudes entrainent l'oubli.

– L'étude faite à pleine voix est propice pour la mémoire.

– Les souffrances amènent à l'oubli.

– Quand tu imagineras l'apparence de ton père et de ta mère tu obtiendras le souvenir.

– Grâce aux mitswoth mises en pratique, l'homme est débarrassé de l'oubli et obtient la mémoire.

– À cause de la débauche, on perd la mémoire.

– Le mensonge provoque l'oubli.

– Celui qui n'a pas de mémoire doit ramener les gens à la téchouva (au repentir).

– Celui qui n'a pas de mémoire, on sait qu'il n'a pas encore réparé ses fautes de jeunesse.

– Si tu as tendance à oublier, donne la charité.

– La tristesse amène à l'oubli.

Les lois de Chabath

Lorsque le mois d'adar commence, on multiplie la joie, ainsi qu'il est marqué dans la méguila d'Esther : “le mois où l'angoisse fut transformée en joie.” Le mazal (signe) de ce mois est d'amener le bien. Par conséquent celui qui a un procès contre une personne non juive essaiera de faire en sorte que celui-ci ait lieu au mois d'adar parce que la main d'Israël est gagnante à ce moment et que nous sommes plus puissants. (Yalqouth Yossef)

Ecrivez-nous ce que vous pensez!

Merci pour votre réponse!

Le commentaire sera publié après approbation

Ajouter un commentaire