Prier, c’est trouver la richesse !

Lorsque nous prions, nous faisons abstraction du monde matériel qui nous entoure. La prière représente le moyen idéal pour nous détacher de ce monde, même un court instant.

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David-Yits'haq Trauttman

Posté sur 06.04.21

 4 nissan 5769 – 29 mars 2009
 
La prière parfaite est celle dans laquelle nous nous oublions complètement. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas s'étonner qu'atteindre des niveaux élevés dans la prière soit difficile. S'oublier n'est pas une mince affaire !
 
Pourtant, chaque centimètre que nous faisons dans la direction de D-ieu – c'est-à-dire chaque instant où nous nous oublions afin de penser au Maître du monde – représente un trésor d'une nature unique. De nos jours, ce trésor est recouvert de poussière et les foules préfèrent l'éclat évident de l'or, du clinquant et de la satisfaction immédiate.
 
Se détacher de ce monde
 
Chaque pensée que nous avons pour le monde céleste possède une valeur qu'aucune pierre précieuse ne peut approcher. Ainsi, lorsque nous prions – même un court instant – nous nous lions à une source spirituelle de richesse qui détient un trésor inépuisable. Chaque mot de prière, chacune des lettres de ces mots ressemble à un bijou dont l'éclat surpasse de loin la valeur monétaire du plus beau diamant au monde.
 
Si à la conclusion de chaque prière prononcée nous trouvions dans nos poches une somme importante d'argent, nous aurions vite fait de ne plus nous séparer de nos livres de prières ! Si D-ieu agissait ainsi avec nous, Il pourrait douter de la pureté de notre intention lorsque nous prononcerions des mots de prières. D'un côté, nous ne compterions plus les chapitres des Psaumes prononcés chaque jour, mais d'un autre côté, D-ieu pourrait penser que nous visons notre compte en banque plutôt que Son désir. Dans ce cas, qui oserait dire que son intention serait entièrement pure ?
 
C'est pour cela que les trésors accordés aux personnes qui prient ne sont pas de nature matérielle. En se saisissant d'un livre de prières, nous ne pensons pas recevoir en échange une somme sonnante et trébuchante. Plutôt, nous pensons suivre la Volonté divine et tenir le rôle qui nous a été attribué à notre naissance.
 
Cette pensée est la première qui nous permet de nous détacher de ce monde. S'il n'est pas évident que prier se traduise par un virement automatique, ni par un découvert comblé, nous pouvons estimer que nos pensées ne sont pas liées à ce monde. Si nous prions cinq minutes, c'est chaque seconde de cette période que nous avons passé en étant liés-es à D-ieu. Quel miracle !
 
Lorsque nous prions, nous faisons – chaque personne selon son niveau – abstraction du monde matériel qui nous entoure. La prière représente le moyen idéal pour nous détacher de ce monde, même un court instant. La prière peut être celle écrite dans les livres de prières ou celle qui sort de notre cœur et que nous prononçons dans notre langue maternelle (hitbodédouth). Dans tous les cas, nous plaçons le Créateur au centre de nos paroles et de nos pensées. Aussi longtemps que nous prononçons ces mots, nous justifions à nous seuls-es l'existence du monde !
 
La richesse garantie
 
S'il est concevable que prier, c'est nous lier à D-ieu, il est plus difficile de comprendre où se trouve la richesse dont nous parlions ci-dessus. A-t-on déjà remarqué un lien direct entre le nombre de prières et le poids de notre portefeuille d'actions en bourse ?
 
Le malentendu provient d'une définition biaisée de la richesse. Être riche, ne signifie pas forcément enrichir les caisses de l'État en payant plus d'impôts. La véritable richesse se mesure à notre satisfaction de posséder ce qui est nôtre, peu importe si selon les termes de notre banquier nous sommes riches, de classe moyenne ou… pauvres, que D-ieu nous préserve.
 
Une personne peut posséder la plus belle voiture au monde sans éprouver de véritable satisfaction si elle désire en posséder deux et que ses moyens ne lui permettent pas. Cette situation est souvent vécue par les parents qui offrent un cadeau d'une valeur substantielle à un de leurs enfants, sans que ce dernier soit transporté de joie. Que manque-t-il au bambin ? Le jouet un peu plus onéreux qui n'a pas été offert !
 
Nous agissons ainsi lorsque nous mangeons à notre faim, en regrettant de ne pouvoir nous payer des mets plus succulents. Nous sommes de grands enfants lorsque nous achetons un costume à 300 euros en pestant de ne pouvoir nous en payer un d'une valeur de 700 euros !
 
Prier, c'est se détacher de ce monde. Partant, la valeur des choses matérielles se nivelle et un plat de pâtes au beurre revêt les mêmes attraits qu'un succulent bœuf bourguignon. Également, le petit vin du vignoble voisin acquiert un goût semblable aux plus grands bordeaux. C'est ainsi que nous devenons véritablement riches : en ayant chaque jour un nombre plus important de nos désirs comblés.
 
Se situer au-dessus des lois de la nature
 
La transformation vécue par la personne n'est pas anodine. Lorsque celle-ci se liait au monde matériel, sa richesse était définie par les critères de ce monde. D'autre part, lorsque la personne se lie au monde supérieur, la définition de sa richesse lui est envoyée du Ciel. Ceci correspond au concept connu de “mesure contre mesure.” Aussi longtemps que nous dépendons du monde ici-bas, nous dépendons également des concepts humains. À l'inverse, lorsque nous nous lions au monde supérieur, nous dépendons des concepts élevés. Il nous suffit de choisir le monde dans lequel nous désirons vivre.
 
Il ne faudrait pas croire que cette logique ne s'applique qu'aux aspects financiers de notre vie. De fait, cette la définition entière de notre satisfaction qui se détache du monde physique et qui dépend – un peu plus chaque jour – du monde spirituel.
 
Les relations au sein d'un couple ne sont-elles pas au beau fixe, que D-ieu nous préserve ? Ce n'est pas à cause de l'épouse qui persiste à laisser sa maison dans un désordre indescriptible ! Ce n'est pas non plus à cause du mari qui ne parvient pas à ramener chez lui un salaire digne de ce nom ! Tout cela est dû par la définition matérielle de la paix conjugale. Le mari dira : “Mais ma maison est un éternel champ de bataille !” ; la femme s'exclamera : “Mais mon mari n'arrive pas à nous faire vivre !”
 
Pourtant, si ce couple se liait un peu plus au Ciel, c'est leur satisfaction mutuelle qui changerait grandement. Que chacun fasse sa part : la femme priera un peu plus chaque jour ; l'homme étudiera – et priera également – un peu mieux chaque jour. En peu de temps, un sentiment de satisfaction mutuelle naître en eux. Les yeux du mari s'ouvriront et il dira : “Suis-je l'équivalent de Louis XIV que je ne puisse aider ma femme à mettre un peu d'ordre ?” La femme admettra : “De nos jours, posséder un emploi relève presque du miracle ! Quelle joie que mon mari en ait un !”
 
Dans le domaine de l'éducation des enfants nous pouvons aussi nous attendre à des changements importants. Un enfant ne prend-t-il pas le chemin que ses parents approuvent ? Le père et la mère puiseront dans cette situation une ardeur plus importante à prononcer plus de prières, avec plus d'enthousiasme. D'autres soucis pourraient surgir, que D-ieu nous préserve. Les enfants excellent à faire tourner leurs parents en bourriques. Peu importe ! Le père et la mère s'en remettront avec encore plus de force à la Puissance divine et s'exclameront :
 
“Maître du monde ! Nous Te remercions de nous accorder le privilège d'élever des enfants aussi difficiles. Ceci est une marque de confiance de Ta part. Nous continuerons plus que jamais à nous rapprocher chaque jour un peu plus de Toi. Quant à Toi, prends en charge nos enfants terribles ; en fin de compte, n'est-ce pas Toi qui les a créés ?”
 

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