La lumière de la circoncision – Tazri’a
Nous comprenons pourquoi personne ne se révolte lors d'une circoncision : l'excroissance qui est retirée du membre de l'enfant représente le garant de la sainteté de celui-ci.
“Et au huitième jour, on circoncira l'excroissance de sa chair.” (Vayiqra 12- 3)
La circoncision est le commandement le plus intériorisé dans la conscience du peuple juif. Même les plus éloignés de nos frères ne remettent pas en question l'essentialité d'une telle pratique. Pourtant si on réfléchit bien, l'acceptation de cette loi relève purement et simplement de l'illogique.
En effet, imaginez qu'une personne ignorante de la circoncision arrive inopinément dans la cérémonie du huitième jour. Elle voit qu'on transporte un bébé sur un magnifique coussin blanc, le tout dans une ambiance de fête. Tout à coup, on dépose l'enfant sur les genoux d'un homme et une tierce personne s'apprête à amputer à vif, sans anesthésie, un membre du tout nouveau-né, et pas n'importe lequel: le membre le plus sensible, celui dont dépend sa future descendance. Elle crie au secours mais trop tard, l'acte “sanglant” a déjà eu lieu.
Alors, son étonnement ne connait plus de limites quand elle voit l'assistance redoubler de cris de joie et de chants, les gens s'embrassent et félicitent des parents tout à fait épanouis. Personne n'a manifesté le moindre sentiment de révolte.
Vous-êtes vous déjà demandé d'où venait la joie immense que nous éprouvons lors d'une Brith Mila (circoncision) ? C'est parce que nous ressentons une lumière tout à fait spéciale qui se manifeste rarement: c'est la lumière du huitième jour. Le monde matériel a été créé selon le chiffre sept : sept jours de la semaine, sept mesures, soixante-dix peuples et langages (multiple de sept), etc.
Le rôle du juif est de transcender la matérialité en l'attachant à D-ieu afin de retrouver Sa Présence partout, même dans les situations les plus difficiles. À ce sujet, Rabbi Na'hman de Breslev enseigne : “Quand un homme sait que tous les évènements dont il est l'objet sont pour son bien, ce niveau est un avant-goût du 'Olam Aba (le monde à venir)” (Liqouté Moharan, I, 4). Le 'Olam Aba sera infini ; il est caractérisé par le chiffre huit disent nos Sages. Quand on s'élève par rapport au monde matériel, celui du sept, on rentre momentanément dans celui de l'infini, celui du huit. Les scientifiques ont d'ailleurs inconsciemment symbolisé l'infini avec ce même chiffre en position allongée.
Nous sommes tous confrontés à des problèmes envers lesquels nous n'avons parfois aucune prise, aucun libre-arbitre si ce n'est celui de reconnaitre l'action de la Providence divine et croire que tout est pour le bien, même le problème actuel. Celui qui se renforce authentiquement dans cette croyance, pas seulement en le disant du bout des lèvres, pourra alors s'élever au dessus de cette réalité et ressentir un avant-goût du monde à venir; Car dans le monde à venir, tout ce qui était caché nous sera dévoilé et nous verrons que tout ce qu'a fait D-ieu était pour le bien.
Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi personne ne se révolte lors d'une circoncision, parce que la lumière du huitième jour pénètre alors chacun de nous et nous n'avons plus de question sur les voies d'Hachem, au point qu'on peut même se réjouir à juste titre des pleurs d'un enfant dont on vient de couper la chair à vif. Rabbi Nathan de Breslev enseigne que l'excroissance qui est retirée du membre de l'enfant représente le garant de la sainteté de celui-ci ainsi qu'il est dit : “Et Je retirerai le vent d'impureté de la terre.” Alors réjouissons-nous comme si tous nos problèmes étaient déjà réglés, nous enlèverons ainsi une autre excroissance, celle qui veut nous empêcher d'être attachés à D-ieu, celle du cœur.
Sefer HaMidoth
“Celui qui dit des mensonges perd.”
Commentaire : Il perd, se perd et est perdu. Il perd car Hachem ne le fera pas gagner, sa réussite ne sera que momentanée. Il se perd car un menteur ne peut se rappeler tous les mensonges qu'il débite et à la fin il est découvert. Il est perdu car en vérité, pour qu'une personne en arrive à mentir, il faut qu'elle soit intérieurement désespérée. Elle n'arrive pas à croire que D-ieu peut l'aider si elle dit la vérité, elle est toute seule, perdue.
“Grâce à la vérité on est sauvé de la médisance et notre prière est reçue. Et quand on est jugé En-Haut, on l'est selon nos mérites.”
Commentaire : Le 'Hafetz 'Haï, explique pourquoi D-ieu déteste la médisance (LachoneAra'). Dans le tribunal d'En-Haut existe un accusateur perpétuel du peuple d'Israël en général et de chaque Juif en particulier : c'est le YetserAra'. Quand Chim'on fait une mauvaise action, le Yetser ne peut pas le rapporter à D-ieu. Mais si Reuven et Lévy médisent de Chim'on au sujet de la faute qu'il a commise, ils donnent une bouche au YetserAra' qui peut alors accuser Chim'on. Et D-ieu est alors “obligé” de punir Chim'on alors qu'Il n'en a aucune envie car le Créateur aime Ses enfants.
Néanmoins, Rabbi Na'hman enseigne que si on prend l'habitude de dire la vérité, même la médisance des autres ne nous atteindra pas. On ne sera jugé que par nos mérites et nos prières seront acceptées. Il n'y a vraiment aucun intérêt à mentir.
Lois de Chabath
Tous les animaux sont “mouqtsé” à Chabath, c'est à dire qu'il est interdit de les déplacer ou de les transporter. Par exemple il est interdit de transporter une cage contenant des oiseaux. Mais si le soleil darde ses rayons sur la cage au point que les oiseaux en souffrent, on pourra la mettre à l'ombre. Il est permis de placer de la nourriture devant les animaux, et s'il y a une obligation de les nourrir avec la main, on pourra le faire en touchant l'animal à condition de ne pas le déplacer un tant soi peu. (Yalqout Yossef)
Conseil
“Il y a des gens chez qui les mauvaises pensées (perversion, idolâtrie) sont les plus fortes au moment de la prière. Au moment où ils prient, apparaissent des fantasmes comme s'ils avaient devant eux un objet d'idolâtrie ou d'autres visions interdites. Ces mauvaises pensées embrouillent l'individu et il en souffre énormément. Il essaye de s'en débarrasser et secoue sa tête à droite et à gauche.”
“Il faut alors savoir que plus on en souffre et plus on essaye de les enlever de notre esprit, et plus ces confusions et fantasmes se renforcent. Car telle est leur nature, plus on les combat, plus ils s'accrochent. C'est pourquoi le principal conseil pour les chasser est de ne pas du tout leur prêter d'attention et de ne leur accorder aucune importance, même quand ces mauvaises pensées sont en face de nous. On continuera simplement à faire ce qu'on était en train de faire: prier, étudier ou travailler, en ne les surveillant pas du tout et en ne vérifiant même pas si elles sont parties (étant donné que le cerveau ne peut contenir qu'une pensée à la fois, on pensera simplement à ce qu'on est en train de faire).”
“De cette manière, elles s'annuleront automatiquement. Cependant, ce conseil est provisoire. L'essentiel consiste à purifier et sanctifier son corps et à aller chez les Tsadiqim authentiques qui nous enseigneront la voie à suivre. Alors ces pensées disparaîtront définitivement.” (Liqouté 'Etsoth, Ma'hchavoth Véhirourim 8)
Cache-cache
Rabbi Na'hma enseigne dans la première leçon du LiqoutéMoharan : “L'homme d'Israël doit toujours regarder l'intelligence contenue dans chaque chose afin de s'approcher d'Hachem avec cette chose.”
Un des enseignements fondamentaux de la 'hassidouth est qu'il faut élever chaque objet vers la spiritualité et le service de D-ieu. Par exemple : quand on porte de nouveaux vêtements, cela attire sur l'individu un renouveau et une élévation spirituelle. Les élèves du Ba'alChemTov transcendaient toujours la matérialité et étaient complètement attachés à D-ieu au moment où ils mangeaient, buvaient et dormaient
Une fois, le petit-fils du Tsadiq Rabbi Baroukh de Medzibouz commença à jouer à cache-cache avec un ami. Le jeune enfant se cacha dans un bon endroit et attendit que son camarade essaye de le trouver. Après un long moment, ne voyant personne venir, il sortit de sa cachette et, à son grand désappointement, aperçut son ami qui jouait avec d'autres enfants. Il partit raconter sa mésaventure à son grand-père, Rabbi Baroukh.
En entendant l'histoire de son petit-fils, les yeux du Tsadiq s'inondèrent de larmes car il pensa aussitôt à la souffrance de la Chékhina (Présence divine). Il dit alors : “Hachem aussi s'est caché aux yeux de Son peuple et Il attend qu'on Le recherche afin de le dévoiler Lui et Sa royauté. Mais chacun se détourne et s'occupe de ses propres biens et intérêts personnels, à tel point qu'il en oublie de rechercher Hachem qui attend, tout seul dans Sa cachette.”
Rabbi Baroukh croyait d'une foi simple qu'aucun évènement n'est le fruit du hasard et que ce qui était arrivé à son petit-fils avait pour but de le rapprocher de D-ieu. (LékètAmarime, p. 110)
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