Réparer la faute de l’inceste – Pin’has

“Comment en suis-je arrivé là ?” demanda-t-il en sanglots. “Je me suis pourtant engagé assidûment dans l’étude de la Tora et j’en observe scrupuleusement toutes les mitswoth !”

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le Rav David Hanania Pinto

Posté sur 06.04.21

Le premier verset de la sidrath Pin’has présente un certain nombre de questions :

1) Nous savons que lorsque D-ieu veut transmettre quelque chose aux enfants d’Israël par l’intermédiaire de Moché, Il utilise la formule : “Parle aux enfants d’Israël, ordonne aux enfants d’Israël” (Lévitique 24:2). Ici aussi, Il aurait dû dire : “Parle à Pin’has et dis-lui : 'Je lui accorde mon Alliance de paix' (Nombres 25:12). Pourquoi la Tora nous raconte-t-elle directement l’épisode de Pin’has, fils d’Eléazar ?

2) Pourquoi la lettre hébreu “vav” du mot “chalom” (“paix”) est-il coupé (voir Qidouchin 66b) ?
 
3) Pourquoi le verset fait-il remonter l’ascendance de Pin’has jusqu’à Aharon ? Nous avons déjà vu la réponse de Rachi à cette question. La question reste toutefois posée : Pin’has a annulé la sentence rigoureuse prononcée contre les enfants d’Israël par suite de leur péché contre les filles de Midian, le Saint, béni soit-Il, abhorrant la débauche (Sanhédrin 93a, 106a). Cette transgression les rendait passible d’extermination, comme il est écrit : “De sorte que Je n’ai pas anéanti les enfants d’Israël dans mon indignation.” Comment peut-on concevoir qu’ils puissent humilier celui qui les a sauvés d’une mort certaine ?
 
C’est que l’instinct sexuel est très grand et il est très difficile de le maîtriser.
 
Nos Sages nous ont avertis de ne pas multiplier les conversations [inutiles] avec sa propre femme (Avoth 1:5), car elles incitent à bien la regarder: comme nous l’avons vu : “l’œil voit, le cœur convoite, et le péché est fait.” Dans le cas des autres péchés, l’homme est limité. Si on possède par exemple de grands biens, on ne peut pas s’en servir entièrement, mais on ne peut que les garder jalousement.
 
Quelle différence y a-t-il entre le riche et le pauvre ? Le riche a des champs, des magasins, des maisons, etc. alors que le pauvre en est démuni. Mais tous les deux ont de quoi manger. Il n’en est pas de même au plan sexuel. Il est très difficile de vaincre cet instinct.
 
C’est pourquoi nos Sages ont formellement interdit à l’homme d’avoir le moindre contact avec sa femme en période de menstruation et de ne pas se trouver seul avec une femme (Choul’han 'Aroukh, Even HaEzer 22:1) de peur de succomber au péché. À Midian, les enfants d’Israël regardaient l’idole de Pé’or que leur montraient les filles de Midian et faisaient leurs besoins devant elle (Sifri 25:1). Peut-on concevoir un péché aussi vil ? Efforçons-nous donc de nous éloigner de cette abomination. Plaçons-nous des barrières pour l’éviter au maximum.
 
Un de nos amis, très pieux, nouvellement acquis à l’étude de la Tora et l’accomplissement de mitswoth, s’est présenté une fois en pleurs devant nous pour nous expliquer qu’il avait failli succomber au péché avec une non-juive, mariée à un non-juif, qui travaillait dans son bureau. Tout a commencé par une conversation futile, innocente. La Tora l’a toutefois sauvée, et comme un éclair il s’est hâté de sortir de son bureau. “Comment en suis-je arrivé là ?” nous a-t-il demandé en sanglots. “Tel que vous me connaissez, je me suis engagé assidûment dans l’étude de la Tora et j’en observe scrupuleusement toutes les mitswoth !”
 
Avant tout, lui avons-nous expliqué, il ne sert à rien de pleurer et d’en arriver au désespoir, c’est précisément ce que cherche le mauvais penchant : te faire croire que la faute que tu as commise est tellement grave qu’il n’y a pas moyen pour toi de t’en repentir. Le Talmud (‘Haguiga 15a) nous raconte l’épisode d’Élicha’ ben Avouya (connu plus tard sous le nom de A’her, l’autre).
 
Entré dans le Pardess avec les autres Sages, il en sorti perverti. Une voix céleste a proclamé alors : “Revenez enfants turbulents, à l’exception de A’her”. Élicha’ s’est alors dit : “Comme j’ai été condamné à ne pas entrer dans le monde futur, au moins que je jouisse de ce monde.” Il a alors tout perdu à cause de son abattement.
 
Nous avons alors préconisé à notre ami de se raffermir et lui avons expliqué qu’il a fait une grande mitswa en ne succombant pas littéralement au péché, car il l’a évité à la dernière minute. “Tu as un grand mérite… à condition toutefois de ne plus te mettre dans une telle situation. Qui sait si tu pourrais alors maîtriser ton mauvais penchant ? Tu t’es certes engagé dans l’étude de la Tora, mais sache que tu as transgressé une seule mitswa, tu n’avais pas à rester seul une minute avec cette non-juive dans ton bureau. Sans ta Tora, tu aurais été perdu.”
 
Cette histoire s’est passée la semaine où on lit la sidrath Balaq. Nous avons expliqué à cet effet à notre ami qu’elle tombe habituellement pendant les grandes vacances où la perversité remplit nos rues : le conseil immonde de Bil’am ne fait alors que prendre du poids et cherche à faire trébucher tout le monde. Mais, comme dit le plus Sage des hommes : “L’Éternel a fait correspondre l’un à l’autre” (Ecclésiaste 7:14). Précisément à la fin de cette sidra, figure l’acte de Pin’has qui s’est montré jaloux de la Cause divine et nous a montré qu’on peut maîtriser le mauvais penchant.
 
La Guémara (Mo'ed Qatan 17a) enseigne que si quelqu’un ressent qu’il ne peut pas maîtriser son mauvais penchant, il faut qu’il se rende dans une localité où on ne le connaît pas, et qu’il s’y habille de noir. Après quoi, il peut faire ce qu’il veut, à condition toutefois de ne pas profaner le nom de D-ieu en public. Mais le Talmud ne vient pas nous permettre la faute : car s’il prend en considération les conséquences de son péché, son cœur se soumet ; il pourra s’attacher à la vertu de Pin’has et rejeter le mauvais conseil de Bil’am.
 
Pourquoi donc ce péché est-il si grave ?
 
1) Dans son livre Liqouté Tora”, le Arizal enseigne que la faute essentielle d’Adam fut de ne pas avoir attendu le Chabath pour cohabiter avec sa femme. La qélipa du serpent – c’est-à-dire le mauvais penchant – s’est alors attachée à eux, et ils ont tous deux péché. C’est la raison pourquoi le mauvais penchant, plus que dans un autre domaine, est très fort.
 
2) Comme la création est dépourvue de tous sens sans l’homme, et que le monde ne subsiste que grâce au commandement de : “Multipliez et fructifiez” – première des six cent treize mitswoth de la Tora – le mauvais penchant y adhère précisément : celui qui la transgresse est donc susceptible de transgresser tous les Préceptes divins.
 
Installé au Jardin d’Eden, Adam jouissait de toute l’abondance céleste. Les anges lui servaient de la viande grillée (Sanhédrin 59b) et s’il en est arrivé à manger de l’Arbre de la Connaissance du bien et du mal, c’est essentiellement parce qu’il n’a pas accompli cette mitswa le vendredi soir ; le serpent l’a alors attaqué. On connaît malheureusement les résultats pour lui et toute l’humanité.
 
Sachons toutefois que la récompense est proportionnelle aux efforts déployés pour maîtriser le serpent-mauvais penchant (Sota 11a ; Sanhédrin 100b). Pin’has – grâce auquel le fléau s’est arrêté – avait donc droit à une récompense immédiate. Et si le Saint, béni soit-Il, avait dit : Parle à Pin’has et dis lui…” sa récompense aurait été retardée un court laps de temps. C’est pourquoi le verset stipule directement : “Pin’has, fils d’Eléazar, fils d’Aharon le Pontife.” Quant à la lettre “vav” de “chalom”, il est coupé pour nous montrer que Pin’has a accédé à “chalem” (“la plénitude et la perfection” dans tout ce qu’il a fait.
 
Comme nous l’avons vu, il n’a exclusivement visé que la gloire du Saint, béni soit-Il, et a agi avec un dévouement incomparable en se servant des trois cent soixante-cinq tendons et des deux cent quarante-huit membres de son corps. La première moitié du “vav” fait allusion au domaine céleste : il a accompli son action pour le Ciel uniquement, alors que la deuxième moitié fait allusion à l’indépendance de Pin’has qui a gardé sa plénitude d’origine, en étant exempt de tout péché.
 
L’acte de Pin’has nous invite toutefois à nous poser un certain nombre de questions :
 
1) Il lui fallait consulter le tribunal avant d’agir.
 
2) Comment et pourquoi a-t-il couru un danger de mort ?
 
3) Comment a-t-il pu oser enseigner la loi en présence de son maître Moché : “tout celui qui cohabite avec une non-juive les kanaïm peuvent le tuer” (Sanhédrin) ?
 
4) S’il était entré en contact avec les cadavres de Zimri, fils de Salou et Kozbi, fille de Tsour, Pin’has – qui était Cohen – aurait été souillé. Il ne savait certainement pas qu’un miracle allait s’accomplir en sa faveur à ce sujet !
 
C’est que Pin’has ressentait la grande peine éprouvée par D-ieu à cette transgression. Il savait que dans ce monde, l’homme ne doit viser qu’à relever la Chékhina (la Présence divine) de la poussière de la terre. Il lui fallait donc agir au plus vite, aspect de Le temps est venu d’agir pour l’Éternel : “On a violé Ta loi” (Psaumes 119:136). Pin’has n’a donc consulté aucun tribunal ; il a fait fi de tout danger et n’a pris en considération, ni l’autorité de Moché son maître, ni du Sanhédrin, mais seulement la Gloire de l’Éternel qu’il voyait souillée sous ses yeux.
 
Sachons toutefois qu’il n’est pas donné à tout le monde d’accéder à ce haut niveau de se montrer jaloux de la cause de l’Éternel. Il faut faire preuve d’une prudence extrême. Sinon, on risque d’aboutir au résultat diamétralement opposé : la profanation du nom de D-ieu. C’est ce qui se passe quand on recherche des honneurs et fait preuve d’orgueil. Ce n’était pas du tout le cas de Pin’has qui s’est levé du milieu de la communauté : il ne se sentait pas supérieur à ses frères ; on ne voit là aucune trace d’orgueil. Il s’est montré jaloux de la Cause divine au milieu des enfants d’Israël, et pas au-dessus d’eux.
 
On peut illustrer ceci par le cas d’une communauté de juifs pauvres à laquelle on demande de contribuer pour libérer un certain nombre de prisonniers. Chacun donne ce qu’il peut. Et voilà que soudain, l’un des membres de la communauté se lève et proclame : “Je contribue pour un million de francs !” Éberlué par ce geste auguste, tout l’auditoire applaudit à grands cris.
 
Imaginons un peu le sentiment éprouvé par cet homme généreux qui a contribué à sauver de nombreuses âmes d’Israël. Pin’has a vu la communauté d’Israël en pleurs, elle ne comprend que des pauvres incapables d’arrêter le fléau qui s’est abattu sur elle. L’un pose des questions à l’autre et personne ne fournit de réponses, car ils ont tous oublié la halakha (la loi juive).
 
Soudain, Pin’has se lève, se rappelle la loi régissant ce cas et sauve la communauté d’Israël. Si son geste ne visait pas exclusivement la glorification du nom de D-ieu, il aurait mis en péril la vie de toute la communauté, comme nous l’avons vu. Les tribus ont alors commencé à l’humilier pour son acte.
 
D’après elles, Pin’has n’a pas agi au nom du Ciel, et c’est Moché, le dirigeant du Peuple, qui était chargé de le faire. Elles considéraient qu’il n’a tué Zimri et Kozbi que pour faire honte à Moché dont la halakha lui avait échappé. C’est comme quelqu’un qui fait quelque chose de bien et tout ceux qui le connaissent se disent : “Dommage que ce ne soit pas nous qui l’avons faite. Qui est cet homme qui a agi de la sorte ?” Ils commencèrent alors à le tourner en dérision pour amoindrir son mérite. En fait, ils manquaient de reconnaissance.
 
Si le verset fait remonter l’ascendance de Pin’has jusqu’à Aharon HaCohen, c’est donc pour faire comprendre à tout le monde qu’il a suivi la voie tracée par son grand-père qui aimait la paix et la recherchait sans cesse, et que c’est grâce à Pin’has que la communauté d’Israël a été sauvée de l’extermination, à D-ieu ne plaise.
 
Le Zohar (III, 198) fait remarquer qu’après chaque sentence rigoureuse prononcée contre les enfants d’Israël, Moché implorait l’Éternel de leur pardonner et d’annuler le décret. Il Lui a même demandé de l’effacer de Son livre (Exode 31:32) après le péché du veau d’or. Mais ici, dans l’épisode de Zimri, il a oublié la halakha et s’est abstenu d’agir. Et tout se passa ainsi pour que Pin’has vienne et prenne la responsabilité d’un acte si auguste. Moché l’a amèrement regretté, car le nom de D-ieu était susceptible d’être profané.
 
Aussi D-ieu a-t-Il donné la force à Pin’has d’agir sans prendre en considération les milliers de soldats qui entouraient le chef de la tribu Zimri et sans craindre les nombreux dangers et le problème de l’enseignement de la halakha ; il a agi de la sorte pour que Moché ne ressente pas de la peine. C’est ce qui a valu à Pin’has la prêtrise. 
 
Comme nous l’avons vu, ce n’est qu’après avoir tué Zimri, fils de Salou, qu’il a eu droit à ce titre (Zéva’him 101b). L’Éternel parla ainsi à Moïse : “Attaquez les midianites et les taillez en pièces ! Car ils vous ont attaqués eux-mêmes par les ruses qu’ils ont machinées contre vous au moyen de Pé’or, et au moyen de Kozbi, la fille du prince midianite, leur sœur, qui a été frappée le jour de la mortalité, à cause de Pé’or (Nombres 25:17-18).
 
Pourquoi l’Éternel a-t-Il ordonné à Moché d’exercer sur les midianites la vengeance des enfants d’Israël – “après quoi, tu seras réuni à tes pères” (ibid. 31:2) – alors qu’il n’a pas reçu l’Ordre divin de livrer combat à 'Amaleq avant sa mort ? Car c’est à cause des amalécites que le Nom et le Trône de D-ieu ne sont pas complets. Ils ne le seront qu’après l’extermination de la descendance d’'Amaleq (Tan’houma, KiTetsé 9).
 
Comme on le sait, cet état de fait peut être rectifié; par l’étude de la Tora on peut éliminer le concept d’'Amaleq et rectifier le Nom YaH. De plus, les enfants d’Israël ne sont pas tellement responsables du combat que leur a livré 'Amaleq, car cet épisode s’est passé avant le don de la Tora. Comme ils ont négligé le nombre restreint de Commandements divins qu’ils avaient alors reçus, 'Amaleq les a attaqués (Sanhédrin 106a). Par conséquent, s’ils avaient reçu la Tora et ne s’étaient pas engagés à l’étudier, les résultats auraient été infiniment plus graves.
 
En outre, ce combat engage toute l’assemblée d’Israël, et si Moché devait le livrer à 'Amaleq, il lui aurait donné un sens ésotérique, tout comme il le faisait pour toutes les mitswoth qu’il accomplissait en vue d’entrer en Terre Sainte. Ce combat n’était pas en vérité le sien, car il fait partie des trois mitswoth que les juifs étaient tenus d’accomplir à leur entrée en Terre d’Israël (Sanhédrin 20b). Si Moché n’y est pas entré, cela signifie qu’il n’était pas du tout obligé de livrer ce combat. Seuls les enfants d’Israël étaient tenus de le livrer.
 
À propos, si le combat qu’on doit livrer à 'Amaleq dépend de deux mitswoth : la nomination d’un roi et la construction du Saint Temple, comment peut-on dire que c’est une mitswa permanente ? Nous n’avons ni roi, ni Saint Temple. Nous pouvons toutefois même de nos jours livrer le combat à 'Amaleq, car nous avons les maisons d’étude et les synagogues qui remplacent le Temple (Méguila 29).
 
Nous avons aussi des rois : ce sont les Sages, comme l’enseigne la Guémara (Guitin 62a); nous sommes aussi souverains sur le mauvais penchant. Si nous nous engageons dans l’étude de la Tora dans le Temple miniature, régnons comme des rois sur le mauvais penchant et nous efforçons de devenir des Sages car les rois, ce sont les Sages nous pourrons facilement accomplir la troisième mitswa, l’effacement de la descendance d’'Amaleq.
 
La guerre de Midian est en revanche infiniment plus grave que celle d’'Amaleq. Rappelons-nous que les midianites ont fait pécher les enfants d’Israël à Chitim, épisode qui s’est passé après le don de la Tora et que toute la génération qui a fait le mal aux yeux de l’Éternel a disparu dans le désert. Il s’agit maintenant d’une génération nouvelle de Justes destinés à entrer en Terre Sainte.
 
N’était-ce Pin’has, qui s’est dressé comme un roc et tué le chef de la tribu de Chim'on, les enfants d’Israël auraient été exterminés, à D-ieu ne plaise. C’est aussi lui qui a vaincu Midian grâce au Arone et au Tsits. Moché avait de la peine d’être incapable de ne rien faire au service d’Israël. L’Éternel lui a donc ordonné d’exercer sur les midianites la vengeance des enfants d’Israël, et ainsi d’assouvir sa peine pour connaître le calme après leur avoir rendu service.
 
La mort de Moché dépendait d’une seule chose : la guerre (vengeance) livrée à Midian. Moché aurait pu en retarder le début pour vivre davantage. Il n’a toutefois pas agi de la sorte (Sifri, loc. cit. 34), et c’est là qu’on voit sa grandeur ! Il n’a visé que la gloire de l’Éternel et n’a veillé qu’à leur bien-être. Ce n’était pas pour lui une guerre privée : la preuve en est que de suite il a ordonné qu’un “certain nombre d’entre vous s’apprêtent à combattre…” (Nombres 31:3) pour exercer sur Midian la vengeance de l’Éternel.
 
Moché savait en outre que si quelqu’un fait pécher les autres et hait le peuple d’Israël, il porte le nom d’ennemi de D-ieu : “Tout celui qui hait Israël, hait Celui qui a créé le monde par le verbe” (Sifri 10:35). Moché n’a rien pu faire lors de l’épisode de Zimri, parce que ce dernier était l’ennemi de D-ieu : il fallait donc se venger contre lui. Ce n’est qu’après que les enfants d’Israël se fussent repentis, que la vengeance – celle de D-ieu – et non plus celle d’Israël, s’est exercée. Par conséquent, si ce n’est pas la vengeance qu’il incombe à Moché d’exercer, Moché n’avait pas à la retarder.
 
C’est en fin de compte Pin’has qui a réussi à tout rectifier et à accroître la Gloire de l’Éternel.

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