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Pour recevoir vraiment la fête Pourim, il faut prendre l’essence de Pourim lui-même. Si on comprend que la Meguila fut écrite pour nous, que c'est l'histoire de chacun...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 15.03.22

Pour recevoir vraiment la fête Pourim, il faut  prendre l’essence de Pourim lui-même .Si on comprend que la Meguila fut écrite pour nous,  que c’est l’histoire de chacun, alors notre ‘Ah’ashveroch’ et notre ‘Aman’ se transformeront pour notre bien ! 

Il existe une règle dans la avodat Hachem qui dit : « chacun reçoit ce qu’il désire en fonction du degré de sa  volonté ». Il en est ainsi, pour les besoins matériels. En effet, si une personne concentre tous ses efforts et toute sa pensée vers l’obtention d’une certaine chose, par exemple recevoir une grande richesse, il la recevra, comme il est écrit dans les paroles de rabbi Nah’man[Sih’ot haran] . Cependant, dans le domaine spirituel, cette règle s’applique de façon beaucoup plus claire. Chacun obtiendra les influences spirituelles qu’il espère en fonction directe de l’importance de sa préparation, de la force de sa volonté et de la grandeur de son désir à les obtenir.

Comme nous le savons, les jours de la fête de Pourim nécessitent une grande préparation et une volonté forte pour mériter de recevoir ce que l’on désire à Pourim. Si l’on pense qu’il s’agit juste d’un jour de divertissement avec des déguisements, du vin et des repas de fête, alors on ne recevra pas de Pourim ce qu’on doit recevoir. Pendant ce jour particulier de Pourim, chacun d’entre nous peut recevoir ce dont il a besoin, c’est-à-dire toutes les choses extraordinaires et fantastiques qu’il sera impossible de recevoir à un autre moment. Et l’essentiel pour cela, est de recevoir véritablement Pourim lui-même, comme nous allons le voir en précisant ce sur quoi il faut prier en ce grand jour.

L’amour de la Tora

Sur Pourim, il est écrit ; « ils ont accompli et ils ont reçu ». Nos sages nous disent, qu’au moment du Don de la Tora les Bnei Israël acceptèrent la Tora par crainte. Hachem les obligea en renversant la montagne au-dessus de leurs têtes et leur dit : « si vous l’acceptez,  c’est bien, sinon, ici, sera votre enterrement ». Mais à Pourim, après le grand miracle et le retournement de situation qui eut lieu au temps de Mordehai et d’Esther, comme le raconte la Meguila,  le peuple d’Israël est revenu vers D’et il a reçu la Tora, cette fois,  avec amour. En appliquant le principe du saint Arizal, selon lequel chaque jour de fête est éclairé exactement de la même lumière et des mêmes abondances spirituelles que le jour initial, ainsi le jour de Pourim est éclairé de  la lumière du don de la Tora reçue avec amour.  De ce fait, ce jour là, chacun  peut recevoir cet amour pour la Tora –qui est la chose essentielle et obligatoire pour l’étude de la Tora. Car, en effet, avec l’amour de la Tora, chacun pourra étudier sans que rien ne le perturbe ou ne l’empêche de se consacrer à « sa Tora bien aimée ». C’est pourquoi,  il faut concentrer ses prières pour  recevoir l’amour pour la Tora à Pourim, qui est le temps propice pour cela. Et l’homme le recevra proportionnellement à la force de sa volonté.

L’amour du peuple d’Israël

A Pourim peut se produire un grand éveil pour l’amour d’Israël grâce aux Mitsvots qu’il s’agit de réaliser :Michloah’ Manot [donner à un ami deux plats pour le réjouir]  et Matanot Laevyonim [donner des cadeaux aux pauvres]. En effet, la multiplication des dons, (car à celui qui tend la main, il faut  donner), et la joie qui en résulte –favorisent le développement des qualités qui font entrer en l’homme l’amour d’Israël qui perdurera toute l’année et toute la vie.  Il faut mettre l’accent sur cette obligation de : « A celui qui tend la main, il faut donner », car même au plus mauvais des hommes, à qui d’habitude on ne donne pas d’argent, à Pourim on doit s’obliger à l’aimer  en lui donnant de la Tsedaka. C’est ce qui caractérise l’amour d’Israël, qui est l’Amour gratuit même envers celui que l’on n’apprécie pas.  Là aussi, il faut comprendre l’enseignement de Pourim et multiplier les prières sur ce point.

La foi dans le contrôle divin individuel

Dans chaque fête et dans chaque moment spirituel du judaïsme se révèle une partie du dévoilement Divin. Par exemple, à Pessah’ se révèle la foi dans le renouvellement du monde à chaque instant , la foi que le Créateur dirige complètement la nature et a changé la mer en sang, qu’Il a ouvert la mer … A Chavouot se révèle la foi que D’ illumine le monde par le don de la Tora dans des éclairs et des orages .…Néanmoins, tous les témoignages de  Foi qui existent et dans lesquels il faut croire de toutes nos forces, n’ont pas assez de proximité pour m’aider à me consoler d’un problème avec mon voisin, ma femme, mes enfants …. La Emouna[Foi]  particulière qui éclaire le jour de Pourim  est celle qui pénètre dans les plus petits détails de la vie.

A Pourim c’est la foi (la Emouna) dans le contrôle divin individuel, coexistant avec le libre arbitre,  qui se manifeste.  La lumière de la Meguila nous dévoile l’aspect caché le plus grand –celui des gens qui ne comprennent pas comment est possible un contrôle divin dans leurs actes, alors qu’ils possèdent un libre arbitre ? Dans la Meguila, nous voyons comment Hachem met dans le cœur d‘Ah’ashveroch ‘ la volonté de passer la bague royale à Aman et de lui donner le pouvoir de déclarer un décret terrible, celui  d’assassiner et de détruire le peuple d’Israël. Mais dès le moment où le peuple d’Israël fit Techouva,  Hashem renversa tout. Et le même ‘Ah’ashveroch ‘  qui donna la bague royale à Aman,  la donne maintenant à Mordeh’ai, et permet aux juifs de tuer ceux qui les poursuivent. Tout cela, car Hachem est le Dirigeant du cœur et de l’esprit des hommes avec un libre-arbitre, mais selon leurs actes.

Ce point, se dévoile dans la Meguila, évidemment, pour celui qui veut vraiment la comprendre ! Par la lecture de la Meguila d’Esther, chacun comprend que cette histoire est la sienne, que la Meguila fut écrite pour nous. Et son ‘Ah’ashveroch ‘  ou son ‘ Aman‘ à lui, est  peut être son voisin, son enfant, son banquier etc. Mais, au moment, où il fait Techouva , tout se retourne pour le bien. C’est pourquoi il ne faut pas lire la Meguila comme une vieille histoire qui s’est produite une fois dans le passé dans un pays lointain, car pour celui-ci qui la lirait ainsi, il est dit : « Lire la Meguila  à l’envers, ne se rend pas quitte de la Mitsva ».
Ceci est un point important sur lequel il faut prier afin de recevoir à Pourim la lumière de la Foi dans le contrôle individuel divin, coexistant avec le libre arbitre. Car, seule cette lumière peut donner à l’homme les outils pour traverser ce monde-ci  en paix, en particulier, concernant  les Mitsvot envers les hommes. C’est seulement par le biais cette Foi[Emouna] que chacun peut être sauvé de la colère et de la dispute, de la haine gratuite, et de toutes les fautes liées aux relations entre les hommes. Comme on le sait, il s’agit des mauvais caractères essentiels que l’homme vient réparer ici, et avec l’aide de cette Emouna,  l’homme ne voit plus personne  en face de lui, il ne voit rien qu’Hashem ! Grâce à cela, il peut appliquer le verset : « Je fixe constamment mon regard sur D. ».

L’écoute de la Meguila

On peut introduire, ici, le sujet de l’écoute de laMeguila avec crainte, avec une crainte élevée. Il faudra l’écouter de cette façon pour mériter de recevoir la lumière qui ressort de la Meguilala lumière de Mordeh’ai et Esther –la lumière qui dévoile toutes les choses cachées  et qui montre le contrôle d’Hashem de la façon la plus claire, la plus profonde et la plus intérieure.

La crainte d’Hashem [Yiraat Shamaim]

Sur ce point, aussi il faut beaucoup se concentrer, vouloir intensément et demander de mériter de maintenir la crainte d’ Hachem du début de Pourim jusqu’ à sa fin, que notre pensée ne s’arrête pas un seul moment de réfléchir à la crainte d’ Hashem ,[D. nous en préserve]. A Pourim il faut mériter une crainte d’Hachem qui soit une « Crainte Respectueuse », une crainte encore supérieure [Ilaa deIlaa], qui est le niveau de crainte le plus élevé. Pourquoi?  Car la crainte de D. est ”TOUT”, et Hachem n’a, dans ce monde, que, et seulement,  « La Crainte du Ciel » [Yiraat Chamaim], comme il est écrit : « il est vrai, la Crainte de D. est Sa richesse ». Rabbi Nah’man de Breslev nous dit : « Je suis un trésor plein de crainte du Ciel ». Un des enseignements capitaux de Rabenou est la Crainte du Ciel. C’est la raison pour laquelle il nous a laissé entendre que tous les « commencements » viennent de Pourim, car Pourim représente la lumière de Rabenou , qui est la Crainte pure et sainte [Ilaa deIlaa], la crainte exaltée dans son plus grand aspect.
Il est important de rappeler, ici,  qu’il est fortement interdit de boire le vin sans une préparation et sans prières. En effet, il est inconcevable que nos sages nous permettent de nous souler et d’oublier D., [D. nous en préserve]. Même l’instant d’une seconde, il est interdit d’oublier Hachem, en conséquence, il est évidemment exclu de tomber dans l’ivresse et la folie de la pensée.

L’amour de D. 

Apres la crainte vient l’amour, comme l’explique Rabbi Nah’man de Breslev ,[Likoute Moharan], : après toutes les lumières que l’on reçoit à Pourim, on reçoit un Amour d’Hashem extraordinaire .Chacun doit se concentrer à vouloir recevoir cet Amour que Pourim nous donne.

On danse et on tape des mains

Les danses et les applaudissements à Pourim sont d’une grande importance. A ce sujet, lorsque  le décret de la prise des enfants juifs par l’armée Russe (décret cantoniste) est devenu une menace, le saint Rabenou, alors que  les jours de Pourim approchaient, demanda aux Bnei  Israël de multiplier les danses et les applaudissements pour que, grâce à cela,  tous les décrets s’adoucissent. Et cette même année, Rabenou a lui-même beaucoup dansé, et de façon extraordinaire, les durs décrets ont été annulés et repoussés après Pourim. C’est pourquoi, aujourd’hui aussi nous devons pratiquer ces activités saintes, et multiplier les applaudissements et les danses, tout en élevant les pieds au dessus du sol avec joie, et, à partir de ce moment, Hashem nous enverra Ses bontés.

Ces éléments là font partie de ce qu’il faut vouloir à Pourim, et pour en bénéficier, il faut prendre l’essence de Pourim lui-même.  Pourim est un jour très élevé, même avec des mots il nous est impossible de définir à quel point.
C’est pourquoi, il faut multiplier les prières, et surtout la Hitbodedout, «  car celui qui demande, en ce jour, il sera exaucé ». Nombreux sont ceux qui utilisent ces Tefilots pour demander toutes sortes de réussites, matérielles et spirituelles, ceci est très bien, mais l’essentiel est de demander Pourim pour lui-même ! Puisque en ce jour, dont on ne soupçonne pas la valeur, se trouve tout ce dont l’homme a besoin. Et quand on intègre vraiment Pourim on mérite une grande récompense, et tout ce qui a été expliqué plus haut n’en est qu’une partie.

Que ce soit Ta volonté ה’  ,notre D. et D. de nos ancêtres ,que nous méritions de recevoir Pourim pour lui même , et puisses-tu nous faire des miracles extraordinaires et glorieux , miracles de Pourim. Mon Père, Roi, Créateur, Concepteur et Fondateur, montre-moi le chemin, comment appréhender ‘l’essence de Pourim’ et bénéficier par le mérite des Vrais Tsadikims de pouvoir extirper, enlever de moi et de tout le peuple d’Israël l’écorce [Klipa] d’Aman-Amalek et d’attirer vers nous la sainteté de Mordeh’ai et Esther, la sainteté de la ‘cinquantième porte’ qui se manifeste à Pourim .Amen et que ce soit Sa volonté.”

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