Le sang réclame justice
Nébouzaradan est entré dans le Temple et a vu du sang qui bouillonnait et remuait sur le sol du Temple
le Midrach sur E’ha, raconte comment Nébouzaradan est entré dans le Temple et a vu du sang qui bouillonnait et remuait sur le sol du Temple comme de l’eau de source. Il demanda aux juifs la signification . Ils finirent par lui répondre: « C’est le sang du prophète Zé’harya Ben Yéhoyada’, car depuis qu’il a été assassiné il y a 100 ans, son sang bouillonne encore jusqu’à aujourd’hui.
Dans quelles circonstances est mort Zé’harya?
Une femme du nom de ‘Atalyahou était la mère de A’hazyahou roi d’Israël. Cette femme avait un esprit diabolique. Elle envisagea d’exterminer tous les descendants de la royauté de David. Et effectivement, elle les fit tous tuer, il n’en restait personne excepté un bébé du nom de Yoach.
Ce Yoach était âgé de 2 ans, et sa nourrice était Yéhochéva’ l’épouse de Yéhoyada’ Cohen Gadol. Lorsque Yéhoyada’ entendit que cette maudite ‘Atalyahou voulait assassiner aussi le petit Yoach, il appela son épouse Yéhochéva’ et lui ordonna: « Prends l’enfant Yoach et introduit le dans le Kodech Ha-Kodachim dans le Temple. Cache le là-bas, ils ne le chercheront pas en cet endroit, et ainsi il sera sauvé. »
Le Kodech Ha-Kodachim est un endroit redoutable du Temple, où seul le Cohen Gadol pouvait y pénétrer qu’une seule fois par an le jour de Yom Kippour en tremblant de peur. Mais Yéhoyada’ promis à son épouse Yéhochéva’ qu’il ne lui arriverait rien, ni à elle ni au bébé. Effectivement, elle éleva le bébé dans le Kodech Ha-Kodachim, et ‘Atalyahou ne pensa pas à chercher le bébé dans un tel endroit.
Au bout de quelques années, Yoach avait grandi et il devint un enfant intelligent et instruit. Yéhoyada’ vint le trouver et le couronna comme roi d’Israël.
Tout le peuple d’Israël se réjoui car la descendance du roi David ne fut pas complètement exterminée.
‘Atalyahou entendit l’évènement et elle se rendit au Temple « Elle regarda et vit ce spectacle: le roi debout sur l’estrade selon l’usage, les chefs et les trompettes acclamant le roi, toute la foule manifestant sa joie en sonnant de la trompette.
A cette vue, ‘Atalya déchira ses vêtements et s’écria: ” Trahison, trahison! »
Elle comprit que l’on venait de faire une « révolution ».
Des policiers robustes arrivèrent, ils sortirent ‘Atalyahou de l’enceinte du Temple et l’exécutèrent, ils en furent enfin débarrassés.
Telle fut donc la fin de ‘Atalyahou, et Yoach régna en étant guidé par Yéhoyada’ qui lui disait: « Sers Hachem, agis pour la Torah et les Mitsvot! »
« Yéhoach fit toute sa vie ce qui plaît à Hachem, conformément aux enseignements que lui avait donnés Yéhoyada’ Cohen Gadol. »
Le fils de Yéhoyada’ – qui n’est autre que le prophète Zé’harya – qui était prophète comme son père, devint le gendre du roi Yoach, car il épousa sa fille.
Quelques années plus tard, après la disparition de Yéhoyada’ Cohen Gadol, les ministres du roi – qui étaient de grands impies – s’adressèrent au roi et lui dirent:
« A-t-on déjà entendu une chose pareille?! Tu as grandi dans un endroit aussi sacré que le Kodech Ha-Kodachim! Tu étais un bébé, tu y as fait tes besoins naturels, et il ne t’es rien arrivé! Où avons-nous entendu une telle chose?! Même le Cohen Gadol qui entrait dans le Kodech Ha-Kodachim le jour de Yom Kippour, rédigeait au préalable son testament à sa famille, car il ne savait pas s’il allait en ressortir vivant ou mort, puisque le Kodech Ha-Kodachim est le lieu de résidence de la Ché’hina (présence divine), et lorsque le Cohen Gadol n’était pas suffisamment méritant, il mourrait en y entrant. On l’attachait par avance à une corde à son pied, afin que l’on puisse le sortir s’il mourrait. Mais toi majesté, tu as grandi dans un tel endroit durant plusieurs années et il ne t’est rien arrivé. Ceci ne signifie qu’une seule chose: tu es un dieu! Tu n’es pas un être de chair et de sang ordinaire! il faut te servir comme un dieu! »
Lorsqu’il entendit tout cela, le roi Yoach fut satisfait de ces paroles, et l’on diffusa immédiatement dans tout Israël que dorénavant, toute personne voyant le roi Yoach devait se prosterner devant lui!
Le prophète Zé’harya, gendre du roi et Cohen Gadol, entendit tout ceci et constata que son beau-père s’était écarté de la bonne voie. Il se dit: « Vais-je me taire?! ».
Ce jour là était Yom Kippour qui tombait un Chabbat, et après avoir effectué le service dans le Temple en expiant Israël, Zé’harya se plaça sur un endroit élevé et s’adressa au peuple en les réprimandant sur leurs actes. Il leur dit:
« Comment avez-vous pu abandonner Hachem?! Vous avez pris un être de chair et de sang pour en faire un dieu?! »
Lorsque le roi Yoach entendit, il ordonna d’exécuter son gendre le prophète Zé’harya. Plusieurs hommes du peuple jetèrent des pierres en direction de Zé’harya et le tuèrent. (Il y a environ 100 ans, un « Dibbouk » – l’esprit d’une âme se déplaçait en Pologne et en Lituanie, et lorsque les grands de la génération lui demandèrent qui il était, il répondit qu’il était le premier homme qui avait jeté une pierre sur Zé’harya, et qu’il n’avait toujours pas trouvé le repos jusqu’à présent).
Ainsi ils assassinèrent le prophète Zé’harya après son service dans le Temple pour le bien du peuple d’Israël un jour de Yom Kippour qui tomba Chabbat, et c’est pourquoi son sang bouillonnait encore. Ils avaient beau essayé de laver le sol du Temple, son sang continuait à bouillonner de façon miraculeuse.
Lorsque Nébouzaradan pénétra dans le Temple, il demanda à Israël:
« Quel est ce sang qui bouillonne?! »
Au début ils lui répondirent:
« Il s’agit du sang des bêtes que l’on offre en sacrifices. »
Nébouzaradan fit apporter des bêtes et les fit égorger, mais il constata que le sang des bête n’avait pas la même couleur que celui qui remuait au sol.
Il leur dit:
« Vous êtes des menteurs! Il ne s’agit pas du sang des bêtes! Si vous ne me dites pas de qui est ce sang, je vous ferais arracher la peau avec des peignes en fer! »
Alors ils lui répondirent en lui racontant toute l’histoire et comment le prophète Zé’harya avait été assassiné il y a environ 100 ans, et que chaque fois qu’ils essayaient de laver le sol, le sang continuait à bouillonner, sans cesse!
Nébouzaradan déclara:
« Moi je consolerais Zé’harya! »
Il fit amener des enfants écoliers et les fit égorger au-dessus du sang de Zé’harya. Mais le sang continua à bouillonner.
Il fit amener les 70 sages du Sanéhdrin et les fit égorger.
Mais le sang continua à bouillonner.
Jusqu’à ce que Nébouzaradan s’exclama:
« Zé’harya! Zé’harya! J’ai tué les meilleurs d’entre eux! Veux-tu que je les tue tous pour toi?! »
Et le sang cessa immédiatement de bouillonner.
C’est ce qui s’est produit, par nos nombreuses fautes.
Quelle fut la fin du roi Yoach? Un an plus tard, on l’attacha et on le tua. Il n’eu droit ni à ce monde-ci ni au monde futur. Il oublia qui l’avait mené à ce monde-ci, qui l’avait sauvé, il ne se souvint pas des bontés de Yéhoyada’ Cohen Gadol, et voilà ce qu’il fit à son fils. C’est pourquoi, des Cieux on rappela sa faute.
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