La première place dans la vie

L’homme doit arrêter la course folle dans laquelle il se trouve et consacrer du temps à l’éducation de ses enfants

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 17.03.21

Extrait du livre a bientôt paraitre «Education avec amour-le jardin de l'éducation»

Tout parent doit profondément comprendre la responsabilité qui lui incombe en tant que parent et l’immensité du rôle qui pèse sur ses épaules. Il faut savoir que l’éducation doit avoir la première place dans la vie. Avant toutes les réussites possibles, avant sa propre réussite personnelle, et même sur des sujets aussi importants que la Torah ou le service d’Hachem et évidemment avant d’autres choses moins importantes, comme la carrière professionnelle ou la course après la réussite financière, oui, avant tout cela passe l’éducation des enfants.

L’homme doit arrêter la course folle dans laquelle il se trouve et consacrer du temps à l’éducation de ses enfants ou en d’autres termes, consacrer du temps à son identité en tant que parent et éducateur. Cela ne demande pas beaucoup de temps, seulement une heure, mais une heure remplie d’attention, que le parent s’observe bien dans son rôle d’éducateur afin qu’il façonne la meilleure personnalité de lui-même en tant que tel. Automatiquement cela viendra à s’exprimer, même dans les instants où il s’occupe de sa famille, mais aussi dans les pensées auxquelles il réfléchit dans sa méditation pour faire passer des messages à sa famille.

Chaque parent doit réfléchir et penser à un programme bien précis : que veut-il faire passer à ses enfants et comment va-t-il le transmettre. Il faut qu’il parle avec ses enfants d’une manière régulière et fréquente, qu’il s’intéresse à eux, à leur vie, qu’il apprenne à les connaitre et à connaitre les étapes qu’ils passent tout au long de leur chemin vers la vie adulte, qu’il tisse un lien profond avec eux en leur donnant de l’attention, et qu’il leur fasse passer des messages qui les éduqueront.

Le sommet de la réussite :

Les enfants sont la seule véritable réussite des parents ! Combien de personnalités importantes avons-nous vu, des personnes servant Hachem avec labeur et don de soi, et qui ont énormément souffert de voir leurs enfants se diriger vers une culture étrangère. Cela à cause du fait qu’il s n’ont pas pris au sérieux leur rôle et n’ont rien investi dans leurs enfants.

Il faut bien comprendre qu’être parent est aussi l’une des obligations de l’homme envers son Créateur. Il n’y a pas que l’étude de la
Torah, la prière, le travail de ses traits de caractère et pas seulement de ramener la subsistance à la maison. Etre parent, c’est un grand service divin qui se tient au-dessus de tout et l’on doit s’atteler à cette tâche comme dans tout autre service divin, et même plus. Toute la Torah elle-même est remplie de commandements sur l’éducation des enfants : « tu inculqueras, tu enseigneras, tu raconteras à ton fils ».

Le plus important est de se réveiller et de savoir s’arrêter : où l’homme court, paniqué comme cela ? Après la subsistance ? Il est certain que cela ne sert à rien, mais si quelqu’un court après sa Avodat Hachem c'est-à-dire qu’il court pour améliorer son service divin d’une façon qui l’entraine à ne plus réfléchir et à manquer aux devoirs et aux Mitsvot qu’il doit accomplir pour sa famille comme le Chalom Bayit ou l’éducation des enfants, ou même manquer le temps qu’il pourrait consacrer à une recherche personnelle de son identité et son rôle dans la vie. Tout cela reflète les astuces et le mensonge du mauvais penchant.

L’homme doit consacrer du temps  et de la réflexion à son rôle et son objectif dans la vie et trouver du temps pour ses enfants. Sinon, plus tard il regrettera, et beaucoup ont payé très cher pour avoir été aveugles à ce moment là et pour n’avoir pas assumé leur rôle de parents au bon moment. Il est interdit de négliger ses enfants, à aucun moment et à aucun prix.  Aucun stress dans aucun domaine ne justifie que l’on délaisse ses enfants.

Un investissement sûr :
Les enfants sont les seules personnes qui comprennent intuitivement que lorsque l’on investit des forces dans quelque chose, on reçoit tôt ou tard le salaire de cet investissement et même plus. Les paroles de nos Sages : « tu as cherché et tu as trouvé, tu peux le croire ! » est encore plus vrai avec les enfants. A l’aide d’un petit effort, d’un petit investissement de temps, et aussi d’un investissement dans la réflexion afin de pénétrer dans le rôle de parent, on voit immédiatement des résultats extraordinaires sur les enfants.
Il est raconté à propos de la lumière de notre génération, notre maitre le Rav ‘Ovadia Yossef Chelita, que malgré sa journée surchargée entre les besoins du large public qui le sollicite ainsi que tenir l’ordre de son étude, il a aussi un temps bien précis consacré à tester ses petits-enfants. Malgré tout ce qu’il a à faire, il sait exactement où chacun en est, et de plus, il fait aussi attention à leur situation générale. Pendant ce temps là, le Rav aurait pu continuer à étudier, à écrire de nouveaux ‘Hidouchim (explications sur la Torah), mais il est évident que le Rav connait l’importance des enfants ainsi que leur éducation.
Ainsi, chaque personne doit prendre et consacrer ce temps là d’être parent ! Etre une figure représentative de l’éducation. Une personnalité qui est présente, qui suit, qui met sur la bonne voie. Pour cela, il faut peu de temps mais beaucoup d’attention et de préparation à ce rôle.
L’homme doit décider qu’avant son service divin, avant sa prière au lever du soleil, et bien évidemment avant ses réussites professionnelles, avant tout cela vient les enfants ! S’il faut les aider pour se lever le matin, il les aidera et les encouragera et il priera ensuite. S’ils ont besoin d’aide dans leurs devoirs et leurs études, il les aidera et seulement ensuite il étudiera ce qu’il doit étudier. Chaque chose, il la raccourcira ou la fera plus tard afin de se donner à ses enfants. Il n’a qu’à réfléchir : comment aurait-il fait si la journée n’avait duré que vingt-deux heures et non vingt-quatre ? De la même façon, il doit accorder au minimum deux heures à sa famille et à sa maison comme si qu’il n’avait que vingt-deux heures pour tout faire.
 

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