Confiance en Hachem – Ki Tavó
Puisque la Torah qualifie le travail acharné de malédiction, nous pouvons conclure que le contraire – « manger notre pain » avec un minimum d’effort – est une bénédiction de la Torah.
« Et tu es béni dans les champs » (Devarim 28 : 3)
L’interprétation simple du passage ci-dessus est qu’une personne est véritablement bénie lorsqu’elle gagne sa vie pendant une année entière grâce à un minimum d’efforts dans les champs. Pourtant Adam a été maudit après avoir fauté et mangé de l’Arbre de la Connaissance. HaChem lui dit (Berechit 4 : 17-19) : « Maudit soit la terre à cause …des épines et des chardons pousseront… à la sueur de ton front tu mangeras du pain ! Puisque la Torah qualifie le travail acharné de malédiction, nous pouvons conclure que le contraire – « manger notre pain » avec un minimum d’effort – est une bénédiction de la Torah.
Rabbi Nachman enseigne que nous sommes tous capables d’obtenir la bénédiction d’une vie confortable sans nous casser le dos du lever au coucher du soleil. Rabbi Nachman suggère que nous tenions compte des conseils de la Torah et que nous consacrions le moins de temps et d’efforts à essayer de gagner de l’argent. À ce stade, la plupart des gens lèvent un sourcil sceptique et affirment : « Si je ne travaille pas toute une journée, ma famille va mourir de faim ! Même en travaillant dix heures par jour, je ne gagne pas assez pour joindre les deux bouts ! Une telle réaction est la perpétuation de la malédiction : « À la sueur de ton front tu mangeras… ».
C’est vrai, vous ne pouvez pas décider d’arrêter de travailler et d’aller pêcher ou jouer au golf toute la journée et d’espérer voir un véritable miracle que de l’argent tombe du ciel dans votre main. Rabbi Nachman énumère quatre conditions qu’il faut remplir pour mériter la bénédiction de la Torah consistant à gagner sa vie confortablement avec un minimum d’effort. Ce sont les suivants :
1. Faire confiance à HaChem : Faire confiance à haChem, et non dans ses propres efforts, permet de créer un récipient spirituel approprié pour l’abondance divine, afin de recevoir de la nourriture à tout moment, chaque fois que le besoin s’en fait sentir (Likoutei Etzot, Bitachon, 2) .
2. Torah et prière : Il ne faut pas laisser le souci de gagner sa vie le perturber ou le déranger, mais plutôt consacrer son temps à la Torah et à la prière (Likoutei Etzot, Bitachon, 4).
3. Tikun HaBrit, ou Gardez la Sainte Alliance : La lascivité et la débauche nuisent aux moyens de subsistance ; l’opposé, la sainteté, assure une subsistance abondante avec un minimum d’effort (Likoutei Etzot, Mamon, 2).
4. Suffisance : En se contentant de ce que l’on a, on invoque davantage d’abondance divine (Likoutei Etzot, Mamon, 27).
Le Talmud Yerushalmi (Pois 35a) raconte l’histoire de Rabbi Yochanan Ben Nuri, qui allait aux champs une fois par an après la récolte, lorsque tous les pauvres ramassaient les grains de blé restants. Malgré cela, il récoltait suffisamment de céréales pour manger toute l’année.
Rabbi Yochanan Ben Nuri consacrait toute sa vie dans la Torah et la prière. Il avait confiance qu’HaChem le soutiendrait avec un minimum d’effort – moins d’une journée de travail pour toute l’année – parce qu’il utilisait toutes ses énergies au service d’HaChem, et non dans des passe-temps insignifiants. Rabbi Yochanan évitait de regarder les femmes, il ne glanait donc dans le champ que lorsque tout le monde était parti. Le pain et l’eau lui suffisaient, illustrant ainsi les quatre conditions mentionnées par rabbi Nachman pour la bénédiction de gagner sa vie avec un minimum d’effort.
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