Le salaire d’une Mitsva : Une autre Mitsva

Mais à partir du moment où il s’investit dans l’étude de la Torah et des mitsvoth sans ménager ses efforts, et dans la joie, il se transforme radicalement

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le Rav David Hanania Pinto

Posté sur 05.04.21

Il est écrit : « Si vous marchez dans Mes statuts et si vous gardez mes mitsvoth et les accomplissez » (Lévitique 26, 3). Rachi explique au nom des Sages (Torath Cohanim Ibid.) qu’il ne peut pas s’agir de l’accomplissement des mitsvoth, puisque celui-ci est mentionné explicitement, et donc « Si vous marchez dans mes statuts » désigne l’effort dans l’étude de la Torah. L’essentiel est en effet de s’investir entièrement dans l’étude, ainsi qu’il est écrit : « l’âme qui travaille, son travail est à elle » (Proverbes 16, 26), verset sur lequel les Sages ont dit : l« L’homme travaille à un certain endroit, et la Torah travaille pour lui à un autre endroit » (Sanhédrin 99b), ce qui signifie que l’effort qu’il a mis dans l’étude de la Torah lui donne des mérites.

Tentons d’expliquer ces notions. On sait que l’étude a deux composantes : la première consiste à étudier la Torah de toutes ses forces, le fait même de l’étude étant un devoir indépendant, de la même façon que l’accomplissement des mitsvoth. La deuxième, c’est que pour arriver à accomplir les mitsvoth avec toute la perfection souhaitable, dans l’esprit de « Cours vers une mitsvah facile comme vers une mitsvah difficile » (Avoth 4, 2), il faut commencer par étudier beaucoup, car une étude assidue mène à la perfection de la mitsvah, et l’on sait que « l’étude mène à l’action » (Kidouchin 40b, Baba Kama 17a), avec joie et désintéressement, ainsi qu’il est écrit : « Les ordres de l’Eternel sont droits et réjouissent le cœur » (Psaumes 19, 9). Ce doit être la démarche de l’homme pour arriver à observer les mitsvoth dans la joie, de la même façon que l’étude doit se passer dans la joie (Avoth 6, 5), ainsi qu’il est écrit : « La Torah de l’Eternel est parfaite, elle réconforte l’âme » (Psaumes 19, 8), tout cela en portant le joug de Dieu, comme ont dit nos Sages : « L’homme doit toujours se comporter envers les paroles de Torah en bœuf pour le joug et en âne pour le faix » (Avodah Zarah 8b), car c’est pour cela qu’il a été créé.
De même, il faut accomplir les mitsvoth dans la joie, comme on exécute les ordres d’un roi, qu’on n’a aucune possibilité d’éluder ; elles n’ont pas été données pour qu’on en jouisse mais pour qu’on en porte le joug (Erouvin 31a, Yérouchalmi fin de Teroumoth), car elles sont le but de la création de l’homme.

 
Mais il faut encore expliquer pourquoi la Torah n’a pas écrit « Si vous marchez dans ma Torah et si vous gardez mes mitsvoth, etc. ». Alors, on saurait qu’il est question l’étude. Pourquoi a-t-elle écrit « Mes statuts » ?
 
On peut encore s’interroger sur ce qui suit : « Je donnerai Vos pluies en leur temps, et la terre donnera ses récoltes » (Lévitique 26., 4). Comment peut-on établir un lien entre l’étude de la Torah, la pratique des mitsvoth, et le fait que les pluies soient données en leur temps ? Il existe de nombreux endroits où non seulement personne n’étudie, mais où il n’y a même pas un soupçon de Torah et encore moins de mitsvoth, et pourtant on voit que les pluies tombent en abondance. Comment est-ce possible ?
 
Essayons d’expliquer tout cela au mieux. Comme on le sait, l’homme a été créé corporel et rempli de désirs. En dehors de l’âme qui est en lui, il n’est lié qu’à la terre dont il provient, comme le souligne le verset : « Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3, 19). Mais le but de son existence en ce monde est de transformer toutes les forces matérielles qui sont en lui en spiritualité, au point que même ses désirs deviennent uniquement un moyen de servir Dieu avec enthousiasme. Or il est bien évident qu’un ignorant ne peut pas être pieux (Avoth 2, 5, Avoth Derabbi Nathan 26, 3, Zohar III, 222b), car un homme charnel ne peut pas transformer sa racine matérielle de façon à ce que ses 248 membres et 365 tendons deviennent entièrement consacrés à Dieu, comme l’âme qui est en lui pour Le servir dans la joie.
 
Mais à partir du moment où il s’investit dans l’étude de la Torah et des mitsvoth sans ménager ses efforts, et dans la joie, il se transforme radicalement, et devient semblable à un « homme de Dieu » (Deutéronome 33, 1) : de simple homme qu’il était, il s’attache à Dieu, même si cela doit lui valoir de nombreux tourments, car Dieu lui a donné la terre pour en faire un Ciel, ainsi que l’explique le Rav de Kotzk sur le verset : « La terre Il l’a donnée aux hommes » (Psaumes 115, 16), pour en faire un Ciel.
 
De plus, l’homme doit aussi prêter une grande attention aux mitsvoth même faciles, car il est dit : « Cours vers une mitsvah facile comme vers une mitsvah difficile » (Avoth 4, 2). C’est pour cela que la Torah ne spécifie pas la récompense de chaque mitsvah : « Tu ne connais pas la récompense des mitsvoth » (Avoth 2, 1), « Il n’y a pas de récompense pour les mitsvoth en ce monde » (Kidouchin 39b), ou encore : « la récompense d’une mitsvah est une autre mitsvah » (Avoth 4, 2, Tana Debei Eliahou Rabah 15). Tout cela est destiné à ce que les mitsvoth, même en apparence insignifiantes, soient considérées par l’homme comme d’une grande importance.
 
On peut dire par conséquent que c’est la raison pour laquelle l’étude de la Torah s’appelle « statut », car s’il était écrit « si vous marchez dans Ma Torah », l’homme s’occuperait de Torah en décidant lui-même ce qui lui paraît important, et où il convient de mettre tout son effort, et ce qui lui paraît plus négligeable, qu’il aurait tendance à ne pas travailler assez, c’est pourquoi l’étude de la Torah dans son intégralité, qu’elle paraisse plus ou moins importante, s’appelle « Mes statuts », sans aucune distinction, et sans préciser ce qui est essentiel ou moins important, en donnant la même valeur à tout, pour que l’homme mette son effort de la même façon dans tout, sans aucune exception.
 
Cette idée se trouve en allusion dans les mots suivants : « IM Bé’houkotaY telekhOU  véeT » (« Si vous marchez dans Mes statuts et si »). En prenant la dernière lettre de chaque mot, on obtient le mot Yamout, « il mourra », ce qui rappelle « Adam ki YAMOUT baohel » (« quand un homme meurt dans la tente) (Nombres 19, 14), verset qu’on applique souvent à l’étude de la Torah, car la Torah ne se maintient que chez celui qui se tue pour elle (Bérakhoth 63b, Chabath 63b), à savoir qu’on doit se tuer en travaillant aussi bien ce qui paraît accessoire que ce qui semble capital.
 
Par conséquent nous comprendrons parfaitement la signification du verset : « Je donnerai vos pluies en leur temps » (Lévitique 26-, 4). Quand quelqu’un est capable de ne plus faire de différence entre une mitsvah importante ou moins importante et accomplit les plus insignifiantes avec la même attention que si elles étaient essentielles, s’il investit autant d’effort dans l’étude d’un sujet facile que dans celle d’un sujet difficile, c’est-à-dire que pour lui toute la Torah n’est qu’un immense statut à l’intérieur duquel il n’y a pas de différences, alors il arrivera au niveau de « Je donnerai vos pluies en leur temps », ce qui signifie que la matérialité (mot de même racine que « pluie ») avec laquelle il a été créé se transformera en « son temps », qui désigne la spiritualité, dans l’esprit de l’expression « C’est le temps d’agir pour Dieu » (Psaumes 119, 126), car Dieu n’éprouve de satisfaction que par le ET (« temps »), par la Torah, le fait de fixer des temps pour l’étude (« Ittim latorah », (Chabath 31a)) dans l’effort. Alors s’accomplira également « Je donnerai », car l’homme reçoit l’abondance d’en haut quand il donne en bas, comme dans les notions de « réveil d’en haut » et « réveil d’en bas » (Zohar I, 86b, 235a). Par son éveil il reçoit l’abondance de la lumière cachée pour les justes, jusqu’à ce que l’étude de la Torah fasse de lui un « homme de Dieu ». A ce moment-là, « la terre donnera ses récoltes », ce qui veut dire que l’homme, qui est comparé à la terre, produira ses récoltes (« Yévoulah »), mot dont la valeur numérique est la même que celle de Gan (« le jardin »), c’est-à-dire que la terre et le jardin qui sont remplis de matérialité et de désirs seront désormais transformés en « arbre des champs que Dieu a béni », et que cet « arbre des champs donnera son fruit », à savoir que lui-même commencera à donner ses fruits, à avoir de l’influence sur les autres par sa sainteté en devenant un « juste sur qui repose le monde » (Zohar I, 59b), et alors « le battage de vos grains atteindra pour vous » (« Véhissig lakhem »), vous monterez d’un niveau après l’autre pour atteindre (hissig) Dieu et vous relier à lui, au Roi des Rois, or les lettres de LaKHeM (« pour vous ») sont les mêmes que celles de MéLeKH (« le roi »). « Et vous poursuivrez vos ennemis » signifie que par votre intense adhésion à Dieu, vous aurez de l’influence sur les autres grâce à l’abondance de la sainteté et de la pureté, et alors vos ennemis, qui sont les forces de l’impureté et la kelipah, tomberont et disparaîtront, Amen qu’il en soit ainsi.
 
Si nous avons raison en tout cela, cela nous permettra d’expliquer cet enseignement des Sages : « Nous travaillons et ils travaillent, nous travaillons et recevons une récompense, alors qu’eux travaillent et ne reçoivent pas de récompense » (Bérakhoth 27b). Pourtant, nous constatons que les non-juifs aussi, quand ils travaillent, reçoivent une récompense, puisque leur travail leur permet de devenir ingénieur, médecin ou avocat, à la suite de quoi ils gagnent beaucoup d’argent !
 
Il faut également comprendre cet autre enseignement : « Il n’y a pas de récompense à une mitsvah en ce monde » (Kidouchin 39b). Alors comment le Tanna peut-il dire que nous travaillons et recevons une récompense ? Et si nous expliquons qu’il s’agit du monde éternel, et que les non-juifs n’y reçoivent effectivement aucune récompense (ce qui répond à la question précédente), il reste une difficulté : il est bien évident que ce monde éternel n’est préparé que pour les benei Israël, qui y reçoivent leur récompense, alors pourquoi le Tanna éprouve-t-il le besoin de nous le dire ?
 
Il ne parle certainement pas du monde à venir, car là-bas la récompense est cachée pour les justes, personne n’a jamais vu ce qui s’y passait (voir Bérakhoth 34b), et les nations du monde n’y ont évidemment aucune part à la récompense. Alors, de quoi s’agit-il ? Le Tanna parle de l’effort dans l’étude de la Torah, de cette joie qu’on a au moment de l’étude et de l’accomplissement des mitsvoth, et qui constitue une récompense en ce monde. Mais « Il n’y a pas de récompense pour une mitsvah en ce monde » (Kidouchin 39b) se place dans l’optique de l’étude en tant que telle et du fait même de l’accomplissement des mitsvoth. L’agrément de la mitsvah et de la Torah représentent pour l’homme une récompense en ce monde, parce que c’est un élément supplémentaire. Et plus l’homme est heureux de faire des mitsvoth, plus sa récompense en ce monde est grande, dans l’esprit de ce qu’ont dit les Sages : « la récompense d’une mitsvah est une autre mitsvah » (Avoth 4, 2, Avoth Derabbi Nathan 25, 4).
 
Il en va autrement chez les autres peuples. Plus ils travaillent moins ils sont récompensés, car plus ils gagnent d’argent plus leurs soucis se multiplient (« Celui qui a beaucoup de biens a beaucoup de soucis » (Avoth 2, 7)), et ils n’ont aucun plaisir au cœur. Le juif, en revanche, même s’il n’a pas de récompense en ce monde, trouve tout de même un grand plaisir à observer les mitsvoth et la Torah, ce qui est de l’ordre d’une récompense considérable, sans aucun équivalent.
 
De plus, s’il s’agit de tsaddikim, leur effort dans l’étude est en soi une récompense, car ils savent que dans le monde à venir ils ne pourront plus faire de mitsvoth, ainsi qu’il est écrit : «Parmi les morts il est libre » (Psaumes 88, 6), une fois qu’il est mort il devient libre des mitsvoth (Chabath 30a, Yalkout Chimoni Job 896) ; ils mettent donc à profit chaque instant de leur vie pour faire des mitsvoth en ce monde, et on peut considérer cela comme une grande récompense.
 
Et c’est ce qui est écrit : « Si vous marchez dans Mes statuts », si vous étudiez la Torah, « et si vous observez mes mitsvoth », tout cela dans l’effort, alors « Je donnerai vos pluies en leur temps », c’est-à-dire, d’après ce que j’ai entendu d’adeptes du Moussar : non seulement vous recevrez une récompense dans le monde à venir, mais votre récompense en ce monde sera aussi très grande, dans le domaine matériel, puisque la pluie (Gueshem) désigne la matérialité (Gashmiouth), et aussi tout simplement par la pluie elle-même, qui vient arroser la terre et les fruits.
 
On peut ajouter à ce propos que le fait même d’étudier conduit l’homme à trouver un goût aux mitsvoth, ainsi qu’il est écrit : « Goûtez et voyez comme est bon l’Eternel » (Psaumes 34, 9) ; sans travail et sans effort, il est impossible de trouver un goût aux mitsvoth. C’est pourquoi la Torah s’appelle une « épice » qui assaisonne le mauvais penchant (Kidouchin 30b, Baba Batra 16a, Sifri Ekev 11, 18), et donne un bon goût aux mitsvoth, et c’est le sens de ce qui est écrit : « Si vous marchez dans Mes statuts et si vous observez mes mitsvoth et les accomplissez, Je donnerai vos pluies en leur temps », à savoir que la Torah nous promet que si nous nous investissons dans l’étude, nous arriverons à pratiquer les mitsvoth et à goûter combien elles sont bonnes.
 
De là, essayons d’expliquer un point touchant au saint Chabath. Quand l’homme rentre chez lui le vendredi soir et mange de tout les plats que sa femme a préparés pour Chabath avec empressement, même si la nourriture est bonne et qu’il mange avec appétit et joie, cela ne veut pas encore dire qu’il goûte l’épice que constitue le saint Chabath. Pourquoi ? Parce que ce n’est que lorsqu’il se donne du mal pour la Torah tous les jours de la semaine qu’il mérite de goûter dans sa nourriture le goût du saint Chabath, qui s’appelle lui aussi une épice (Chabath 119a, Béréchith Rabah 11, 2, Pessiktah Rabah 23, 8), comme la Torah qui est une « épice » du mauvais penchant. De plus, celui qui observe le Chabath comme il convient, c’est comme s’il accomplissait toute la Torah, car le Chabath vaut autant que toutes les mitsvoth réunies (Yérouchalmi Bérakhoth 81, halakhah 5, Chemoth Rabah 25, 26, Zohar II, 89a), et inversement toute la Torah est considérée comme le Chabath. Par conséquent quiconque accomplit la Torah pendant les jours de la semaine, c’est comme s’il était dans le Chabath pendant toute la semaine, les deux n’étant qu’une seule et même chose. Ce qui n’est pas le cas de celui qui ne s’est donné aucun mal dans l’étude pendant toute la semaine : il ne goûte pas l’« épice » de Chabath, dans l’esprit de la michnah : « Celui qui ne s’est pas donné de mal la veille du Chabath, que mangera-t-il le Chabath ? » (Avodah Zarah 3a, Kohélet Rabah 1, 36). Il ne lui trouvera qu’un goût matériel et non spirituel, et ne s’attachera pas à la sainteté de la nourriture. On trouve peut-être une allusion à cette idée dans l’enseignement des Sages : « Son Chabath, il le fera entièrement de Torah, car les deux sont une seule chose » (Tana Debei Eliahou Rabah 1).
 
Je me suis donc dit que c’était la raison pour laquelle les talmidei ‘hakhamim qui étudient la Torah tous les jours de la semaine ressentent la sainteté des plats de Chabath. Encore faut-il savoir jusqu’où doit aller l’effort à faire dans l’étude, chez nous qui sommes des gens simples, ou chez des ba’alei batim qui ne passent pas tout leur temps à étudier comme ces talmidei ‘hakhamim. Il se peut que cet effort se mesure à la souffrance, c’est-à-dire que lorsque quelqu’un qui travaille et rentre chez lui fatigué, au lieu d’aller se reposer, de prendre un livre, de ne rien faire, ou de se mettre à manger, va se consacrer à la Torah et investir l’effort nécessaire pour étudier, dans la souffrance et le dévouement, cela s’appelle certainement « étudier la Torah dans l’effort », même si c’est pour peu de temps. Cela le mènera à la perfection dans l’accomplissement des mitsvoth, car « une mitsvah entraîne une autre mitsvah » (Avoth ‘, 2, Avoth Derabbi Nathan 25, 4, Tan'houma Tetsé 1), et Dieu l’aidera certainement à trouver la force de continuer. Par conséquent, combien on exigera de lui si au lieu d’étudier la Torah il reste sans rien faire, fatigué de sa journée de travail… Comment donc pourra-t-il accomplir la Torah et les mitsvoth dans l’effort ? Que ce soit dans son étude ou dans sa prière, il s’endort…
 
A présent nous comprenons parfaitement pourquoi le Chabath à la synagogue on voit des gens qui s’endorment au moment de la lecture de la Torah, ou pendant la prière, ou pendant le discours du Rav. Cela vient de ce qu’ils n’ont pas étudié pendant toute la semaine, si bien qu’au moment de la prière ou de la lecture de la Torah, ils s’endorment et s’éloignent encore plus de l’Eternel. En effet, l’étude mène l’homme à s’attacher à Dieu, particulièrement au moment de la prière ou de la lecture de la Torah, qui ressemble au moment du don de la Torah, si bien que ceux qui n’ont fait aucun effort se sentent fatigués et s’endorment pendant ces moments-là.
 
Alors que quelqu’un qui se donne du mal pour étudier, fût-ce une seule heure par jour, au lieu de la passer à se distraire ou à se reposer, est récompensé en conséquence. C’est pourquoi la Torah nous dit : « Si vous marchez dans Mes statuts », ce qui signifie que la Torah n’est pas un héritage pour l’homme (Avoth 2, 12, Avoth Derabbi Nathan 17, 3), et que le choix d’étudier la Torah ou non ne dépend que de lui : s’il se donne du mal, elle s’appelle sienne, comme dans le verset «  il médite dans sa Torah » (Psaumes 1, 2, voir Kidouchin 32b), et comme il est écrit : « Ta droiture marchera devant toi, et la gloire de l’Eternel viendra derrière » (Isaïe 58, 8). C’est cela « marcher », marcher dans la Torah, aller de l’avant, comme un homme qui a beaucoup d’argent et peut acheter tout ce qu’il désire, car « l’argent a réponse à tout » (Ecclésiaste 10, 19), sans aucune restriction. De la même façon, c’est seulement par la Torah et l’effort dans l’étude et les mitsvoth qu’on peut arriver à observer toutes les mitsvoth et toute la Torah, de façon à ce que même les choses difficiles deviennent limpides, car l’argent (KeSSeF), qui symbolise l’aspiration (KiSSouFim) à Dieu, comme dans « Tu aspires (NiKhSSaFta) à la maison de ton père » (Genèse 31, 30), a réponse à tout, et on arrivera à « vos pluies en leur temps », à la récompense que constitue en ce monde l’agrément de la mitsvah, et à la récompense cachée pour les justes dans le monde à venir, à l’ombre de Dieu.
 

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