Ne laissez pas tomber !

Si vous avez du mal à mettre en pratique les conseils de Rabbi Nah’man de Breslev, ne vous faites pas de mauvais sang.

Pourquoi ?
Parce que Rabbi Nah’man écrit, que même si l’on peut trouver énormément de bien dans les conseils que contiennent ses livres, des conseils qui s’appliquent à tous les domaines de la vie et pour notre service de D.ieu, malgré cela, de façon générale, c’est très difficile pour l’homme de les mettre en pratique. Donc la seule et unique chose qui peut aider, c’est la prière. Et peu importe comment sortent les mots, déversez juste votre cœur devant Lui, demandez-Lui de vous sortir de l’obscurité vers la lumière. Insistez, ne vous découragez pas ! Jusqu'à ce que votre prière soit entendue, parce que la prière en elle-même, comme nous l’enseignent nos sages, a besoin de beaucoup de renforcement. Donc si la prière n’a pas encore été entendue, il faut continuer et ne jamais perdre espoir !

C’est quelque chose qu’il faut bien retenir et intégrer, tout au fond de soi, parce que beaucoup de gens s’affaiblissent en voyant que les choses ne changent pas malgré leurs prières, et ils tombent alors dans les doutes et la confusion. Donc il faut se renforcer, bien répéter les choses afin de pouvoir continuer à avancer et ne pas céder aux pensées négatives que le mauvais penchant essaie de nous rentrer dans la tête en permanence. Il nous dit par exemple, que si nous ne voyons pas de changements, c’est signe que notre prière ne sert à rien, D.ieu préserve ! Ne le croyez pas ! C’est une de ses armes les plus puissantes, mais la foi de l’homme en la force de la prière l’est encore plus ! Et peu importe de quoi a l’air notre prière à nos yeux, car pour le Saint, béni soit-Il, elle est précieuse et magnifique. Et tout comme le simple, de l’histoire des contes de Rabbi Nah’man, se réjouit d’admiration devant les chaussures triangulaires qu’il avait fabriquées, de la même manière, nous devons nous réjouir de notre prière « triangulaire ».

« Elevons nos cœurs vers notre D.ieu dans les cieux… Car Il ne renonce pas à Sa descendance… Par la grâce de D.ieu, nous sommes toujours là … Sa miséricorde est infinie… » Ces mots, si forts, étaient le mot d’ordre de Rabbi Nah’man et de son élève, Rabbi Natan, et c’est par ces paroles qu’ils renforçaient toujours ceux qui venaient les consulter pour tout problème, et surtout, en ce qui concerne le sujet qui a le plus préoccupé Rabbi Nah’man : la prière.

Et si, malgré tous nos efforts et la souffrance que nous ressentons en nous investissant de tout notre cœur, nous découvrons quand même que tout nous est caché, dissimulé dans la dissimulation, Rabbi Nah’man nous dit dans un de ses contes, qu’une grande tempête souffle sur le monde et qu’elle embrouille le monde entier, et les gens se poursuivent les uns les autres tant ils sont confus, mais seuls ceux qui prient et qui suivent le maitre de la prière (dans le conte), sont dans la voie de la vérité et peuvent réparer le monde, car il n’y a aucun autre moyen de le faire que la prière !

Il nous incombe donc de faire tout ce qui est en notre pouvoir et de ne pas nous décourager ! Si une personne ne consacre pas une heure de sa journée dans la prière personnelle (l’isolement, comme l’appelle Rabbi Nah’man), elle ne parviendra pas à mettre en pratique les conseils et les règles d’or de Rabbi Nah’man. Pendant l’isolement, il faut faire le point sur soi-même, vraiment, et tout raconter au Créateur du monde : tout ce qu’on a fait depuis la veille jusqu’au moment de l’isolement, voir ses propres manques et demander de les combler par la prière et par les actes.

Sans cette prière particulière, l’homme a du mal à avancer, et bien sûr, il peut facilement tomber parce qu’il ne voit aucune preuve du processus spirituel qu’il se souhaite à lui-même. Nos bonnes volontés, nous devons les traduire en prières et en paroles de renforcement.

C’est l’unique espoir pour ce monde-ci. Pas la peine de regarder sa montre, il n’y a nulle part où aller. L’isolement est le vrai moment, durant lequel l’homme ressent son évolution spirituelle, sa progression, les changements, le bien qui vibre en lui, la force de la foi qui s’intensifie en lui, d’un isolement à l’autre.

Le fait de faire le point sur soi-même, réellement, renforce la prière qui influence tous les domaines de notre vie ! A partir de là, on commence à voir les vrais changements.

Moché Rabénou savait que la seule et unique manière d’obtenir quelque chose était par la force de la prière. Oui, il acquit la sagesse et une connaissance immense, inégalable en Torah –écrite et orale, mais il comprit que sans la prière, l’homme n’a rien, parce que le Saint, béni soit-Il, veut notre cœur ! Et l’essentiel du travail du cœur, c’est la prière. Et ce principe, Moché Rabénou voulait l’inculquer à chaque membre du peuple d’Israël.

C’est de cette façon que nous réussirons à nous construire et à construire le Saint Temple, qui s’appelle aussi Beit Téfila (maison de prière), rapidement et de nos jours, Amen !

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz