Etreindre la joie !

C’est si facile de rejoindre la rengaine habituelle de ce monde – le mécontentement, les comparaisons, les potins…

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 05.04.21

Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous nous étions arrêtés dans le petit restaurant du coin, au bord de la route, mes parents me demandaient quel prénom j’aurais aimé (encore une fois, j’avais dû me plaindre de ne pas aimer le mien). Assise là, si petite que mes jambes se balançaient, loin de toucher le sol, j’ai soudain réalisé que je n’avais pas de réponse. J’étais tellement absorbée par mes plaintes interminables sur mon prénom que je n’avais jamais pris le temps de penser à une autre option. Je regardai tout autour, en quête d’inspiration, dans l’espoir de donner une excellente réponse à cette question très logique. J’auscultai mes couverts et j’annonçai : « Fourchette ! Je veux qu’on m’appelle Fourchette ! » Et c’est ainsi qu’est née l’anecdote préférée de mes parents.

Quand j’étais jeune, j’avais des problèmes avec mon prénom. D’un côté, je l’aimais bien mais de l’autre, je voulais désespérément en changer. J’aurais voulu quelque chose d’unique, qui se démarquerait et grâce auquel je me ferais remarquer. C’est un sujet qui m’a suivie toute ma vie – aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu qu’on me remarque… mais pas trop non plus : je ne voulais pas être au centre de l’attention (ma timide nature n’aurait pas supporté cela !)

Autant, je voulais un nom unique, autant, mon deuxième prénom m’embarrassait quelque peu : comment une émotion pouvait-elle être un prénom ?

Joy

Après l’adolescence, j’appréciais assez mon premier prénom mais, même si je n’étais plus gênée par le deuxième, je n’arrivais toujours pas à m’y faire. J’aimais l’enchainement des deux –Jennifer Joy- mais je ne me reconnaissais pas dedans. Ce n’était rien de plus qu’un prénom. Joy n’était qu’un J. dans ma signature.

Ce ne fut que le jour où mon mari et moi choisissions des prénoms pour notre fils que j’appris les origines de mon second prénom. Ma mère me l’avait peut-être déjà dit –même certainement, mais je n’avais pas du écouter : ma grand-mère avait choisi pour moi le second prénom de Joy, en me bénissant de toujours pouvoir apporter de la joie à mon entourage.

A ce moment-là, cela faisait environ deux ans que je me renforçais dans ma foi. J’ai finalement accepté Joy et le poids de cette bénédiction tomba sur mes épaules quand je pris conscience de toutes les années passées à me plaindre de mon nom et, à présent, de la responsabilité que ce prénom représentait.

Enfant, on me surnommait « p’tit sourire » – j’étais en effet tout le temps souriante et rayonnante de joie. Aujourd’hui, en tant qu’adulte, je dois admettre que je suis souvent tombée (et que je tombe encore) dans le piège des plaintes, de la bougonnerie ou juste d’être tellement absorbée par mes propres pensées et préoccupations que j’oublie de sourire et de dire une bonne parole à ceux qui m’entourent. Même si, grâce à mon étude des livres et des disques du Rav Shalom Aroush et du Rav Lazer Brody, j’ai compris l’importance de sourire et de ne parler que positivement avec son entourage, ce n’est qu’en apprenant les origines de mon second prénom que j’ai réalisé que j’avais (que j’ai) un gros travail à faire en la matière.

C’est tellement facile de rejoindre la rengaine habituelle de ce monde – le son du mécontentement, des comparaisons et de quelques potins dans chaque conversation… Froncer les sourcils en conduisant, pris par nos pensées et nos frustrations face à la circulation, que n’importe qui voit notre visage croit qu’on a vraiment eu une terrible journée, et cette impression négative affecte notre entourage d’une certaine façon.

Propager la négativité est tellement normal dans ce monde que toute personne qui propage de la joie, régulièrement et intentionnellement, passe pour quelqu’un d’un peu bizarre, de rêveur ou comme étant « ailleurs ».

Cinq ans après en avoir appris plus sur mon nom, je me sens toujours loin du potentiel qu’il suggère. Mon nom me rappelle régulièrement de maintenir l’effort, de continuer à prier, à apprendre de manière à sourire plus, à parler plus gentiment, à encourager davantage et, si D.ieu veut, à n’amener que de la joie dans ce monde.

Voulez-vous vous joindre à moi ?
Faites l’effort de sourire plus, de dire un mot gentil, d’éviter les commérages, de partager votre foi, bref : d’apporter de la joie dans la vie de tous ceux que vous rencontrez !

Traduit par Carine Illouz

 

  
 

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