Ma vie dans la cuisine

Si l’on demandait à un célèbre cuisinier pourquoi ne pas se faire aider par quelqu’un d’autre dans sa dure tâche de faire sécher les champignons au soleil, il répondrait : « je ne suis pas quelqu’un d’autre »…

De la même manière, nous devons reconnaitre le fait que cette vie est la seule que nous avons, si nous ne la concoctons pas nous-mêmes, elle nous passera sous le nez…

Le même cuisinier a dit : « Ouvrez les yeux, lavez bien votre riz, mettez-le dans la casserole et faites-le cuire… »

Le message est clair : la casserole, c’est votre esprit, l’eau, c’est le sang qui coule dans vos veines : donnez de l’attention à votre vie ! Vivez consciemment !

Avec les produits dont nous disposons, nous préparons des repas pour nous-mêmes et ceux qui nous entourent. La préparation du repas comprend la planification, la cuisine et le service. On ouvre les placards et le réfrigérateur, on prend connaissance des produits dont on dispose, on planifie le repas, on cuisine et on sert !

La cuisine est comme notre vie. Parfois, il nous est facile d’observer quelque chose et d’en apprendre sur nous-mêmes.

Le moment est donc venu de prendre connaissance de huit règles importantes sur la vie dans la cuisine :

Premièrement : Nous avons tout ce dont nous avons besoin et tout ce qu’il nous reste à faire, c’est de prendre les ingrédients dont nous disposons et d’en préparer le meilleur repas possible.

Morale : prendre les ingrédients dont on dispose : la famille, la maison, les amis, le travail, l’étude etc. ; et cuisiner et créer la meilleure des vies que l’on peut avoir.

Deuxièmement : Préparer plusieurs plats. Un repas comprend en effet plusieurs plats. Les entrées, pour ouvrir l’appétit ; le plat principal et le dessert. Chacun demande une quantité différente et des ingrédients différents.

Morale : L’homme a besoin de plusieurs « plats » de vie, un peu d’études et d’apprentissage, un peu de spiritualité, un peu de relations sociales et d’amour, un peu de subsistance (travail, affaires, gagne-pain). Chaque individu a besoin de différentes quantités de ces différents « composants » de vie. Il se peut qu’ait telle étape de votre vie, vous ayez besoin de vous concentrer sur votre gagne-pain, ou bien, sur le lien que vous entretenez avec votre famille. Vous devez examiner votre situation et concocter un panache des « ingrédients » qui vous sont nécessaires.

Troisièmement : on ne peut pas manger le gâteau du livre de cuisine….

Morale : les gâteaux que l’on voit en photo dans les livres ne sont pas mangeables. Un mode de vie que vous avez vu en photo n’est pas la réalité ! Votre vie, à vous, est la vraie vie ! Ce que vous voyez dans les films hollywoodiens ou chez les autres – c’est exactement comme une photo d’un livre de cuisine ! Ce n’est pas la réalité !

Quatrièmement : Attention à la faim ! Laissez la faim vous gagner afin de définir ce que vous voulez manger. Ne comblez pas votre faim par des friandises ou par ce que vous avez sous la main. Quand arrive l’heure du repas, il est bien d’avoir faim et de vraiment vouloir manger.

Morale : Identifiez vos volontés. Prenez le temps d’analyser et d’observer vos volontés. Vous arriverez ainsi à les réaliser, les concrétiser pleinement avec davantage de rigueur et de motivation.

Cinquième règle : Ne cuisinez pas que pour vous-mêmes ! Préparez en quantités et distribuez à votre famille, vos voisins, vos amis, aux soldats, et en fait, à tous ceux que vous voulez remercier.

Morale : Ayez de l’impact en dehors de vous-mêmes ! Ne vous suffisez pas du fait d’être, vous-mêmes, rassasiés. Essayez de rassasier les autres. Apprenez aux autres, donnez de vous-même, soyez quelqu’un de significatif, qui donne à son entourage.

Sixièmement : cuisinez un produit brut, jusqu'à ce qu’il se modifie et devienne bon à manger. Nous cuisinons en collaboration avec les forces de la nature : le feu, la chaleur, l’eau, le métal et l’argile. Par exemple, mettez le riz, sec, dans une casserole d’eau jusqu'à ce que sa texture change et qu’il soit mangeable. De même en mélangeant la farine et la levure, on les travaille et on les cuit jusqu'à que naisse du pain.

Morale : nous devons vivre en mouvement, avancer et changer. On ne peut en effet pas jouer aux mêmes jeux à 3 et 30 ans… Nous grandissons, nous « murissons » et nous devenons différents.

Septième règle : Vérifiez l’état de la nourriture. En cuisine, il faut toujours avoir un œil sur une casserole sur le feu ou un gâteau au four.

Morale : Il nous faut, de temps à autres, voir de quelle manière notre vie « se cuisine » et progresse. Peut-être manque-t-il une épice ?

Huitièmement : l’ingrédient secret… Le goût et l’aspect de notre plat n’égalera jamais celui du chef cuisinier… Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas ajouté l’ingrédient secret qu’il ne nous dévoilera jamais.

Morale : chaque mode de vie a un goût secret. Cette saveur, il ne faut pas chercher à l’ajouter mais à l’enlever. Il s’agit de l’ego. On a tout intérêt à supprimer son ego pour que la vie soit remplie et nourrissante !

Huit règles de vie importantes, à la portée de tous, dans la zone la plus active de la maison : la cuisine !

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz.