La souffrance est optionnelle
Quels que soient les défis que mes enfants me présentent, ce ne sont en fait que des opportunités de développement personnel taillées sur mesure...
Pourquoi est-ce si difficile de regarder en arrière, de revenir sur notre propre passé et d’accepter nos propres « lacunes » ainsi que d’accepter nos enfants, lorsque nous voyons en eux beaucoup de « mauvais » traits de caractère ? Nous devons nous rappeler quels sont nos principes religieux, qui nous dictent que nos enfants sont des âmes vivantes avec un but propre et unique, étroitement liées aux nôtres.
Cette phrase, si simple, renferme tant de choses ! Qui sait de combien de réincarnations on parle, qui vous étiez dans une vie antérieure et ce que vous avez fait aux gens qui font votre vie actuelle, ou vice-versa ? Qui peut deviner ce que vous êtes vraiment venu réparer ici-bas, et comment cela va finalement arriver ? Ces calculs sont tous simplement ahurissants et inimaginables pour nous, simples mortels. Nous allons donc définir quelques lignes directrices qui nous aideront à nous tracer un chemin à travers le labyrinthe des réparations multigénérationnelles, des réincarnations et des missions de chacun dans la vie.
La première ligne directrice à garder à l’esprit est que nous avons, un jour, été des enfants, nous aussi. Nous aussi nous nous habillions, nous comportions et agissions de façon inappropriée, et oui, nous croyions en des choses stupides.
D’une certaine manière, la majorité de ces choses « négatives » a disparu une fois que nous avons commencé à grandir, et ce sera vrai pour nos enfants aussi. Alors au lieu de s’embrouiller dans les apparences, essayons d’être des parents avec la emouna, la foi, ce qui signifie regarder sous la surface, et se demander : « Qu’y a-t-il de positif là-dedans ? »
Cette perspective de emouna s’applique à toutes nos relations : au lieu de tirer immédiatement des conclusions négatives sur la personne, nous nous devons de respirer profondément et de nous rappeler que chacun a sa propre conception du monde et sa propre façon de faire les choses, et nous devons être respectueux de cela. Par exemple, si ma femme est plus lente et plus réfléchie que moi, au lieu de me plaindre du fait qu’elle me ralentit dans ce que je fais, je dois me dire que cette personne à qui je suis marié est la seule et unique qui est particulièrement qualifiée pour m’aider à corriger mon âme. Qui est celui qui veut vraiment me ralentir, et me voir prendre mon temps au lieu de toujours être dans une course folle ? D.ieu ! C’est pourquoi je suis avec cette femme, c’est pourquoi elle est plus méthodique et prend bien plus de temps que moi pour accomplir les choses –parce que D.ieu veut qu’il en soit ainsi.
C’est pareil pour les enfants. Quels que soient les défis que mes enfants me présentent, ce ne sont en fait que des opportunités de développement personnel taillées sur mesure, pour m’aider à avancer dans mon travail sur ma conscience de moi-même, afin de pouvoir m’élever et grandir spirituellement dans ma vie. Ok, ils viennent juste de renverser un autre litre de lait sur le carrelage de la cuisine ou ont oublié une banane à moitié mangée sous le fauteuil ; pourtant avant que je ne me mette en colère, je dois me demander : « Qu’est-ce que je préfère ? Des enfants soi-disant parfaits qui ne mettent jamais rien en désordre ou ne répondent jamais, ou bien corriger mon âme ? » Et si nos enfants ne renversaient jamais rien ou que notre femme ne dépensait jamais trop, voudrions-nous vraiment de cette vie « parfaite », si cela impliquait qu’à l’âge de 120 ans, nous ne nous serions même pas approchés de réaliser la mission pour laquelle nous avons été envoyés ici-bas ? Je ne pense pas.
Ajoutons encore quelques nuances à cette idée : Dans la vie, nous avons tous une certaine peine à endurer, la peine fait partie de la vie ! Mais il y a une grande différence entre la peine et la souffrance. La peine est nécessaire, parce que, bien utilisée, elle peut toujours être un élément déclencheur de croissance et d’amélioration, mais souffrir, c’est optionnel.
Beaucoup d’entre nous renforcent leur peine bien plus que ce qu’elle ne devrait être. Peu importe la cause de cette peine, cela peut être un accident, une maladie, ou un budget très serré. Le point à comprendre est que nous ne commençons à souffrir de notre peine que lorsque nos attentes ne correspondent pas à la Providence Divine, ou pour le dire différemment, lorsque ce que nous attendons de la vie ne correspond pas à ce que D.ieu veut pour nous.
D.ieu nous a fait ces cadeaux magnifiques que sont la peine et le désespoir. Si nous les acceptons pleinement, nous finirons par avoir une force immense que très peu de gens ont aujourd’hui. Si nous abordons la peine comme quelque chose qui peut nous propulser en avant, et nous donner un gros avantage dans la vie, c’est que nous venons de réussir à briser l’aspect « négatif » de la peine. Si nous utilisons la peine comme il faut, nous pouvons l’inverser pour nous sentir plus heureux qu’on aurait pu l’imaginer, avant cela. Comment procéder ? C’est très simple. Il nous suffit de nous dire cela : « Je sais que la peine, les difficultés, les déceptions, viennent de D.ieu ».
C’est de cette manière que nous contrôlons nos pensées, pour changer une mauvaise matinée en une belle après-midi et une magnifique soirée. On doit se dire : « Cette peine m’a été donnée en cadeau. Oui, cela fait mal, mais c’est le stimulus dont j’ai besoin maintenant pour m’aider à grandir. Je n’ai pas besoin d’ajouter encore plus de souffrance en me sentant mal à propos de tout cela. »
Traduit de l’anglais par Carine Illouz
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