Sache apprécier ce cadeau…

Non, le mauvais penchant ne te laisse pas tranquille si tu es religieux, surtout pas si tu abordes les mitsvotes comme un fardeau, dénué de joie…

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 04.04.21

« Fonce ! Deviens religieux ! », Dit le yetser hara -le mauvais penchant, « Sois mon invité. » Non, le mauvais penchant ne te laisse pas tranquille si tu es religieux, surtout pas si tu abordes les mitsvotes comme un fardeau, dénué de joie. Le mauvais penchant ne se soucie pas de savoir si une personne observe et exécute les mitsvotes ou non, tant qu’elle ne le fait pas avec joie. Le but ultime d'une mitsva est d'améliorer sa connexion à Hachem. Puisque la principale composante de la connexion à Hachem est la joie, une mitsva qui est dépourvue de joie n’aura pas le pouvoir de connecter une personne à Hachem. Ainsi, le mauvais penchant laissera une personne effectuer des mitsvotes dénuées de joie toute la journée.

La valeur d'une mitsva est déterminée par le degré de joie qu’on a investi en la faisant. Le saint Arizal a témoigné que s'il avait atteint un niveau spirituel si élevé, c’était principalement grâce au fait qu’il avait effectué les mitsvotes avec une grande joie. En conséquence de sa joie, il saisit une compréhension quasi surhumaine et un aperçu de la Divinité. Hachem est totalement secret et caché, mais en se cramponnant à Lui, on commence à accéder à ses secrets divins. Plus on se cramponne à Hachem, plus on approfondit sa connaissance d’Hachem et plus on progresse sur l'échelle spirituelle. Cette merveilleuse spirale ascendante commence simplement en faisant les mitsvotes avec joie.

Hachem se complaît dans chaque mitsva que nous faisons, même si elle n’est pas parfaite. Pourtant, pour recevoir des cadeaux d’Hachem, il faut effectuer les mitsvotes avec joie. Nous pouvons mieux comprendre ce concept avec une parabole simple : Imaginez qu'un grand roi vous donne un cadeau, mais vous prenez le cadeau et le jetez au loin –alors que le roi regarde- comme s’il ne signifiait rien pour vous. Un tel comportement est très insultant pour le roi. Non seulement nous n’avez pas exprimé la moindre gratitude pour le cadeau, mais vous montrez que pour vous, il est sans valeur. Votre relation avec le roi serait tellement différente si vous aviez accepté son cadeau avec enthousiasme, avec un grand sourire, tout en sautant de joie !

Notre allégorie est claire : le roi est Hachem, la source de tous nos cadeaux dans la vie. Chaque mitsva qu'Il nous donne est un cadeau inestimable dont la valeur dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Une personne qui effectue donc une mitsva parfaitement mais sans joie, déclare en fait que cela ne vaut pas grand-chose à ses yeux. Si elle avait apprécié le cadeau d’Hachem, il chanterait et danserait à chaque fois qu'elle a l'occasion de faire une mitsva, tout comme les grands Tsadikim tels que Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev avaient l’habitude de le faire. Plus une personne chérit sa connexion avec Hachem, plus elle prend plaisir à observer chaque mitsva.

Notre sujet, de faire les mitsvotes avec joie, n’est pas seulement une jolie idée dont il est agréable de discuter. C’est un conseil à suivre au quotidien et à incorporer dans nos prières personnelles. Apprendre à servir Hachem avec joie peut non seulement élever une personne, mais ouvrir les portes vers une croissance spirituelle et une connexion avec Hachem dont on n'a jamais rêvé.
L'un des principaux moyens de préserver notre bonheur, comme Rabbi Nah’man l’enseigne dans Likoutey Moharan, est de se concentrer sur nos bons points. Même si une personne est pleine de fautes et a transgressé la Torah à maintes reprises, aussi longtemps qu'elle ne tombe pas dans le désespoir comme le veut le mauvais penchant, il y a encore de l'espoir. Peu importe qui et où elle est, elle peut convertir tout son mal en bien, simplement en s’accrochant à sa joie de quelque façon qu'elle le peut et en se languissant de revenir à Hachem. En refusant de tomber, quel que soit ce qu'elle a fait, elle écrase le mauvais penchant, qui voulait lui voler sa connexion avec Hachem et la faire glisser sur la descente vers le désespoir.

Le désespoir et la dépression ne sont pas seulement destructeurs, mais ils causent des pertes de temps. Le mauvais penchant aime faire perdre du temps aux gens, car pendant qu'ils sont tristes et déprimés, ils ne peuvent pas effectuer les mitsvotes ou apprendre la Torah. Donc, même si une personne se voit comme quelqu'un qui n'a pas été sur la bonne voie, pas de problème – il suffit de prendre un nouveau départ ! Réjouissez-vous de chaque point positif que vous pouvez trouver en vous-même (et il y en a beaucoup) et allez de l'avant ! Ne laissez pas le mauvais penchant vous priver de votre temps. En étant heureux, vous pouvez faire téchouva et tout changer, pour le meilleur !

Traduit par Carine Rivka Illouz

 

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