Pourquoi s’inquiéter ?

La culpabilité et l'inquiétude affligent beaucoup d'entre nous même quand nous savons que le judaïsme se résume à être joyeux. La Torah nous enseigne de rester éloignés de la négativité – la peur, l'anxiété, la colère, le jugement, l'inquiétude, la frustration, la tristesse et la culpabilité. La Emouna pratique nous enseigne à chercher le bien dans chaque situation, même dans le défi le plus difficile. Puisqu’Hachem veut que nous accomplissions cet exploit pas-si-simple, alors nous savons déjà deux choses :

1. C’est possible et réalisable, parce que D.ieu ne demanderait jamais l'impossible de Ses enfants ;
2. Il veut que nous travaillions sur cet aspect de notre caractère pour une très bonne raison – pour atteindre la Emouna.

Une attitude joyeuse est un indicateur clair de notre Emouna – notre foi dans la sagesse d’Hachem et dans le fait qu'Il fait tout pour le meilleur, pour chacun d’entre nous. Tant que notre cœur est avec Hachem et que nous essayons de faire Sa volonté, nous sommes bien. Si nous échouons, ce n'est pas le moment de devenir coupable et malheureux. Comme un enfant qui se tourne vers un parent, nous nous tournons simplement vers Hachem et Lui communiquons le sentiment sincère de notre effort. Quand nous parlons à Hachem, Il nous aide à gagner en clarté dans les temps difficiles. Si nous nous accablons, que nous nous auto-persécutons, ou que nous blâmons les autres, nos actions montrent que nous ne sommes pas conscients que seul Hachem détermine les résultats. La réponse à tout est de partager nos combats avec Hachem.

Les gens prétendent qu'ils ont la foi et pour preuve : ils prient ! Pourtant, ils prient pour ce qu'ils ne veulent pas. Pourquoi cela ? Ce sur quoi nous nous concentrons se développe et se manifeste dans la réalité. Quand nous nous concentrons sur nos problèmes, ils augmentent naturellement et deviennent encore plus réels. Connaissant cette vérité universelle, le judaïsme nous fournit deux phrases pour nous rappeler de ne regarder que le bien dans chaque situation et dans chaque personne. Ces deux phrases sont :
1. « Pensez bien, tout ira bien »
2. « Cela aussi, c’est pour le bien. » (En hébreu, Gam Zou Le Tova).

L'inquiétude fait baisser la Emouna en nous enseignant qu'Hachem est omniprésent, aimant et bon ; Il fait tout pour notre meilleur et pour une bonne raison. Nous donnons donc notre inquiétude à Hachem. Il attend notre participation. Nous lâchons prise de l'inquiétude, nous laissons couler, et nous Le laissons faire. Notre travail consiste à continuer à communiquer avec Lui, à continuer à apprendre, à grandir, à faire encore une autre mitsva, et à savoir que tout ira bien. Si nous travaillons sur nous-mêmes pour être positifs, en regardant seulement le bon côté, même dans des situations difficiles, et que nous restons bons, sans porter de jugement, alors nous pouvons nous réjouir que les tests qu’Hachem envoie nous élèveront au final vers notre plus haut potentiel spirituel. Dans cette perspective, nous apprenons à ne blâmer personne ou chose pour ce qui se passe dans notre vie ; tout vient d’Hachem et tout est pour le meilleur. Si nous faisons face à un test nous-mêmes ou que nous aidons quelqu'un d'autre qui se trouve dans une situation similaire, nous démontrons à Hachem que nos cœurs se trouvent au bon endroit. Par exemple, si nous avons un problème d’argent, au lieu de ne plus donner la tsedaka, nous donnons toujours proportionnellement à nos moyens. Nous restons reconnaissants et positifs. Nous essayons de trouver ceux qui dont la situation est pire que la nôtre et de contribuer à les aider. Hachem aime quand ses enfants s'entraident. Lorsque nous aidons les autres, D.ieu nous aide, mesure pour mesure. Quand nous sommes heureux, nous renforçons notre foi dans la promesse d'Hachem qu’au final, la joie remplacera la douleur. Dans cet esprit, il n'y a vraiment pas besoin de s'inquiéter !

Traduit par Carine Rivka Illouz