Femme en colère ou Coup du Ciel ?

Lorsque nous n'initions pas la téchouva par nous-mêmes, Hachem - qui nous aime tellement - nous stimule ! Il utilise souvent nos femmes comme messager, en particulier pendant les semaines de Chovavim…

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 19.10.21

Les semaines appelées Chovavim, dans lesquelles nous venons d’entrer, sont un moment privilégié de téchouva et de renforcement de notre sainteté personnelle. Mais, lorsque nous n'initions pas nous-mêmes la téchouva, Hachem – qui nous aime tellement – nous stimule. Il utilise souvent nos femmes comme « coup de pouce » pour nous aiguiller vers une auto-évaluation et vers la téchouva. Voici comment…

Les maris constatent périodiquement que leurs épouses ont des problèmes à corriger. Peut-être la femme se met-elle en colère et crie ou frappe les enfants ? En tant que personne qui a la Emouna, il prie Hachem de rectifier sa faute en disant : « Hachem, aide ma femme à vaincre son tempérament coléreux ! Aie pitié d’elle et débarrasse-la de sa terrible colère ! » Une telle prière est une erreur, c’est le conseil du mauvais penchant.

La prière de ce mari n’émane pas d'un point de vérité. Ce n'est pas le résultat de l’amour et de la compassion du mari pour sa femme, ni de sa véritable préoccupation pour son bien-être. Il veut juste mettre fin à ses propres souffrances ; pour sa propre commodité, il veut qu'elle soit calme et heureuse. Par conséquent, sa prière découle de son souci de lui-même et non de son souci pour elle.
Si Hachem n'aime pas ce mari, sa prière sera exaucée. Cela semble étrange, n'est-ce pas ? Voyons pourquoi.

Un homme qui prie pour que sa femme corrige ses défauts se sépare de la providence divine. Il ne regarde pas le fait qu’Hachem lui envoie des épreuves – sous l'apparence des fautes de sa femme – comme un facteur incitant à s'éveiller à faire Téchouva. Par conséquent, en priant pour elle plutôt que de faire de lui-même Téchouva, il commet deux erreurs :

Premièrement, en mettant la faute sur elle, il déclare en fait qu'il n'a pas besoin de faire Téchouva.
Deuxièmement, en refusant d'accepter le « coup de pouce » d’Hachem sous la forme de la faute apparente de sa femme, il invoque un autre « coup » qui est généralement beaucoup plus sévère. Hachem ne lui cédera pas et continuera à pousser jusqu'à ce qu'il comprenne le message et répare ce qui doit être réparé. Un tel mari va d’épreuve en épreuve, ou comme le dit Rabbi Nah’man, « Lorsque les gens ne veulent pas d'une petite quantité de souffrance, ils en subissent une grande ».

La plupart des divorces résultent du refus des gens de faire face aux défis quotidiens du mariage. Plutôt que de résoudre les problèmes à la source, d'essayer de comprendre ce qu’Hachem attend d'eux, ils cherchent une porte de sortie rapide et facile, ce qui n'est souvent ni rapide ni facile. S'ils se réveillaient à temps, ils réussiraient et seraient heureux. Au lieu de cela, ils divorcent – en échangeant leurs difficultés conjugales qui sont rectifiables – contre l'angoisse indescriptible du divorce, dont les dommages sont beaucoup plus difficiles à corriger. Ils auraient mieux fait de travailler sur leur Emouna et de faire Techouva, comme je l'explique en détail dans Le jardin de la paix.

Par conséquent, si Hachem aime le mari qui prie pour les fautes de sa femme, il ne répondra pas à ses prières. Mais, si cette personne a vraiment irrité Hachem, Hachem pourrait bien répondre à ses prières. Soudainement, sa femme ne sera plus en colère, mais ce n'est pas une bonne nouvelle, car le mari recevra en échange une épreuve beaucoup plus ardue. Et il y a quelque chose d'encore pire que des épreuves plus ardues : si une personne est tellement bornée qu'elle ne veut pas entendre parler de Téchouva, Hachem ne fera rien pour l'y inciter. Toutes les grosses dettes spirituelles de cette personne devront être réglées en fin de parcours, D.ieu nous en préserve.

La bonne façon de prier est de demander à Hachem de nous aider à faire Téchouva, car il n’y a pas d’épreuves sans transgression préalable (voir le traité de Chabat 55b). Nous corrigeons ainsi en nous-même la faute qui a provoqué l’épreuve en question. Surtout pendant ces semaines de Chovavim, Hachem est plus qu'heureux de nous soutenir et de nous aider à revenir vers Lui.

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