Une étonnante lettre
Le Baal Chem Tov envoya une lettre à son beau-frère dans laquelle il avait écrit : "Nous avons vu que le tribunal céleste t'a jugé... et qu'il voulait te condamner à mort !
Rabbi Pin’has, un enseignant, auparavant prédicateur fit le récit suivant : Le Rav de Tsfat (qu’on appelait ‘Hakham, sage, était un homme très bon qui avait de l’estime pour Rabbi Guerchon, le beau-frère du Baal Chem Tov. “Je n’ai plus d’argent”, dit une fois Rabbi Guerchon au sage, “et je suis obligé d’en emprunter pour le Chabbat”. Comme il faisait très froid, il avait mis sa veste fourrée de coton pour aller au Beth Hamidrach afin de prier. Ils avaient l’habitude d’y rester après la prière pour étudier la Torah… Rabbi Guerchon allait et venait dans la salle d’étude en prisant son tabac. Il sortit son mouchoir de sa poche et une petite bourse en tomba à terre : elle contenait des pièces de monnaie inconnues en Erets Israël, valant chacune six proutoth. Le sage ramassa la bourse, la palpa et compta cinq pièces qu’il croyait d’or. Il aurait fallu déchirer cette bourse pour l’ouvrir et être sûr de son contenu, chose qu’il ne fit pas. Il fut très étonné que Rabbi Guerchon ait menti, d’autant que les gens de la région détestaient le mensonge. “Votre honneur a été obligé d’emprunter de l’argent pour le Chabbat”, lui dit-il. “Et vous avez prétendu ne pas en posséder… Or, vous n’êtes qu’un menteur !” “Je n’ai dit que la pure vérité !” répondit Rabbi Guerchon…La discussion s’envenima bientôt et le sage s’approcha du Aron HaKodech où il jura que Rabbi Guerchon était un menteur. Puis Rabbi Guerchon courut vers lui et le bannit solennellement. Le sage enleva ses souliers, comme la loi le prescrit dans pareille circonstance, et s’en alla. Il réunit toute sa communauté pour lui raconter ce qui s’était passé.
La petite bourse circula dans les mains de chacun, qui put compter lui aussi cinq pièces d’or. “Il ne s’est pas contenté de mentir ! Il m’a aussi banni”, se plaignit-il. “Pourquoi l’as-tu banni ?” demandèrent-ils à Rabbi Guerchon. “Parce qu’il a fait un faux serment”, répondit-il. Ils lui montrèrent alors la bourse.” N’y a-t-il pas cinq pièces d’or dans cette bourse ?” lui demandèrent-ils. “Pourquoi n’a-t-il pas ouvert cette bourse avant de juger ?” “Parce qu’il ne le pouvait pas”, lui répondirent les membres de la communauté. “Il n’avait qu’à la déchirer. Il y aurait vu des pièces qui n’ont pas cours (monétaire) ici. Ces pièces sont, comme d’autres objets d’argent que je possède…”. Les deux Rabbins se réconcilièrent en fin de compte, et Rabbi Guerchon annula le serment qu’il avait prononcé contre le sage. Le Baal Chem Tov envoya une lettre à son beau-frère dans laquelle il avait écrit : “Nous avons vu que le tribunal céleste t’a jugé… et qu’il voulait te condamner à mort ! Comment as-tu eu l’audace de t’attaquer au Rav de cette communauté ? Je voulais te défendre, mais on m’a fermé les portes… et je ne pouvais entrer… Je me suis alors adressé à l’Eternel : “Maître du monde ! Tout ce qu’il a accompli c’est pour Toi qu’il l’a fait !” Une voix céleste proclama alors : « Laissez-le en paix ! » On te condamna malgré tout à être aveugle pendant un mois. L’aveugle n’est-il pas considéré comme un mort ? Je te prie de ne pas être dorénavant trop dur”. Rabbi Guerchon répondit au Becht :”Je ne sais pas trop que penser de toi… car tout le récit est vrai. Cependant je suis très étonné que tu aies vu que l’on me jugeait avant même mon acte… ». Rabbi Guerchon avait remarqué la date écrite sur la missive du Baal Chem Tov : elle précédait ses actions !
Tiré des prodiges du Baal Chem Tov.
C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite…
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