Klipot
Quelles sont les klipot dont on entend toujours parler ? Sont-elles utiles ? En quoi affectent-elles notre vie quotidienne ? Allons chercher des réponses…
Beaucoup maltraitent le terme klipot, littéralement « épluchures », comme s’il s’agissait d’épluchures de pommes de terre ou de pelures d'orange, mais peu de gens comprennent vraiment ce que ce mot signifie vraiment. En comprenant pleinement le concept de klipot dans la Kabbale, nous pouvons faire d’énormes progrès dans notre croissance personnelle.
Les klipot sont des couches spirituelles qui empêchent temporairement la lumière Divine d'atteindre une personne, tout comme une peau de mandarine empêche une personne d'atteindre le fruit sucré qu'elle contient. En tant que tel, le terme klipot fait référence aux couches externes, alors que le mot hébreu pri, fruit, fait référence à l'essence interne et à la douceur. Quand on parle de croissance personnelle et spirituelle, les klipotes sont les dimensions extérieures qui nous entourent ou desquelles nous nous entourons, parfois consciemment et parfois inconsciemment. Par ailleurs, pri fait référence à notre dimension intérieure, à la véritable essence et à la douceur d'une personne.
Selon le sage kabbaliste Rabbi Yehuda Leib Halevi Achlag zal, les klipot font partie de notre vie quotidienne, ce sont les obstacles et les blocages qui empêchent une personne d'être « vraie »- elle-même – et d'atteindre effectivement sa propre dimension interne, la rendant superficielle ou se suffisant du superficiel.
Par souci de simplicité, appelons les klipot « couches », comme nous le faisons en français simple. Pour référence, rappelons-nous, que le « fruit » est une métaphore de l'âme.
Les gens demandent : « Quel est le problème avec l’épluchure ? Elle protège le fruit de toutes sortes de manières positives. Sans sa peau, le fruit serait ruiné… »
Vrai et correct ! Mais souvenez-vous d'une chose : la peau est nécessaire tant que le fruit n'est pas encore mûr. De même, les couches protectrices ne posent pas de problème à la personne, à condition que cette personne ne soit pas prête à accepter et à contenir la vérité. Si elle n'est pas prête pour la vérité, alors la lumière Divine qui constitue la vérité lui causera des dommages si elle ne dispose pas d'une protection, tout comme 200 watts d'électricité feront éclater une ampoule de 40 watts. Par conséquent, la personne doit être un réceptacle convenable pour une mesure donnée de Lumière Divine à laquelle elle est exposée ; sinon, elle aura besoin d’une couche protectrice.
Mais rappelez-vous, en spiritualité, la peau n'est pas la vérité – en effet, elle cache la vérité, tout comme dans le précédent exemple de l'ampoule électrique, où nous aurions besoin d'ombre (une couche protectrice) pour atténuer une lumière trop vive (qui est la vérité) ; sinon, cela endommagerait les yeux qui regardent cette lumière.
Le Saint Nom d’Hachem est la vérité, car sa lumière est vérité. La vérité est capable de brûler une personne si elle n’est pas prête, tout comme la révélation de Joseph à ses frères leur a presque causé une crise cardiaque.
Puisque la lumière est la vérité, les mensonges créent des couches qui cachent la vérité. Quand une personne ment, elle doit maintenir les couches qu’elle crée au lieu de fournir à son âme plus de lumière qu’elle aurait pu s’il avait agi, pensé et/ou parlé de vérité.
Voici un exemple :
Le mariage est une lumière extrêmement brillante qui relie les deux moitiés d'une âme – la moitié masculine et la moitié féminine – en une entité sacrée. Les couples mariés heureux qui vivent dans la sainteté et maintiennent leur sainteté personnelle dégagent une énorme quantité de Lumière Divine qui se manifeste sous forme d’une maison inexplicablement paisible, où les invités entrent et disent : « Je ne sais pas pourquoi, mais on se sent si paisible ici – c’est tellement calme et tranquille. » La lumière divine dans cette maison est apaisante pour un invité droit. Mais si l'invité ne dispose pas d'un réceptacle adéquat pour cette quantité de lumière divine, il sera anxieux et nerveux.
L'invité véreux devra soit fuir, soit se créer une couche rapide pour diminuer la lumière et se protéger en agissant de manière inappropriée, impolie ou carrément intolérable.
Prenons un autre exemple : la beauté d'une femme est une lumière très vive qui doit être préservée dans la sainteté. Son mari – l'autre moitié de son âme – est un partenaire digne de partager sa lumière. Les étrangers ne le sont pas. C'est pourquoi elle doit modérer son apparence devant les autres.
Quand elle le fait, la « couche » qui la protège – ses vêtements pudiques et ce qu’elle utilise pour couvrir ses cheveux – la protège des intrus extérieurs qui voudraient la voler, en tout ou en partie, à son mari. Mais lorsque cette « couche » devient impudique, comme un couvre-chef et des vêtements qui la rendent encore plus séduisante pour les autres hommes, la klipa est préjudiciable, car c'est un mensonge qui n’empêchera que la lumière divine d'atteindre cette femme.
Il en va de même pour les hommes et leurs vêtements. Ils doivent aussi être modestes.
La séance d'entraînement au gymnase est un autre exemple, applicable aux hommes comme aux femmes. Lorsque le but d'une personne est de bénéficier d'une forme fonctionnelle lui permettant de mieux servir Hachem, alors le corps, la « couche », est un logement merveilleusement utile qui sert et protège l'âme, le fruit. Mais quand un homme considère, lors de l’entraînement, qu’il développe un biceps de 5cm, ou lorsqu’une femme pense qu’elle développe un corps plus attrayant à la vue de tous, alors ce même corps, cette enveloppe, empêchera la lumière divine d’atteindre son âme, le fruit.
Pour se rapprocher d’Hachem, nous devons nous débarrasser de nos klipotes. Nous pouvons le faire en apprenant la Emouna et en nous attachant à la vérité, car l’enseigne Rabbi Nah’man, la Emouna est la vérité.
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