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Tu es un Tsadik !
Lors de leur échange, le grand-père révéla que la fillette était orpheline et élevée par ses grands-parents. Lorsque le directeur lui demanda comment il subvenait à leurs besoins, il confessa, ému, qu’il était contraint de voler.
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Une histoire de famille pas comme les autres…
Ronen, le directeur d’école, accueillait les enfants et leurs parents avec bienveillance, leur souriait, plaisantait et veillait à ce qu’ils entrent à l’école dans un bon état d’esprit. Un jour, un détail retint son attention : une fillette venait toujours avec un homme âgé, sans doute son grand-père. Ce jour-là, il choisit d’en savoir plus.
Lors de leur échange, le grand-père révéla que la fillette était orpheline et élevée par ses grands-parents. Lorsque le directeur lui demanda comment il subvenait à leurs besoins, il confessa, ému, qu’il était contraint de voler.
Intrigué, Ronen l’interrogea sur ses méthodes. Le grand-père raconta qu’un jour, en cambriolant une maison, il avait découvert une misère accablante. Bouleversé, il avait laissé de l’argent au lieu de voler quoi que ce soit.
Touché, le directeur s’exclama : “Quel Tsadik tu es !” Ces mots bouleversèrent le grand-père, qui lui demanda de le soutenir en réduisant leurs frais de scolarité. Ronen promit de les aider.
Deux semaines plus tard, ce fut le grand-père qui demanda à voir le directeur. Ce dernier l’accueillit chaleureusement.
“Tu ne peux pas imaginer ce qui m’arrive depuis notre dernière discussion !” commença le grand-père. “Je n’arrive plus à voler !”
Voyant l’air perplexe du directeur, il expliqua :
“Depuis que tu m’as dit que j’étais un tsadik, à chaque fois que je veux sortir pour voler, je n’y arrive tout simplement pas. Tes mots me reviennent en tête, et je me dis : Comment pourrais-je voler ? Puis, finalement, je renonce et je reste chez moi. »
Le directeur Ronen fut profondément touché. Après leur conversation, il activa ses contacts à la mairie et, dès la semaine suivante, il trouva un emploi stable et honorable au grand-père, qui lui permit de subvenir aux besoins de sa famille d’abandonner définitivement son “ancien métier”.
L’éducation, un enseignement pour tous les âges
Le véritable enseignement que le directeur reçut ce jour-là était inestimable. Il nous donne à tous une leçon précieuse en matière d’éducation, valable à tout âge : Ce n’est pas qu’une leçon d’éducation, mais aussi de relations humaines. Fais confiance à ton épouse, valorise ton mari : c’est mille fois plus efficace que les critiques.
C’est également vrai envers soi-même : crois-en toi, reconnais le bien en toi – c’est la clé véritable de la réussite.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la chanson “HaChem m’aime” rencontre un tel succès : nous avons tous besoin d’entendre que D.ieu nous aime et nous valorise, comme l’air que nous respirons.
Rabbi Na’hman enseigne que quiconque sourit aux autres leur donne vie, et parfois même leur sauve littéralement la vie. De la même manière, chaque mot que nous prononçons a un poids et une influence immense. Nous avons le pouvoir, par nos paroles, de donner force, joie et confiance en soi à ceux qui nous entourent, de les sortir de leurs détresses et de les aider à devenir véritablement bons – et tout cela, avec une seule parole bienveillante.
Regarde tes enfants : leur avenir est entre tes mains, et surtout dans ton cœur et dans ta bouche ! Ne veux-tu pas qu’ils réussissent et qu’ils aient tout le bien du monde ? Évidemment que si ! Mais parfois, en voulant trop leur bien, tu ne te rends pas compte que tu leur fais du tort en les critiquant, en les réprimandant et en brisant leur confiance en eux.
Tu crois les “éduquer” et vouloir leur amélioration, mais il est possible que tes mots produisent l’effet inverse et leur ferment toutes les portes de la réussite.
Regarde l’histoire incroyable du directeur Ronen et souviens-toi de ce que dit Rabbi Na’hman dans la Torah 282 du Likouté Moharan : en ne voyant que le bien et en ignorant le mal, en cherchant et en trouvant du mérite en chacun, en le valorisant et en l’élevant – tu l’aides à faire téchouva ! Tu le fais passer du mal au bien !
Souviens-toi qu’un enfant lève les yeux avant tout vers ses parents. Pour lui, vous êtes l’autorité suprême. Il a désespérément besoin que vous le regardiez avec amour, que vous voyiez combien il est bon, combien il porte de lumière en lui, que vous lui donniez confiance, que vous lui disiez que vous l’aimez inconditionnellement, et que vous lui rappeliez combien il est bon et juste.
Au plus profond de lui, il n’a besoin de rien d’autre que cela.
Si tu lui fais confiance et l’encourages sincèrement, tu lui donnes tout ! Aucun sermon ne vaut un mot bienveillant. Avec des encouragements constants, tu élèveras des enfants forts, prêts à choisir et répandre le bien.
Ce n’est pas une règle – c’est une douceur
C’est ce que nous enseigne Rachi au début de la paracha :
“Et voici les lois que tu placeras devant eux.”
L’expression “placer devant eux” est normalement utilisée pour parler de nourriture, pas de lois et de commandements. Pourquoi ce choix de mots ?
Rachi explique une idée puissante :
“HaChem dit à Moché : Ne pense pas qu’il suffise de leur répéter les règles deux ou trois fois jusqu’à ce qu’ils les sachent par cœur. Non ! Tu dois les expliquer en profondeur, leur en montrer le sens et la beauté, comme un festin servi sur une table bien dressée.”
Si tu dis à un enfant : “Assieds-toi correctement, ne sois pas insolent” – même si tu le répètes mille fois, son choix restera difficile.
Mais si tu le places devant un festin de délices, tu n’as pas besoin de le menacer ou de lui parler : il voudra spontanément en profiter.
Ainsi, ne te contente pas de dire à ton enfant “ça, c’est interdit” ou “ça, c’est une obligation”. Ce n’est pas suffisant. Assure-toi qu’il ait la force intérieure de choisir le bien, que la Torah et les mitsvot soient pour lui comme une table garnie de mets délicieux, et qu’il fasse le bien non pas parce qu’il y est obligé, mais parce que cela le remplit de joie.
C’est cela, une éducation réussie.
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