Mazal Tov, vous avez gagné !

Mazal Tov, chers lecteurs ! Non, vous n’avez pas gagné un tirage au sort immobilier ni à la loterie nationale, mais bien quelque chose d’infiniment plus grand et significatif : un véritable trésor ! Toutefois, la fenêtre d’opportunité pour profiter de cette immense chance est très courte, vous devez donc être prêts et vigilants.

Ce trésor est immense, mais tout le monde ne le connaît pas. Certains y entrent sans comprendre où ils se trouvent, passent à côté et manquent leur chance, incapables d’en reconnaître la valeur. Ils ignorent ce qu’ils pourraient en retirer et, pire encore, ce qu’ils perdent en ne l’exploitant pas.

Mais vous, avec l’aide de D.ieu, ne laisserez pas passer cette opportunité ! Je vous invite, chers lecteurs, à prendre quelques instants pour réaliser quel trésor vous avez gagné et comment en tirer pleinement profit.

Ce trésor porte un nom : les jours de Pourim !

Depuis notre enfance, nous ressentons une affection particulière pour Pourim, une immense excitation. Ce n’est pas seulement l’euphorie des déguisements, des Michloa’h Manot et de la joie débordante, mais une sensation profonde que notre âme juive perçoit instinctivement : la lumière spirituelle unique de ces jours.

Mais les années ont passé, et nous devons mûrir dans notre compréhension et notre approche de la sainteté de ce jour. Pourim est une opportunité unique d’attirer sur nous bénédictions et délivrances dans tous les domaines de notre vie ! Un véritable renouveau, des miracles profonds, un changement radical là où nous sommes bloqués.

Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser cette chance nous échapper !

Car plus l’opportunité est grande, plus les distractions et les obstacles surgissent pour nous en empêcher. Le mauvais penchant sait parfaitement ce que nous pouvons mériter à Pourim. Il perçoit le désir profond des âmes juives aspirant à la lumière de cette fête et fait tout pour nous en détourner. Il se pare de ses plus beaux déguisements, nous entraînant dans des comportements futiles ou nuisibles, nous faisant gaspiller ce temps précieux sous prétexte de “joie de Pourim”. Son but ? Nous voler cette opportunité unique et transformer cette ferveur en vanité, voire en fautes.

Il y aurait tant à dire, mais chaque sage saura en tirer des leçons et se renforcer en prière pour exploiter chaque instant comme il se doit.

Le jour de Pourim est le jour le plus sacré de l’année, encore plus que Yom Kippour (qui n’est que “comme Pourim”). À Pourim, brille la lumière de la rédemption future, et les miracles qui s’y prolongent dépassent même ceux de la sortie d’Égypte. C’est une journée exceptionnelle, unique en son genre dans toute l’année. 24 heures (et pour les habitants de Jérusalem cette année, 72 heures !), où toutes les portes célestes sont grandes ouvertes et où il est possible d’obtenir toutes les délivrances.

Nous pouvons faire une téchouva complète par amour, nous reconnecter à la Torah et aux mitsvot avec douceur et bonheur. C’est l’occasion d’un nouveau départ véritable, et d’une libération de tout de ce qui empêche de commencer une vie nouvelle.

Rabbi Na’hman nous enseigne que “tous les recommencements proviennent de Pourim” : Pourim est, le jour qui détermine réellement le cours de l’année à venir !

Pourim n’est pas un jour de légèreté et de débauche, mais un jour de joie profonde, issue d’une crainte révérencielle de D.ieu. Une crainte qui élève l’homme à des sommets inaccessibles le reste de l’année.

La lecture de la Méguila

Le moment de la lecture de la Méguila est un moment extrêmement élevé, où notre âme se réveille de son sommeil et où toutes les forces divines cachées en nous s’éveillent et nous remplissent. De plus, les âmes de Mordekhaï et Esther se réveillent et se révèlent alors, exactement comme en ces jours-là. Elles se lèvent et apparaissent à chaque Juif pour le sauver de toutes ses détresses et se tiennent à ses côtés afin de l’aider à recevoir et exploiter la sainteté de ce jour. Prions donc pour mériter d’entendre chaque mot comme il se doit et de recevoir la lumière immense de Mordekhaï et Esther.

La nuit de Pourim n’est pas un moment de festin et de réjouissances. Le mauvais penchant essaie d’épuiser les gens la nuit pour qu’ils perdent leur matinée sacrée.

C’est pourquoi il est conseillé d’aller dormir tôt et de se lever au milieu de la nuit pour prier intensément. Car à Pourim, “quiconque tend la main, on lui donne” : tout ce que vous demanderez sera exaucé ! Choisissez une délivrance spécifique, priez longuement, et vous verrez les fruits de cette prière dans l’année. Après la prière du matin, ne laissez pas le temps filer. Si vous devez vous reposer, reposez-vous, mais mettez à profit ces précieuses heures pour l’étude de la Torah, car “Pour les Juifs, il y avait de la lumière” – cette lumière, c’est la Torah !

Jusqu’à Min’ha, on ne boit pas d’alcool. L’heure de Min’ha est un moment très élevé, où il faut prier avec ferveur, puis immédiatement commencer le repas festif.

Le festin doit se faire dans un cadre spirituel, entouré d’amis qui comprennent la sainteté de cette journée. Seul le vin est autorisé, et la boisson doit être accompagnée de prières avant chaque verre. Lors du festin, l’objectif principal est de se réjouir en chantant et en louant D.ieu sans retenue. Chaque danse et chaque battement de mains adoucissent les jugements célestes et apportent des délivrances à tout le peuple d’Israël. Si vous êtes venu au monde uniquement pour comprendre ce qu’est Pourim et comment le vivre réellement, cela suffit !

Des milliers de personnes à travers le monde vivent déjà un Pourim dans cette optique et témoignent qu’il n’y a rien de comparable. Vous avez moins d’une semaine pour vous préparer. Priez chaque jour :

“Sauve-moi de la klipa de Haman-Amalek et accorde-moi la sainteté de Mordekhaï et Esther, la vraie sainteté de Pourim.”

Que nous ayons tous un Pourim véritablement joyeux, rempli de bénédictions et de délivrances! Amen.