Rabbénou Tam
Rabbi Ya'aqov ben Meir était le petit-fils du grand Rachi. Il étudia sous l'autorité de son père – Rabbi Meir ben Chmouel – et de son frère, Rabbi Chmouel ben Meir (le Rachbam).
Rabbi Ya’aqov ben Meir – Rabbénou Tam
Né : Ramerupt, France, 1100
Décédé : Troyes, France, 1171
Né : Ramerupt, France, 1100
Décédé : Troyes, France, 1171
Rabbi Ya’aqov ben Meir était le petit-fils du grand Rachi. Il étudia sous l’autorité de son père – Rabbi Meir ben Chmouel – et de son frère, Rabbi Chmouel ben Meir (le Rachbam).
On l’appelait “Rabbénou (notre rabbi) Tam” d’après le verset (Berechith 25 : 27) dans lequel il est écrit que Ya’aqov était un homme tam (simple), qui passait son temps à étudier la Tora. Rabbénou Tam possédait un commerce prospère de vin ; il était également un financier et un expert dans les règles de la grammaire de l’hébreu.
Rabbénou Tam était considéré par la plupart comme le plus grand érudit de la Tora de son époque, et on lui adressait la majorité des questions relatives à la halakha (loi juive). Les érudits de la Tora du monde entier s’assemblaient dans sa yechiva dans la ville de Ramerupt (France) afin d’entendre ses discours talmudiques incisifs. Dans ces derniers, il disséquait – et comparait – d’une façon brillante les discussions du Talmud ; il éclairait de son savoir les passages difficiles et il découvrait les principes fondamentaux qu’il appliquait ensuite dans le domaine de la halakha (loi juive).
Ses exposés magistraux ont servi de base pour le commentaire des Tossefoth qui fut rédigé par ses élèves et qu’on trouve en marge de chaque page du Talmud. Son nom et ses écrits sont familiers à chaque étudiant du Talmud. Il est souvent en désaccord avec les interprétations de Rachi ; sa compréhension originale et profonde des sujets les plus complexes permet d’ouvrir des nouveaux horizons. Grâce à sa perspicacité géniale, il analysait différentes versions des textes talmudiques et découvrait des différences subtiles qui représentaient la base d’une nouvelle compréhension du problème en question.
Il a dit : “J’aurais pu écrire le commentaire de Rachi sur le Talmud, mais je n’aurais pas pu écrire son commentaire sur la bible.” Ses deux désaccords les plus connus avec Rachi sont : 1) la pose de la mezouza et 2) la position des parchemins dans les téfilines. Il est dit que Moché (Moïse) Rabbénou lui-même vint parler – lors d’un rêve – à Rabbénou Tam afin de l’informer que l’opinion de Rachi est celle à suivre. Dans sa réponse – qui démontre son génie ainsi que son assurance – il est dit que Rabbénou Tam rétorqua : “Moché Rabbénou, dans ce cas, tu as fais une erreur.”
Rabbénou Tam entretenait une correspondance avec Rabbi Avraham Ibn Ezra, qu’il admirait et respectait au plus haut point.
En 1146 – lorsque les Croisés pillèrent sa maison – il échappa miraculeusement à la mort en survivant à cinq blessures graves faites au couteau sur son crâne. Un noble français – qui connaissait Rabbénou Tam et le respectait – parvint à mettre fin aux projets de ces bandits assoiffés de sang en leur disant qu’il parviendrait à convertir le rabbi à une religion étrangère.
Téfilines de Rachi et de Rabbénou Tam
Il existe une différence d’opinion ancienne en ce qui concerne l’ordre dans lequel il faut insérer les parchemins des parachioth dans les batim (boîtes) des téfilines : selon Rachi, le passage du Chema’ (“Écoute, Ô Israël”) doit être inséré dans la téfiline de la tête avant celui de “Or, si vous êtes dociles…”. Selon Rabbénou Tam, l’ordre est inversé. Certaines personnes ont l’habitude de porter les téfilines de Rabbénou après avoir mis celles de Rachi.
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